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Un nouveau carré magique pour les outils d'intégration de données


Rédigé par par Philippe Nieuwbourg le 28 Octobre 2008



Un nouveau carré magique pour les outils d'intégration de données
En septembre dernier, l'analyste Gartner a publié une nouvelle mouture de son "carré magique" concernant les outils d'intégration de données.
Sur l'axe "vision", les trois éditeurs récompensés sont dans l'ordre : IBM, SAS puis Informatica. En ce qui concerne la "capacité à mettre en oeuvre" cette vision, les trois éditeurs récompensés sont dans l'ordre : Informatica, IBM et SAP. Les deux éditeurs Informatica et IBM se distingue nettement des autres comme vous pouvez le constater sur le graphique ci-dessus.
Plutôt que tenter de commenter ces prises de position de l'analyste américain, nous avons souhaité donner la parole à un éditeur absent de ce "carré magique", Talend, éditeur d'origine française et spécialiste de l'intégration de données en open source. Pour Yves de Montcheuil, directeur marketing de Talend, "sans surprise, les analyses de Gartner sont toujours aussi conservatrices.  Leurs analystes utilisent principalement leur rétroviseur, pour regarder ce qui s'est passé derrière eux, alors qu'ils devraient plutôt disposer d'un radar, pour détecter ce qui se passe autour d'eux et surtout devant eux.  Plus qu'un état du marché, le Magic Quadrant reflète l'adoption passée de certaines technologies par les grands comptes américains, clients des services de Gartner.  Remis à jour tous les 18 à 24 mois et reflétant les cycles longs des éditeurs traditionnels qui mettaient des années à s'imposer sur un marché, ce Magic Quadrant n'est plus compatible avec les nouveaux cycles de développement et d'adoption que l'on retrouve avec des modes de déploiement comme l'open source et le SaaS.  C'est ainsi qu'on retrouve dans ce quadrant des technologies moribondes, ayant fait l'objet de rachats successifs (ETI, Genio d'Open Text...), au côté d'utilitaires de chargement (Syncsort, Pervasive, Solonde de Sybase...) et de vraies solutions d'entreprise (Informatica, DataStage d'IBM).  Et un grand absent: l'open source - bien évidemment.
Les mauvaises langues diront que les éditeurs open source n'ont pas les moyens de payer Gartner.  Vrai peut être pour certains.  Mais dans notre cas, Talend est une société commerciale aux reins solides et pourrait payer un contrat avec Gartner.  Mais pourquoi?  Pour s'entendre dire que "l'open source est immature (probabilité 0,9) et arrivera à maturité d'ici 5 à 20 ans (probabilité 0,8)"?  Non merci.  Nous savons, et nos clients le savent, que l'open source a beaucoup évolué ces dernières années et est devenu une vraie alternative d'entreprise (probabilité 1,0).  Peut-être que Gartner aussi s'en rendra compte un jour (probablité 0,2) !
".




Commentaires

1.Posté par Olivier COUSIN le 29/10/2008 10:15
Cette analyse rétrograde du Gartner est stupéfiante !
Mettre l'ETL de SAS dans les visionnaires est fort de café ! Et "oublier" Talend est énorme... .
Gartner ne me semble pas plus indépendant que certaines agences de notation américaines ou que certaines banques d'investissement qui ne voyaient que la rentabilité financière de court terme... .
Peut-être aussi que Philippe Nieuwbourg devrait donner la parole à Pierre Audoin Consultants et autres analystes moins réputés que le Gartner mais peut-être tout aussi compétents et plus éthiques... ???
Olivier Cousin - Smile

2.Posté par Jean-Michel Franco le 29/10/2008 20:45
Il me semble intéressant de dépassionner le débat.

Le Gartner affiche les règles du jeu de ses carrés magiques. La barrière du chiffre d'affaires et de la base installée y est en général haute (pour le carré magique en question 20 millions de Chiffre d'affaires licences, ou 300 clients en production). On peut contester la règle, qui a tendance pénaliser les spécialistes et/ou les nouveaux entrants, mais elle a ses fondements ; d'ailleurs Yves de Montcheuil, dans son commentaire, insiste à juste titre sur le fait que Talend est "une société commerciale aux reins solides", et la distingue ainsi d'autres solutions Open Source. D'ailleurs, même si le rapport ne positionne pas Talend dans le carré magique proprement dit, il cite Talend, ainsi que Sun, Pentaho et Apatar .C'est en soi une remarquable performance pour une société créée en 2005 (et la distingue d'autres acteurs open source), et devrait la positionner rapidement au niveau de la barrière évoquée.

Mais, on aurait tort à mon avis de réduire l'intégration de données à un débat pour ou contre l'Open Source. Il me semble qu'un des grands enseignements de ce rapport, qui rejoint ceux de pas mal d'autres analystes, c'est que l'intégration de données a désormais très largement dépassé le périmètre des projets décisionnels (d'ou d'ailleurs la présence de certains éditeurs) . C'est une discipline transverse qui a sa justification dans toutes les grandes initiatives IT des entreprises, du CRM aux architectures SOA, en passant par la gestion des risques.

Avec l'ETL, mais aussi avec le Master Data Management, la migration de données, la gouvernance des données, le transfert de données inter-applications , l'intégration de données à la volée (aussi appelé EII), ou encore la fédération de données structurées ou non structurées, la notion d'intégration de données prend une nouvelle dimension dans l'entreprise. Là se situe le coeur du débat, non ?

3.Posté par Stefan le 31/10/2008 12:04
Gartner n'arrete pas de se décrédibiliser en 2008. Pour ma part cette analyse est fortement biaisée et ne prend pas en compte bon nombre d'éditeurs, même certains qui ont une tradition dans ce domaine.

Les produits intégration de données de BO arrivaient à peine aux barêmes en question , et les produits de SAP ne sont pas intégrés avec ces derniers. Les mettre dans le carré des leaders me fait exploser de rire. Autant sur le reporting et d'autres briques il méritent largement leur place, autant sur l"intégration de données le chiffre d'affaires de Data Integrator et modules additionels était RIDICULE dans le CA global de BO. Je pense que c'est un peu la même chose pour SAS, même si c'est un bon produit.

D'autres éditeurs ont bien plus de 30 mil CA ou 300 clients en prod comme Microstrategy ( 350 mil CA ) ou Actuate (150 mil CA ) et possèdent bien des solutions EII/MDM sans pour autant avoir un vrai ETL.

Une fois de plus Gartner "analyse" seulement ce qui "convient" ou fait des additions de part de marché et des chiffres sans tenir compte de l'intégration des produits et des cycles de vie des produits.

C'est une logique COMPTABLE et non STRATEGIQUE comme ils "prétendent". Je donne pas cher des choix faits sur une telle base.

Pour ma part j'ai basculé sur Forrester depuis un moment pour avoir des choses plus réalistes.

Gartner, poubelle.

4.Posté par Patrick De Freine le 13/11/2008 10:19
Gartner, poubelle ? Attention aux généralisations abusives et hâtives. Le Gartner, c'est un point de vue. Faire ses choix sur base d'un point de vue est une attitude intellectuellement dangereuse, quoique politiquement correcte lorsque le donneur d'avis est à ce point institutionnalisé. L'excellence technologique n'a jamais été une garantie de succès commercial. Milgram a démontré en 1960 que 2/3 de la population américaine était alors capable de tuer un parfait inconnu si elle reconnaissait l'autorité qui lui en donnait l'ordre. Donc, au second degré...

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