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i-BP s'appuie sur Teradata pour harmoniser l'entrepôt de données du groupe BPCE


Rédigé par par Philippe NIEUWBOURG le 22 Avril 2010

Ludovic FAVARETTE, arrivé chez i-BP en 2004, est responsable de la maîtrise d’ouvrage pilotage et décisionnel à la direction édition logicielle. A l’occasion de la conférence européenne des utilisateurs Teradata qui a eu lieu mi-avril à Berlin, il a détaillé l’historique et les enjeux de la refonte du système décisionnel multi-banques mis en place depuis quelques années par i-BP.



i-bp, acronyme de Informatique Banques Populaires, est le département informatique de la branche Banque Populaire du groupe BPCE (Banques Populaires Caisses d’Epargne), mutualisation des ressources informatiques pour l’ensemble des banques de ce réseau. Le groupe BPCE représente en effet 21 banques régionales, soit 37 millions de clients, dont 7 millions sont également actionnaires. Le groupe emploie 120 000 personnes. i-BP est donc l’entité informatique de cet ensemble, en charge du développement et de l’hébergement des applications. Cette mutualisation a permis de mettre en place depuis 2001 une infrastructure informatique commune entre l’ensemble des banques utilisant les services de i-BP. Infrastructure gérée par les 1000 salariés de l’entité, qui ont assuré en 2009, plus de 65 000 jours / homme de projets informatiques, dont 8 000 jours, soit environ 12 % consacrés aux projets décisionnels.

Cette équipe dédiée à l’informatique décisionnelle, est composée de 62 personnes, dont 30 développeurs, 10 personnes dédiées à l’intégration et 10 au support des utilisateurs. Ludovic FAVARETTE, arrivé chez i-BP en 2004, est responsable de la maîtrise d’ouvrage à la direction édition logicielle. A l’occasion de la conférence européenne des utilisateurs Teradata qui a eu lieu mi-avril à Berlin, il a détaillé l’historique et les enjeux de la refonte du système décisionnel multi-banques mis en place depuis quelques années par i-BP et des équipes BPCE.

Ludovic FAVARETTE, i-BP
Ludovic FAVARETTE, i-BP
Première étape : la découverte du décisionnel
De 2002 à 2005, i-BP entre dans ce que Ludovic FAVARETTE appelle une phase de « conquête », celle de la découverte des attraits d’une plate-forme décisionnelle commune pour l’ensemble des banques. Un premier entrepôt de données d’entreprise est alors créé avec IBM DB2. L’outil de restitution retenu est Impromptu de Cognos. Les limitations constatées alors dans DB2 poussent i-BP à rechercher une autre solution afin de faire face au développement de ses besoins d’analyse. Son choix se porte en 2005 sur Teradata.


Les années 2005 à 2008 sont consacrées à la migration progressive vers ce nouvel environnement, ainsi qu’à la mise en place de nouveaux projets tels que l’intégration de nouvelles banques sur la plate-forme, ainsi que des sujets réglementaires comme Bâle II ou le CRM.
« La plate-forme décisionnelle est l’un des principaux outils utilisés par la banque pour la prise de décisions à la fois stratégiques et tactiques », explique Ludovic FAVARETTE. Elle couvre d’ailleurs la quasi-totalité des sujets : ventes, marketing, finance, risques, dette, CRM, gestion des actifs, et les contraintes règlementaires. Cette plate-forme est aujourd’hui composée de quatre outils majeurs :
- L’entrepôt de données est géré par la base de données Teradata, en version 12 depuis mars 2010.
- L’alimentation des données à partir des bases de production s’appuie sur la solution Genio (Hummingbird devenu aujourd’hui Open Text) en version 7 installée en février 2010.
- Le reporting a été conservé sous Cognos, mais Impromptu a laissé place à Cognos version 8.4.
- Les analyses statistiques sont réalisées avec SAS System 9.

Une volumétrie déjà importante
Au total, la plate-forme décisionnelle gérée par Teradata héberge déjà près de 150 To de données, dont 85 To de données de production, 40 To de données de restauration en cas de sinistre et 16 To pour la base de développement.
Chaque application est disponible pour un nombre variable d’utilisateurs. Les plus gros consommateurs étant le reporting via Cognos qui accueille 20 000 utilisateurs et les 1 700 utilisateurs qui interrogent la base Teradata via des requêtes SQL.
La migration vers la solution Teradata était principalement justifiée par le besoin d’une vision consolidée de l’ensemble des banques du groupe. Auparavant les données de chaque banque étaient envoyées au niveau groupe entre 20 et 35 jours après leur clôture. Ces données étaient dupliquées et donc stockées physiquement deux fois. L’absence de modèle de données commun rendait délicates les interprétations au niveau groupe. Et en retour, le groupe n’envoyait aux banques membres un reporting statique que deux mois après la clôture.
Des impératifs d’amélioration que Ludovic FAVARETTE résume en trois points : problème de volume de données transférées, délai de mise à disposition des données, impossibilité de partager des indicateurs répondant à des définitions différentes.
Le premier travail a donc consisté en la définition d’un modèle commun, au cours d’un projet non directif, impliquant l’ensemble des banques membres. « Notre système mutualiste impose de lui-même un travail de mise en commun et de décision conjointe. Il y avait auparavant dix définitions différentes du ‘client’. Nous avons pris chacun de ces termes métiers et les avons définis dans le modèle commun. Ce travail a été mené par la BPCE lors de la mise en œuvre du tableau de bord dirigeant. Aujourd’hui encore, chaque demande d’évolution est soumise à tous les membres avant son développement, ce qui permet d’en discuter et de retenir un système qui convient à tous », explique Ludovic FAVARETTE. Une organisation qui peut sembler lourde et manquer de réactivité, mais qui permet d’aligner l’ensemble des indicateurs sur un langage commun.
L’entrepôt de données construit avec Teradata s’appuie donc sur un modèle unique, appliqué à l’ensemble des banques. La vue au niveau du groupe est une agrégation virtuelle de l’ensemble de ces silos d’informations, donc sans duplication des données. Paradoxalement, c’est la facette intégration des données qui a été la plus complexe à gérer. La migration des processus d’alimentation qui pointaient vers la structure DB2 pour les rediriger vers Teradata n’a pas été de tout repos.

De nombreux développement encore en projets
Les remontées basiques d’informations au niveau du groupe étant maintenant bien rodées, l’équipe BI de i-BP compte poursuivre le développement de sa plate-forme décisionnelle. Plusieurs pistes sont envisagées, dont la création d’un véritable centre de compétences BI, qui pourrait sans doute proposer ses services pour d’autres projets du groupe. Une offre packagée pourrait également être proposée afin de profiter de l’expérience acquise avec cet entrepôt de données d’entreprise.
L’utilisation d’un outil comme Teradata Value Analyzer est également à l’étude. Il permettrait par exemple de calculer la profitabilité client et de la comparer entre les banques du groupe. La mise en place d’un portail décisionnel est également envisagée. Comme tout bon gestionnaire, i-BP cherchera également dans les prochaines années à réduire le coût de fonctionnement de son infrastructure décisionnelle, en optimisant le nombre de composants ou les coûts opérationnels de fonctionnement.

Point faible que reconnait Ludovic FAVARETTE, le multidimensionnel, en particulier pour des applications de finance et de contrôle de gestion. « Plus on impose de structure, plus les utilisateurs se débrouillent par eux-mêmes, explique-t-il en pensant aux éternelles extractions vers Microsoft Excel. Il prévoit de regarder ce que des solutions comme TM1, Palo ou tout simplement Microsoft proposent en matière de multidimensionnel complémentaire de l’architecture actuelle. Une évolution due aux utilisateurs qui trouvent sinon des contournements pas forcément élégants. Un utilisateur avait par exemple développé des extractions de Teradata vers une base Access. Dès qu’un problème survenait, c’est la base Teradata qui était incriminée, alors que le problème était en réalité dans la conception de sa base Access. L’utilisateur veut rester roi, et c’est donc au département informatique de lui proposer de nouvelles solutions.




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