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En lançant sa 'Machine', Oracle attaque Teradata, Netezza et tout le marché des 'appliances'


Rédigé par par Philippe Nieuwbourg le 26 Septembre 2008



HP Oracle Database Machine
HP Oracle Database Machine
En matière d'annonces technologiques comme de politique, il faut étudier le protocole. Signe de l'importance de l'annonce de HP Oracle Database Machine, c'est Larry Ellison, fondateur et CEO de Oracle qui s'en est réservé la primeur devant les 40 000 participants à la conférence annuelle de l'éditeur à San Francisco, OpenWorld.
C'est la première fois que Oracle remet un doigt dans la commercialisation de matériel, après la tentative ratée du Network Computer à la fin des années 90. Et Oracle a choisi HP pour construire et maintenir cette offre. Une alliance logique, mais qui décevra Pillar Data Systems, société spécialisée dans le stockage dans laquelle Larry Ellison a investi à titre personnel.

De quoi s'agit-il ?
Oracle propose sous sa propre marque, en alliance avec HP, un serveur dédié aux applications décisionnelles. Basé sur une architecture massivement parallèle, il est composé de serveurs dédiés à la base de données et de serveurs dédiés aux stockage, regroupés dans une même armoire.
La configuration annoncée comprend huit serveurs dédiés à la base de données, équipés de 64 coeurs Intel, tournant sous Oracle Enterprise Linux 5.1. Il s'agit de serveurs Proliant DL360 G5 équipés de Processeurs Intel Xeon à huit coeurs tournant à 2,66 Ghz. Chaque serveur est doté de 32 Go de mémoire vive.
La partie stockage est composée de quatorze serveurs Oracle Exadata Storage qui permettent de stocker 168 To de données et communiquent à 14 Gb/seconde avec les serveurs de base de données. Ces serveurs sont des HP Proliant DL180 G5 équipés des mêmes processeurs et de 8 Go de mémoire vive chacun.
Ces nouveaux serveurs Exadata peuvent également être acquis séparément par les entreprises qui souhaitent les intégrer dans leur infrastructure, chaque serveur stocke 12 To de données.
Du point de vue logiciel, Oracle insiste sur la transparence de la machine qui pourrait s'adapter à tous les environnements décisionnels sans modification. Mais bien entendu les solutions Oracle sont recommandées et la machine est "certifiée" pour Oracle Business Intelligence Enterprise Edition.

Qui vend quoi ?
Oracle commercialise cette nouvelle solution et assure le support du logiciel. HP assure la logistique et la livraison des machines et assure la maintenance du matériel. Ces offres seraient dès maintenant disponibles, en tous cas aux Etats-Unis. Des premiers clients ont accepté de témoigner de leur usage de ces nouvelles machines : LGR Telecommunications, le Chicago Mercantile Exchange et M-Tel. Difficile de connaître le prix de la machine, mais certaines indiscrétions semblent le positionner à 4000 dollars par Teraoctet, ce qui ferait grimper la configuration complète à 672 000 dollars.




Commentaires
Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

1.Posté par Christian Raza, Directeur des Opérations de Netezza France le 26/09/2008 12:28
Cette annonce fait suite à celle d’autres acteurs qui veulent tirer partie d’un secteur en pleine expansion que représente le marché des appliances décisionnelles dont on nous reconnait la paternité. Ce que propose Oracle n’est rien d’autre que du packaging autour de la base de données traditionnelle Oracle 11G. Lorsque Netezza a commencé à travailler sur le concept de l’appliance, nous sommes partis d’une feuille blanche aussi bien sur la partie matérielle que sur la partie logicielle. De cette recherche est née une architecture complètement différente et innovante qui propose des performances et une simplicité d’utilisation difficiles à reproduire avec une architecture et une base de données conçus pour l’informatique transactionnelle. Il ne suffit pas de gonfler le moteur et changer les roues d’une bonne voiture de tourisme pour la transformer en une Formule 1.

2.Posté par Adrien le 26/09/2008 13:28
Oracle va encore une fois à Canossa

C’est amusant de voir Oracle aller régulièrement à Canossa. Après avoir reconnu qu’une base de données conçue pour l’oltp ne convenait pas bien pour faire du décisionnel et sortir des adaptations pour tenter de rattraper son retard (la route est longue) ; puis reconnu que les data marts ne répondaient pas aux besoins des entreprises ; il admet aujourd’hui qu’il ne faut pas non plus utiliser n’importe qu’elle plate-forme.
Les vieux clients d’Oracle doivent rire jaune.

3.Posté par Mister DW le 29/09/2008 12:41
C'est une vraie révolution de voir une solution qui fera cohabiter le shared-nothing avec le shared-all...ainsi complementer l'utilisation de RAC pour manager des gros DWs. Les spécialistes qui ont utilisés les 2 technologies sont ravis de voir cette évolution pértinante qui reglera des problèmes de jointures, locking dans le shared nothing et transfert de données dans shared all etc...
le monsieur de netezza qui n'a pas évouler dans son point de vue, reste sur des message des années 2000! comparer les fonctionalités de netezza avec celles d'oracle : c'est de la rigolade, les puristes comprendront! monsieur Adrien lui mélange tous...donc pas de commentaire car il doit relire l'annonce d'oracle ou voir le blog de kevin closson pour mieux comprendre.

4.Posté par Mario le 29/09/2008 19:54
Oracle a 50% du marché mondial des DWs . Il y a environ 3 millions de developpeurs d'applications sur la plateforme oracle...donc il est legitime de voir Oracle améliorer son offre ...enplus ils ont les moyens financiers pour le R&D (1.3M$ de bénéfice pour Q1). Le commentaire de Mr Netezza est un peu daté comme souligné par le commentaire précédent...aucun de Netezza ou de teradata n'a jamais fait mieux qu'oracle dans un bench!
oracle est une vraie F1 avec une configuration adaptée....

5.Posté par Stefan le 29/09/2008 23:23
Bah voyons, calmons nous.

Mon opinion ( ceci n'engage que moi et mon expérience ) :

-Oracle a une belle part de marché dans les DW. Mais leur domaine fétiche reste l'OLTP.
-Lancer une appliance est une chose intéressante. C'est à la mode et il y a un avenir pour ce type de solution.
-Dire qu'Oracle sait tout faire avec des performances foudroyantes revient à dire que Blanche Neige existe ou que les clients d'autres solutions ont fait un mauvais choix ou sont incompetents.
Attention aux grandes "phrases" saupoudrées de démagogie, messieurs d'Oracle, les clients attendront tout et ...ils le l'auront pas :-)
-Oracle a bien plus de moyens commerciaux/marketing.
-Oracle a des années devant pour intégrer et améliorer tous les produits achetés même à ce niveau de R&D et ne pourra pas tout couvrir, à moins que le CEO d'Oracle décide que la BI prend tout le budget R&D, ce qui va faire des mécontents ailleurs ( ERP, etc. ). :aie:


-Teradata et Netezza sont des acteurs de niche. Mais s'ils ont des clients c'est qu'ils ont leur avantages.
- Etre spécialisé sur une niche c'est investir plus de R&D dans ce petit domaine spécifique et être susceptible d'être mieux sur un certain nombre de sujets restreints rendant heureux un certain nombre de clients ayant ces besoins spécifiques.

Et pour la bonne bouche, j'ai vu pléthore des projets BI où Oracle et Teradata par exemple cohéxistaient en paix.

La BI est un sujet vaste à ce jour et il y a la place pour tout le monde, petits et grands, chacun son petit/grand avantage qui correspond parfaitement au besoin X ou Y et à l'architecture de la boîte Z.

Enfin jusqu'à ce que la vague de rachats recommence :-)

6.Posté par Mario le 30/09/2008 09:15
Ok on se calme Stefan...je défend Oracle car je trouve injuste qu'une critique est faite gratuitement ! c'est à la mode de critiquer Oracle comme on continu a faire à propos de Microsoft ou de IBM. Ces entreprises ont boulversé, en bien, le monde informatique ;-)). les gens d'oracle n'intervienent jamais pour répondre car ils trouvent peut être cette discussion sans interêt et laissent le soin aux clients de juger.
Pas d'accord sur le point ou l'on enferme à vie Oracle dans le domaine de l'OLTP. Oracle a fait depuis 15ans de gros progrès dans le DSS. Ayant travaillé sur DB2, Teradata, Adabas et Oracle (Netezza? ne court pas les rue!)...quand on configure Oracle sur un HW adapté aux besoins de requetage (en utilisant real application cluster, et partioning) Oracle est imbatable! peux même concurencer shared nothing sur le full table scan...certains acteurs de niche ne vous installent/valident jamais une machine si l'etude des besoins n'est pas faite par leur consultants, et souvent ils gonflent la config pour qu'elle soit "balanced...".Ce n'est malheureusement pas le cas chez Oracle.. autrement blanche neige existera! :-)
Aujourd'hui Oracle est capable de faire du DSS et de l'OLTP sur la même plateforme pour des besoins d'agilité. Alors que ces même acteurs de niche n'arrêtent pas de publier des articles sur l'active DW et sur le decisionnel en temps réel et se permettent même de critiquer les nouvelles technologies comme SOA, AIA..!!demandez leur comment ils font pour attaquer la même ligne en écriture, lecture avec plusieurs utlisateurs en même temps? comment le mechanisme de locking fonctionne?combien de locks est accepté sur une ligne avant que ce lock soit transformé en table lock? à titre de comparaison Oracle supporte jusqu'a 100 locks sur la même ligne sans upgarde de lock...
Faire une machine qui nous aidera a faire du stockage intelligent et prendre le meilleur des vielles technologies est une bonne chose.

7.Posté par Patrick le 01/10/2008 21:48
Philippe Nieuwbourg a écrit : "Basé sur une architecture massivement parallèle...". Peut-il définir "architecture massivement parallèle" ?

Car si dans cette annonce, Oracle proposait une véritable achitecture MPP, ce ne serait plus une évolution mais une vraie révolution ! Or ne s'agit-il pas plutôt d'une configuration (super-)RAC pour laquelle la liaison serveur-système de stockage a (enfin) été considérée comme un élément critique en matière de montée en charge ?

Quant à tous ces commentaires partisans vantant les performances ou les fonctions "bien plus mieux" que celles des autres, je crois que ça fait longtemps que je n'ai plus lu autant de contre-vérités (toutes faites) sur decideo. C'est soirée catch ou soirée poker (menteur) ?

Oracle est une excellente base de données. Teradata aussi. DB2 aussi. Et Netezza a vraiment inventé quelque chose avec son architecture de cartes combinant CPU et disque. La critique est aisée mais l'art difficile. Et la question est toujours la même : compte-tenu des caractéristiques de MON data warehouse, quelle est la technologie/architecture la plus pertinente ?

8.Posté par Philippe Nieuwbourg le 02/10/2008 00:00
@ Patrick

Vous devez savoir mieux que moi... voici ce que dit la fiche technique de la machine : "The HP Oracle Database Machine includes 14 Exadata Storage Servers that provide a high-bandwidth, massively parallel storage solution, delivering up to 14 GB per second of raw I/O bandwidth".
Peut-être ai-je fait un raccourci en parlant d'architecture alors que cela ne concernerait que le stockage... si c'est le cas je m'en excuse, et je suis demandeur, ainsi que tous nos lecteurs de vos explications.
Le lien vers la fiche technique est :

9.Posté par Patrick le 02/10/2008 09:55
Philippe, sachez tout d'abord que j'admire votre travail depuis de nombreuses années et surtout, votre probité jamais mise en défaut et votre art consommé de la communication. Je ne voulais donc surtout pas laisser à penser que ma remarque avait quelque objectif prétentieux de vous mettre en porte-à-faux. Si un doute a plané à se sujet, je vous présente moi aussi toutes mes excuses.

Une architecture MPP peut être définie, selon moi, par l'organisation des données du SGBR. Dans une architecture cluster comme RAC, toutes les données de la base sont partagées par toutes les CPU de l'architecture ou autrement dit, chaque CPU (et donc l'applicatif qui l'utilise) peut accéder à toutes les données de la base. Dans une architecture MPP, les données de chaque table de la base sont réparties sur les CPU qui ne voient et ne gèrent que ce sous-ensemble de données. Cette répartition est prise en charge par le SGBDR (ex. via algorithme de hashing). Voilà ce que je souhaitais préciser par ma modeste remarque, sans aucune prétention naturellement. Naturellement, une architecture MPP ne peut pas se limiter à cette définition, mais disons qu'elle peut être vue comme un postulat fondamental.

J'en profite également pour apporter une autre précision. Le dernier message de Mario indiquait que le data warehouse actif induisait des problèmes de locking en écriture concurrente sur le data warehouse. Je suis au regret de vous dire que c'est totalement faux. Que ce soit avec Oracle, DB2, Teradata ou SQL Server. Non pas d'ailleurs pour des raisons techniques comme l'entendait Mario, mais pour des raisons fonctionnelles. En effet, le data warehouse actif se définit par la proposition de services SOA utilisant les données du data warehouse dans les environnements opérationnels, mais ces services sont en mode LECTURE (SQL SELECT et non INSERT/UPDATE/DELETE). La contention en matière de locking peut éventuellement se poser au niveau de l'alimentation du dw actif, qui se fait en temps réel ou quasi réel, mais ce risque est réduit car porte sur un sous-ensemble très réduit de données. J'ai personnellement quelque expérience en matière d'implémentaition et peut témoigner que toutes les bases du marché sont parfaitement équipées techniquement pour faire du dw actif. Tout dépend encore une fois du périmètre du projet car en revanche, toutes ne monteront pas en charge de la même manière inconditionnelle, surtout lorsqu'il faudra s'engager sur la qualité de service des transactions SOA actives. Un exemple ? Garantir un temps de traitement de 100 msec pour les 200 transactions simultanées "actives SELECT" avec en même temps un utilisateur SAS qui lance LA requête de scoring des 4 millions de clients ou un utilisateur BO qui vient de lancer (dans le vide) une requête "oooups" faisant un superbe "full table scan" de la table de faits de 3 milliards de lignes.

Je fais du parapente depuis 20 ans. Je peux aujourd'hui entrer dans une boutique et acheter une voile de compétition. J'ai toutes les chances de me tuer dans les 20 premiers vols. Et pourtant, c'était la voile avec les meilleures performances du moment.

10.Posté par Mario le 02/10/2008 10:38
je ne pense pas avoir dis des contres vérités mais je pense que chacun a CES vérités!
Je ne pense pas non plus que c'est une pbmaitque de monté en charge car RAC pouvait répondre très bien à celà, bcp de clients Oracle manipulent des VLDBs tous les jours...et les grosses bases ne sont pas que Netezza ou Teradata!
dans le decisionnel il y a bcp de FTS(full table scan) et chez les telecoms en particulier..
Oracle etait pénalisé par le fait de tout chargé en mémoire (sans élimination etc )..alors ils ont crée une vraie architecture massivement \\ basé biensur du RAC ,un reseau infinband et un sotockage virtuel (VDISK)doté de processeurs (la révolution) pour mieux optimiser les accès aux données visées, les tris, les aggregats, les jointures etc
il ya donc du shared nothing et du shared all dans sa nouvelle architecture...et c'est bien une architecture massivement \\ d'ou l'importance de l'annonce à concurencer Netezza et Teradata.

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