Pour comprendre à quelle famille de représentation visuelle appartient un graphique, cet article initie une série de 7 articles de fond détaillant chaque catégorie. Pour rester simple, le sujet ne sera jamais théorique, mais traitera un aspect concret permettant de comprendre l'utilité de ce type de graphique.
Le premier article commence par les "Diagrammes" et la communication d'entreprise, parce que les diagrammes sont les plus puissants pour expliquer une situation complexe et qu'ils offrent une vision globale.
LA COMMUNICATION DU SYSTÈME COMPLET ET DE SON CONTEXTE
Plus que tous les autres graphiques, les "Diagrammes" permettent de présenter la communication d'entreprise. En effet ils visualisent un schéma global reliant chacun des objets par des liens (traits simples ou traits orientés/flèches) dans un ordre d'interactions symboliques (début/fin, cause/effet, passé/futur...).
Ainsi la plupart des graphiques explicatifs (organisation, décomposition, processus...) sont des diagrammes :
Ainsi la plupart des graphiques explicatifs (organisation, décomposition, processus...) sont des diagrammes :
- depuis la Stratégie (ex.: "Strategy Map' qui est une modélisation diagrammatique issue de la Balanced Scorecard, matérialisant les liens de causalité entre les indicateurs avancés "Lead indicators" et les décalés "Lag")
Strategy Map - avec mise à jour mensuelle des alertes (flèche épaisse en vert = effet fortement positif) (source : BeGraphic.com)
- jusqu'à la complexité d'un positionnement actuel, tenant compte d'un nombre important de paramètres - et dont seul le Diagramme pourra schématiser le contexte global
- en passant par l'organigramme du groupe (ou le processus) expliquant le fonctionnement interne de l'organisation.
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LA CRISE DU RATIO FINANCIER
Même si les financiers adorent les chiffres consolidés et le ratio magique (la création de valeur via l'indicateur CFROI, ROCE...), les journaux financiers présentent de plus en plus d'explications visuelles. Certains diront que cette tendance est due à l’incroyable augmentation du nombre d’informations au XXIe siècle, que seuls les graphiques peuvent densifier sur une seule page (Plus d’info par pixel !).
Mais la raison la plus simple est qu’aucun chiffre financier ou indicateur de performance (KPI en Anglais) ne peut expliquer la complexité du monde actuel, ni présenter le contexte courant, ni montrer les interactions d’un marché globalisé où les groupes internationaux sont souvent simultanément partenaires et concurrents.
LA CRISE DU RATIO FINANCIER
Même si les financiers adorent les chiffres consolidés et le ratio magique (la création de valeur via l'indicateur CFROI, ROCE...), les journaux financiers présentent de plus en plus d'explications visuelles. Certains diront que cette tendance est due à l’incroyable augmentation du nombre d’informations au XXIe siècle, que seuls les graphiques peuvent densifier sur une seule page (Plus d’info par pixel !).
Mais la raison la plus simple est qu’aucun chiffre financier ou indicateur de performance (KPI en Anglais) ne peut expliquer la complexité du monde actuel, ni présenter le contexte courant, ni montrer les interactions d’un marché globalisé où les groupes internationaux sont souvent simultanément partenaires et concurrents.
Compte de résultat graphique - à la manière du "DuPont chart" pour la création de valeur (source : BeGraphic.com)
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UN DIAGRAMME VAUT MIEUX QU'UN LONG DISCOURS
Il existe un type de représentation visuelle qui permet d’expliquer la totalité des interactions et offre une vision holistique (souvent appelée « Global Picture ») : il s’agit des Diagrammes!
Contrairement aux graphes Excel qui se focalisent sur l’analyse d’un détail(*), le Diagramme est conceptuellement plus riche car il :
* : Les graphes d'Excel ne gèrent qu'un maximum de trois dimensions, via le graphe à bulles qui présente l’analyse des axes X, Y et Z (taille de la bulle).
COMPRENDRE UN SYSTÈME GLOBALEMENT, PLUTÔT QUE DES PARTIES
La plupart des diagrammes sont utilisés pour symboliser les hiérarchies, les processus, l’organisation… de concepts, d’idées, de constructions, d’entités, de gens, etc…
C’est pourquoi les modèles stratégiques passent quasi-exclusivement par les Diagrammes:
UN DIAGRAMME VAUT MIEUX QU'UN LONG DISCOURS
Il existe un type de représentation visuelle qui permet d’expliquer la totalité des interactions et offre une vision holistique (souvent appelée « Global Picture ») : il s’agit des Diagrammes!
Contrairement aux graphes Excel qui se focalisent sur l’analyse d’un détail(*), le Diagramme est conceptuellement plus riche car il :
- n’a pas de limites en nombre d’objets interagissant (même si plusieurs niveaux de zoom peuvent devoir être mis en place)
- offre une facilité d’interprétation et de compréhension (même si une analyse préalable - souvent appelée "modélisation" - est nécessaire avant de pouvoir concevoir le diagramme)
* : Les graphes d'Excel ne gèrent qu'un maximum de trois dimensions, via le graphe à bulles qui présente l’analyse des axes X, Y et Z (taille de la bulle).
COMPRENDRE UN SYSTÈME GLOBALEMENT, PLUTÔT QUE DES PARTIES
La plupart des diagrammes sont utilisés pour symboliser les hiérarchies, les processus, l’organisation… de concepts, d’idées, de constructions, d’entités, de gens, etc…
C’est pourquoi les modèles stratégiques passent quasi-exclusivement par les Diagrammes:
- 5 forces (diagramme conçu par Michael Porter, le Léonard de Vinci de la Stratégie)
- Modèle 7S de (créé par le cabinet McKinsey)
- Attack And Defence Strategies (par Philip Kotler)
- Value chain (la chaîne de valeur conçue par M. Porter)
- PDCA circle, aussi appelé « Cycle de Deming »
Le cycle de Deming ou cercle PDCA (source : Wikipedia)
LA DEFINITION D'UN DIAGRAMME
Avant d’expliquer pourquoi et en quoi les diagrammes sont cruciaux pour communiquer la stratégie, je souhaite donner une définition précise des diagrammes. L’Encyclopédie Britannica indique qu’un diagramme (du Grec « diagraphein » : Marquer par des lignes) est un graphique qui explique symboliquement plus qu’il ne montre, en présentant surtout une disposition et des relations d’objets - en tant que parties. En conséquence n’importe quel graphique n’est pas un diagramme. Un vrai diagramme est habituellement caractérisé par :
LA RÉPONSE AUX UTILISATEURS D'AUTRES GRAPHIQUES
Bien sûr les adeptes des graphes exploratoires et des requêtes visuelles attaqueront le Diagramme en disant qu’il contraint l’analyse en pré-structurant la conception(*). Pourtant il en est de même en amont pour la définition de n'importe quel indicateur de performance dont le choix de précision contraint aussi son champ des possibles. Au contraire en se servant d'un diagramme, on analyse mieux le succès d'un département en contextualisant sa performance en liaison avec celles des autres services connectés (ex.: la réussite du service après-vente de Darty dépend de celle de l’atelier d’entretien des véhicules d’intervention, du vendeur professionnel qui aide son client à choisir le produit le mieux adapté, du fabricant qui dessine un produit facilitant l’accès aux pièces à changer...). Parce que le diagramme présente une approche systémique, il offre la possibilité de traiter la cause plutôt que le symptôme, et donc d'optimiser l'organisation en tant qu'ensemble.
* : En entreprise, la présentation du nouvel organigramme - qui est un type de diagramme - visualise de nouvelles relations hiérarchiques et matérialise souvent des prises de pouvoir qui n’étaient auparavant qu’officieuses.
DIAGRAM IS KING!
Et cette richesse d’interactions, aucun tableau de bord classique fut-il constitué de graphes Excel, ne pourra faire mieux que d'empiler des silos étanches de mesures de performance, sans matérialisation des interactions. A l'inverse le diagramme souvent utilisé pour montrer un processus présentant les liaisons et le contexte ("Context is all, therefore diagram is king"). Ainsi l'Activity Based Costing visualise la performance de l'entreprise au travers des liens d'utilisation entre produits/services et ressources.
De plus le diagramme est tellement flexible et globalisant qu'il est le seul graphique à pouvoir inclure n'importe lequel des autres types de visualisations (en tant que sous-éléments, pouvant servir de "coups de zoom"). C'est d'ailleurs souvent son rôle que d'être la trame globale donnant à voir comment les éléments de détail s'insèrent dans le système qu'il modélise.
LA DEFINITION D'UN DIAGRAMME
Avant d’expliquer pourquoi et en quoi les diagrammes sont cruciaux pour communiquer la stratégie, je souhaite donner une définition précise des diagrammes. L’Encyclopédie Britannica indique qu’un diagramme (du Grec « diagraphein » : Marquer par des lignes) est un graphique qui explique symboliquement plus qu’il ne montre, en présentant surtout une disposition et des relations d’objets - en tant que parties. En conséquence n’importe quel graphique n’est pas un diagramme. Un vrai diagramme est habituellement caractérisé par :
- des blocs d’information simplifiés et structurés, tels que des formes géométriques et des symboles
- une mise en page métaphorique (ex.: gauche = passé; droite = futur; haut = élevé; flèche = cause-effet; cercle = cycle)
- incluant généralement des connexions matérialisées par des lignes, flèches et autres liens visuels.
LA RÉPONSE AUX UTILISATEURS D'AUTRES GRAPHIQUES
Bien sûr les adeptes des graphes exploratoires et des requêtes visuelles attaqueront le Diagramme en disant qu’il contraint l’analyse en pré-structurant la conception(*). Pourtant il en est de même en amont pour la définition de n'importe quel indicateur de performance dont le choix de précision contraint aussi son champ des possibles. Au contraire en se servant d'un diagramme, on analyse mieux le succès d'un département en contextualisant sa performance en liaison avec celles des autres services connectés (ex.: la réussite du service après-vente de Darty dépend de celle de l’atelier d’entretien des véhicules d’intervention, du vendeur professionnel qui aide son client à choisir le produit le mieux adapté, du fabricant qui dessine un produit facilitant l’accès aux pièces à changer...). Parce que le diagramme présente une approche systémique, il offre la possibilité de traiter la cause plutôt que le symptôme, et donc d'optimiser l'organisation en tant qu'ensemble.
* : En entreprise, la présentation du nouvel organigramme - qui est un type de diagramme - visualise de nouvelles relations hiérarchiques et matérialise souvent des prises de pouvoir qui n’étaient auparavant qu’officieuses.
DIAGRAM IS KING!
Et cette richesse d’interactions, aucun tableau de bord classique fut-il constitué de graphes Excel, ne pourra faire mieux que d'empiler des silos étanches de mesures de performance, sans matérialisation des interactions. A l'inverse le diagramme souvent utilisé pour montrer un processus présentant les liaisons et le contexte ("Context is all, therefore diagram is king"). Ainsi l'Activity Based Costing visualise la performance de l'entreprise au travers des liens d'utilisation entre produits/services et ressources.
De plus le diagramme est tellement flexible et globalisant qu'il est le seul graphique à pouvoir inclure n'importe lequel des autres types de visualisations (en tant que sous-éléments, pouvant servir de "coups de zoom"). C'est d'ailleurs souvent son rôle que d'être la trame globale donnant à voir comment les éléments de détail s'insèrent dans le système qu'il modélise.
- Ci-dessous un exemple de diagramme (organigramme) incluant lui-même des "graphes en bâton" (détaillant l'évolution sur 12 mois du résultat de chaque filiale).
Organigramme de groupe - avec consolidation par palier des résultats (Rouge épais = fortes pertes) (source : BeGraphic.com)
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En conclusion : Un parallèle pourrait être fait avec la comparaison entre
En conclusion : Un parallèle pourrait être fait avec la comparaison entre
- la médecine orientale analysant le patient dans sa globalité (le diagramme utilisé par les acupuncteurs passe par la voie des "Méridiens")
- et la médecine occidentale où le malade consulte plusieurs spécialistes (chacun sur sa partie, sans forcement voir les interactions - ex.: maladies psycho-somatiques) où chaque expert visualisera l'état de son organe favori, via un graphe de type Excel - sans montrer de relation avec toutes les autres parties.
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Profil
Claude-Henri Mélédo
Travaillant depuis 20 ans sur la mise en place de solutions de mesure de performance, Claude-Henri Mélédo est un des fondateurs de Aldecis où il a conçu un logiciel de graphiques avancés pour PowerPoint et Excel. Il est membre de l’« International Institute for Information Design » au sein duquel il a été nommé en 2011 principal expert des graphiques financiers.
Aldecis est un cabinet d’experts en tableaux de bord et en systèmes de pilotage d’organisations, spécialiste des bases multidimensionnelles « in-memory » (innovant par le temps réel) et de la « data visualization » (représentations graphiques évoluées).
Aldecis est un cabinet d’experts en tableaux de bord et en systèmes de pilotage d’organisations, spécialiste des bases multidimensionnelles « in-memory » (innovant par le temps réel) et de la « data visualization » (représentations graphiques évoluées).
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03/06/2012
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09/11/2011
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