A qui profite la mise à jour ?


Rédigé par le 5 Décembre 2006

Les échanges quasi-quotidiens que ma position enviée d’animateur de cette communauté me permet d’avoir sont un baromètre précieux des tendances du marché ; autant le partager. Plusieurs échanges récents me conduisent à soumettre à la sagacité et aux commentaires de l’ensemble des lecteurs une réflexion sur l’attitude actuelle des entreprises vis-à-vis des nouvelles versions majeures proposées par les éditeurs. Mise à jour, upgrade… parlons-en…



Hyperion 9, BusinessObjects XI R2, SQL Server 2005 et Office 2007… les grands éditeurs ont en quelques mois multiplié les versions majeures. Sur le moyen terme, leurs cycles de développement arrivent finalement tous à échéance en même temps, sur une période de 18 à 24 mois. Le phénomène concurrentiel fait le reste, permettant à l’un ou à l’autre de se positionner en avance de phase et de donner l’impression au marché qu’il le dirige. Mais les marches de l’escalier des mises à jour font à peu près la même hauteur, même si elles sont légèrement décalées d’un éditeur à l’autre et finalement tout le monde se retrouve peu ou prou au même niveau.
Mais ces mises à jour majeures sont également, et c’est sans doute le plus important, source de chiffre d’affaires pour les éditeurs en question. Elles sont même indispensables à la croissance de leurs résultats financiers. Le système des revenus de maintenance qui rapporte entre 15 et 20 % par an de la valeur d’un produit, conduit donc le client à payer en 5 à 8 ans une seconde fois le produit acheté. Malheureusement ce revenu n’est pas suffisant pour que les éditeurs puissent afficher la croissance que leurs actionnaires et le marché boursier leur demandent d’atteindre. Ils doivent donc revenir, environ tous les cinq ans, avec de nouvelles architectures leur permettant – passez moi l’expression – de conduire le client à « repasser à la caisse », en licences et en services associés.
Ces nouvelles architectures sont souvent assorties de hausses de tarifs, plus ou moins déguisées, qui permettent à ces gros éditeurs d’amortir leurs coûts de fonctionnement en augmentation proportionnelle à leur croissance et leur perte de productivité.
Mais ces phases de renouvellement de gamme, toutes opportunités qu’elles soient, n’en comportent pas moins des risques importants pour ces mêmes éditeurs.
Face aux investissements demandés, certains clients peuvent être tentés de remettre en cause leurs choix antérieurs…

De plus, ce cycle moyen terme de développement permet à de nouveaux acteurs de se positionner sur le même marché, avec une promesse différente : innovation, prix inférieurs, technologies plus modernes…Logique, ils sont plus petits, n’ont pas d’historique client à préserver, de compatibilité ascendante à protéger… Dans le décisionnel on peut citer BristolDecision, Winsight, Expertizers, Jasper, l’open source et certainement des dizaines d’autres encore.
En revanche, évidemment, ils sont moins connus, voir inconnus pour certains.

Ma question est donc la suivante. A quelle tendance assiste-t-on actuellement en matière de renouvellement d’offres décisionnelles dans les entreprises ? Le renouvellement des générations de solutions décisionnelles profite-t-il aux grands éditeurs déjà dans la place ? Ou profite-t-il aux petits éditeurs peu connus mais plus innovants ?
Ces choix sont-ils basés sur des critères techniques ou s’agit-il de choix politiques ?

Utilisez les commentaires ci-dessous pour partager votre expérience et votre point de vue sur ces questions.



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