Big data – Faisons de nos DRH et nos DSI de vrais Big Héros!


Rédigé par le 13 Mai 2014

Comme précisé à de nombreuses reprises, le Big Data n’a de sens que s’il est associé à des problématiques Business, voire à des performances chiffrées. Comment vendre des projets de Data Driven où il va falloir repenser la stratégie d’entreprise autour de l’analyse des données si ces projets n’apportent pas un gain incontestable ?



Abed AJRAOU, Responsable de Domaine Business Intelligence Business Solution, Pages Jaunes
En pleine course à la compétitivité, les Directeurs Marketing ou les Directeurs Financier ont une avance incontestable en termes d’influence sur la stratégie, surtout avec l’émergence du Cloud et du mode SaaS. Quid de notre DRH qui est toujours vue comme une fonction support nécessaire, et non génératrice de business immédiat? Quid de notre DSI focalisé sur des problématiques opérationnelles du quotidien, à devoir jongler entre le maintien des systèmes opérationnels nécessaires au bon fonctionnement du système d’information et entre la prise en compte de nouvelles demandes nécessaires à l’évolution des applications ?

Comment le Big Data peut-il les aider ? Ou plutôt, comment grâce au Big Data, ces deux fonctions, dites traditionnellement de « coût », pourraient proposer des sujets de croissance afin de devenir des « Big Héros »?

La DRH, à l’assaut d’une vraie culture autour de la donnée

Comment faire gagner le groupe en efficacité et comment la rendre plus rentable tout en garantissant une activité sereine? Les plus pessimistes diront que l’équation est impossible et pourtant, avec le Big Data et une Data Driven attitude, il n’y a que la donnée qui puisse nous le dire.

La DRH a-t-elle conscience qu’elle a sous ses pieds une vraie richesse ? Pas sûr ! Et pourtant, il suffit de prendre un peu de hauteur, les cas d’usages peuvent être assez édifiants.

Le couplage entre la gestion de compétence et la gestion des talents enfin possible !

Aujourd’hui, la plupart des sociétés ont mis en place un RSE (réseau social d’entreprise) afin de fluidifier les communications et créer une meilleure synergie au sein des différentes entités. Mais les informations liées à ces RSE ne sont pas assez exploitées. Quel employé fédère plusieurs groupes ? Qui fédère le plus de collaborateurs dans une discussion ? Quels sont les groupes créés et qui possèdent telle ou telle compétence ? Un vrai gisement d’information pour la gestion des compétences, la gestion de la mobilité, pour détecter des collaborateurs clés, et ainsi optimiser les coûts sur la gestion des talents … Les cas d’usages ne manquent pas surtout que l’on peut croiser ces informations aux adresses personnelles des employés, à leur salaire, à leur historique de postes … Un vrai ROI peut être présenté à chaque idée d’optimisation business !

La principale difficulté réside dans le changement d’attitude vis-à-vis de la donnée. Une réelle optimisation des coûts devient possible via une meilleure connaissance des possibilités en exploitant les « data » et non plus par les déclarations des managers – trop souvent subjectifs…

Le DSI, une mine d’or et une vraie richesse trop souvent sous-exploitée !

Le DSI peut être le vrai Big Héro ! Selon une étude réalisée par IDC fin 2013 qui portait sur les applications décisionnelles, le DSI se devait de devenir la référence sur l’ensemble du processus de l’information et être le fondateur de la culture décisionnelle. En effet, les métiers considéraient les produits décisionnels livrés par les services informatiques comme des freins et obstacles à leur usage. Ainsi, le DSI se doit de reconquérir la confiance des entités métiers, et le Big Data constitue le sujet qui permettrait au DSI de devenir un vrai partenaire stratégique.

Le DSI dispose d’une richesse fondamentale, l’ensemble des données de la société. En croissant les informations financières, commerciales, achat, stock, ressources humaines, il est à lui seul capable de revoir l’ensemble de la stratégie définie par le COMEX et mettre en évidence les différents potentiels de celle-ci.

Mais il pourrait aller encore plus loin, car la Business Intelligence dite traditionnelle a déjà vocation à réaliser ces analyses! En cherchant d’autres potentiels business et en trouvant des tendances de marché ou des habitudes, il doit aussi récolter et traiter des données pas forcément structurées qui proviennent de l’extérieur, via une plateforme Big Data de nouvelle génération.

Le Chief Data Officer à la rescousse de la bonne exploitation des données pour en tirer de la valeur !

Le DSI doit pour cela se reposer sur un C.D.O. – Chief Data Officer – qui sera en charge de faire parler les « data » ! Faire parler les données ? Voici le nouveau métier du C.D.O. qui comprend plusieurs volets :
• Collecter et sécuriser l’ensemble du patrimoine « data »
• Mettre en place un « open data » afin que l’ensemble des analyses soient possibles et performantes, pour le plus grand bonheur des Data Scientists
• Exploiter les informations via une nouvelle approche – c'est-à-dire via une Data Story Telling couplée à des Data Visualisation efficaces
• Animer et enrichir la cartographie des données
• Proposer des nouveaux usages en mode itératif et agile
• Etre proactif et gérer les problématiques de qualité des données
• Avoir la culture business en s’appuyant sur les entités métier (commerciale, marketing …) et ainsi anticiper les propositions de nouveaux axes de revenu potentiel
• Rester en veille sur les nouvelles possibilités technologiques afin d’améliorer le catalogue de services

Fer de lance du nouveau DSI, le CDO permet de redonner un nouveau souffle et ainsi décupler le CA pour rendre l’entreprise encore plus performante. Le DSI nouveau héro ? Oui, et comme dirait Philippe Nieuwbourg, il ne manque que le V de la volonté !



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