Business Objects et son arme secrète anti-Microsoft


Rédigé par le 12 Décembre 2006


Nous l’avons déjà expliqué ici. Business Objects est depuis quelques années pris en tenailles entre la progression de SAP dans les grandes entreprises, et celle de Microsoft sur le terrain des PME. L’éditeur français dispose-t-il d’une arme secrète ?



SAP BW d’un côté, Microsoft SQL Server 2005/Office 2007/Performance Point de l’autre. Entre les deux, Business Objects, évangéliste du reporting décisionnel, qui a défriché pendant plusieurs années pour se voir ensuite confisquer des parts de marché par les concurrents cités ci-dessus.
Mais Business Objects pourrait bien réagir. L’ambition de l’éditeur franco-américain ne semble pas avoir faibli, et le prochain objectif de Bernard Liautaud est la barre des 2 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Pour y parvenir, il faut, évidence mathématique, ajouter un milliard au milliard déjà atteint. Un milliard supplémentaire qui d’après Business Objects devrait être obtenu pour moitié par croissance organique et pour moitié par acquisitions externes.
La Business Intelligence traditionnelle devrait représenter à terme 70 % de ces deux milliards de dollars, l’EIM (Intégration de données) 15 %, et l’EPM (Optimisation de la performance) 15 % également. Encore insuffisamment présent dans le domaine de la gestion de la performance (Business Objects s’estime être à la 5ème place mondiale) c’est le podium qui est visé sur ce marché.

Mais d’ici quelques semaines Business Objects pourrait dévoiler une arme secrète encore dissimulée dans son laboratoire de recherche et développement. Cette arme secrète viserait tout particulièrement la cible des PME délaissée par Business Objects et dont Microsoft s’est emparé avec le lancement de SQL Server 2005, le re-développement de Integration Services et de Reporting Services, le rachat de Proclarity et la sortie prochaine de PerformancePoint.
Le mot clef de cette nouvelle offre destinée aux PME serait « simplicité ». Business Objects a pu en effet constater que l’offre Microsoft, en s’élargissant, s’est également complexifiée. L’intégration des différents modules, aux dates de sortie décalées, n’est pas forcément aisée pour l’utilisateur. Business Objects a donc une carte à jouer. Mais le sujet est sensible et seul le conditionnel peut à ce jour être utilisé. Réponse peut-être dans quelques semaines.



Dans la même rubrique :