Chez Faurecia, l’Usine du Futur est orchestrée par SAP


Rédigé par Communiqué de SAP le 23 Mai 2018

L’équipementier automobile a transformé sa production et son organisation, en s’appuyant sur SAP jouant le chef d’orchestre qui relie en temps réel l’informatique de gestion et l’informatique opérationnelle. Spécialiste de la production d’équipements pour automobiles, Faurecia compte aujourd’hui plus de 100 000 employés répartis sur 340 sites dans 35 pays. La société réalise un chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros répartis sur 3 activités dont il est le plus souvent leader mondial : sièges d’automobiles (7), systèmes d’intérieurs (5) et mobilité propre (5).



Les deux piliers de l’Entreprise Digitale
En 2015, la direction générale de Faurecia décide de lancer un programme de transformation vers l’Entreprise Numérique. Le premier axe de ce plan concerne l’optimisation interne (réduction des coûts, optimisation des process, de la chaîne d’approvisionnement, de la R&D…).

Le second axe concerne le développement de nouveaux produits et services monétisables. « Cela représente un changement de taille pour un fabricant de produits » souligne Éric Godard, DSI adjoint du groupe Faurecia. « L’entreprise doit imaginer de nouveaux services dans le cadre de la voiture connectée ou encore de la voiture autonome. Ces évolutions vont profondément changer le véhicule, mais aussi l’attitude du passager et du conducteur. La voiture va devenir un “lieu de vie” où l’on passe du temps, avec une demande de loisirs, d’e-commerce, etc. »

Ces 2 axes stratégiques nécessitent la collecte et la corrélation d’un grand nombre d’informations.

De nouveaux produits pour de nouveaux services
Travaillant sur l’équipement du véhicule et sur son intérieur, l’entreprise a donc la possibilité de collecter un très grand nombre d’informations.
Dans un premier temps il s’agit de mettre en place des capteurs et une architecture permettant de récupérer les données. L’entreprise développe tôt un siège connecté pour permettre une d2marche « Active Wellness ». « Au-delà du confort, l’objectif consiste à capter les battements de cœur, la respiration, les éléments liés au stress, le clignement des yeux, etc. et tout autre type d’information afin d’améliorer le bien-être et la sécurité dans le véhicule, » précise Éric Godard. « La position du conducteur peut aussi être analysée afin de détecter l’éminence de certains problèmes comme l’endormissement. » À partir de ces éléments, il devient possible de stocker un grand nombre de données, de les corréler, cet environnement Big Data, avec l’aide de l’Intelligence Artificielle permettant de développer diverses applications dans le domaine de la santé ou de la sécurité.
« Nous travaillons également sur des solutions d’analyse prédictive ou adaptative visant à améliorer l’accueil dans le cockpit, via la reconnaissance faciale du passager par exemple, » détaille le responsable informatique. « Alors, l’habitacle peut s’adapter en affichant la couleur préférée du conducteur ou des passagers, une musique de circonstance… ainsi chaque passager profite de son environnement sur mesure. On peut aussi diffuser un message sur la circulation au conducteur tandis que chaque passager écoute sa musique, ou regarde sa vidéo sans être perturbé. »

Une nouvelle organisation pour favoriser l’émergence du numérique
L’optimisation des processus internes a donné naissance à plusieurs initiatives relatives, par exemple, à la maintenance prédictive ou la détection automatique de défauts visuels. « Pour les mener à bien, il nous faut connecter toutes nos machines sur la totalité de nos 340 sites, » souligne Éric Godard. « Alors, il nous est possible de collecter toutes les données liées à leur fonctionnement : pression, température, vibration… Désormais connectés, ces équipements envoient les informations en temps réel vers notre plate-forme Big Data ».
« Grâce à un environnement SAP standardisé sur tous nos sites, nous disposons d’une architecture consistante et tout de suite opérationnelle, » affirme le DSI adjoint. « Avec le Big Data, il faut éviter le piège trop courant consistant à récupérer un maximum d’informations, sans penser à une structuration à minima, afin de les stocker dans un data Lake, et en se disant “on verra bien ce qu’on en fera plus tard !”. Tous les cas d’usage n’ont pas besoin d’être connu mais l’organisation des données est importante ».
Faurecia avait décidé d’adapter son architecture informatique en positionnant SAP comme ERP unique pour toutes ses usines, la numérisation continue en déployant maintenant des solutions Saas comme Concur (gestion des notes de frais de déplacement), Ariba (Sourcing, gestion des contrats et des fournisseurs, business networks) ou Successfactor (RH).

SAP au cœur de la révolution 4.0 chez Faurecia
« C’est SAP MII (ou M2I pour Manufacturing Integration and Intelligence), brique majeure de la suite SAP Leonardo qui permet la connexion de toutes les machines au même système d’information, » rapporte Éric Godard. « Ensuite, toutes les données émanant des process (température de machine, vibration, pression…) remontent dans le datalake où il est possible de corréler avec les données de gestion de l’ERP (déclaration de production, déclaration de problèmes de qualité, etc.). Si, par exemple, la pression d’une machine est détectée comme anormale, on peut immédiatement évaluer les impacts sur la production et anticiper les mesures à prendre. »
Si chaque donnée isolée à une valeur plutôt limitée, elle devient précieuse grâce à la corrélation avec toutes les autres informations, aussi bien de production que de gestion. Et c’est justement cette combinaison qui apporte une réelle valeur ajoutée, elle permet de développer des modèles et favorise des gains en productivité importants.
« La réussite de notre transformation numérique repose sur une architecture-clé au cœur de laquelle se trouve SAP, un atout incomparable pour la standardisation, l’homogénéité et la consistance, » analyse Eric Godard. « Pour favoriser ce type d’évolution, il est indispensable d’imaginer des cas d’utilisation concrets avec une mesure du retour sur investissement, en définissant clairement les enjeux visés et l’organisation à déployer en amont. Avec la numérisation et le Big Data, on retrouve un peu l’effet e-business des années 90. Toutefois, la transformation e-business s’est avérée complexe, car les technologies n’étaient pas forcément prêtes. Aujourd’hui, les technologies sont là : Intelligence Artificielle, Big Data, puissance de calcul, stockage, capacité à adapter l’infrastructure, IOT, etc. Néanmoins, il faut veiller aussi à adapter l’homme à ces nouvelles approches via un Change Management adéquat. »

Le DSI devient plus que jamais un partenaire des métiers, mais il doit aussi gérer de nouveaux métiers directement liés aux systèmes d’information comme les data-scientists, les data-analystes, les spécialistes de DevOps… Autant de composantes indispensables pour contribuer à la réduction des délais, et produire vite et mieux. « Nous avons besoin d’une forte agilité nous permettant de rester flexibles et performants. Finis les grands programmes informatiques sur 3 à 5 ans. Désormais, le changement est continu et permanent, » confirme le DSI adjoint. « Notre démarche a pu s’appuyer sur une infrastructure solide combinant les solutions SAP, dont la base de données HANA combinée aux solutions de Cloudera pour le Big Data. En co-innovation avec SAP, Faurecia a même développé un module permettant d’utiliser Kafka pour transférer de grands volumes d’information vers Hadoop via la suite SAP Leonardo. »



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