L’ère de la donnée


Rédigé par Communiqué de Next Decision le 13 Aout 2019

La production de données de toutes natures — personnelles, statistiques, économiques, etc. — connaît depuis plusieurs années une croissance exponentielle et la maîtrise de celles-ci représente aujourd’hui un enjeu majeur, tant sociétal qu’économique. Nous sommes entrés dans la décennie de la donnée. Cartes de fidélité, captation des données via les réseaux sociaux, usage de la donnée dans la santé, etc. sont notre lot quotidien à tous mais, en tant qu’individu directement concerné, suis-je protégé ? Cette nouvelle ère va-t-elle changer nos modes de vie de tous les jours ? Les entreprises sont-elles impactées et, si oui, est-ce le cas pour les PME de nos régions ?
Lors de son dernier séminaire, Next Decision, société experte dans la donnée et son usage, s’est posé ces questions et souhaite apporter son éclairage.



Carte de fidélité : pour ou contre ?

Il est révolu le temps où la carte de fidélité de votre boutique préférée n’était qu’un bout de carton tamponné à chaque passage en caisse, donnant droit à une ristourne de 5% après dix achats. Désormais numérique et rattachée à notre adresse postale ou mail, cette carte collecte nos données de consommation, ce que l’on appelle le « parcours client ». Comme l’explique Yannick Lourenco, de l’agence Next Decision à Bordeaux : « Les données obtenues via les cartes de fidélité permettent à l’entreprise non pas de ficher une personne mais plutôt d’identifier et de comprendre le comportement d’une population de clients. Ce sont des informations qui portent sur la masse, pas sur l’individu, et dont l’exploitation est encadrée par le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). In fine, les consommateurs bénéficient de services adaptés à leurs besoins et les entreprises gagnent en efficacité. Et pour les sceptiques, rappelons que le client est toujours libre d’adopter ou non une carte de fidélité ! »

Les réseaux sociaux en question

Les enfants et les réseaux sociaux
Quid de l’utilisation des réseaux sociaux par les enfants ? Régis BOUDAUD nous relate l’histoire d’une élève dont les parents avaient interdit l’accès aux réseaux sociaux et qui ont découvert un peu plus tard un profil diffamatoire au nom de leur fille, créé par une autre élève malveillante… Autant dire que la question de l’interdiction reste difficile à trancher. Si les enfants disposent de droits numériques qui protègent leurs données personnelles, c’est aux adultes de leur expliquer pourquoi certaines activités doivent rester privées et que des commentaires haineux peuvent engager leur responsabilité pénale. Dans la vie comme sur les réseaux sociaux, la liberté s’arrête là où commence celle des autres.

Et du côté des entreprises ?
Pour l’expert en exploitation de données de Next Decision, « il faut garder en tête que lorsqu’on bénéficie d’un service gratuit, il ne l’est pas vraiment, c’est juste que le produit c’est nous ! ». En effet, notre usage des réseaux sociaux est analysé et permet aux entreprises de mieux cibler leurs potentiels clients. Tout porte à croire que la publicité du soir à la télé – non ciblée et très chère – a du souci à se faire…
Next Decision accompagne d’ailleurs ses clients sur le suivi de leur E-réputation (image d’une marque ou d’un service véhiculée ou subie sur Internet).
Alors tout reste une histoire d’équilibre entre les apports de ces nouveaux outils que sont les réseaux sociaux et la part de données personnelles offertes en échange de leur usage gracieux.

Données et santé

Domaine particulièrement sensible, l’exploitation de la donnée médicale requiert une sécurisation accrue. L’enjeu étant bien sûr de respecter la législation en vigueur et surtout de préserver la confidentialité des informations. « Mais la médecine est en passe de réaliser de grandes avancées grâce à l’utilisation de la donnée, s’enthousiasme Yannick Lourenco. On pourrait imaginer demain un lit médicalisé connecté capable de mesurer et de transmettre les paramètres vitaux (température, pouls, tension artérielle) via des capteurs intégrés, ou pourquoi pas un masque connecté d’hypno-sédation afin de limiter l’utilisation d’anesthésiants lors d’actes chirurgicaux… Il ne fait aucun doute que la médecine est elle aussi entrée dans l’ère de la donnée ! »

Ne pas rater le train de la donnée
Petites et moyennes entreprises pensent souvent que l’analyse des données est réservée aux grands groupes et qu’il n’existe pas de solutions adaptées à leur structure. « Grosse erreur ! , s’exclame Régis Boudaud. Chez Next Decision, nous travaillons autant avec des PME/PMI qu’avec de très grands groupes. Même pour des budgets modestes, il est possible de tirer des bénéfices de l’exploitation de la donnée. J’ai en tête l’exemple d’une société qui a fait appel à nos services. Chaque année, elle envoie par courrier le catalogue de ses produits à l’ensemble de ses clients. Ces derniers peuvent acheter soit en ligne soit en direct dans les boutiques. Or en boutique, l’enjeu est de passer vite en caisse, aussi la saisie des coordonnées des clients peut parfois être source d’erreurs. Il arrive également qu’un client change d’adresse mail sans pour autant changer d’adresse postale. Au final, l’entreprise dispose d’une base de données clients peu fiables et contenant de nombreux doublons. Next Decision est intervenue et a dé-doublonné la base ce qui a permis de diminuer drastiquement le nombre d’envois. La conséquence économique est immédiate, la conséquence écologique tout autant mesurable. »

La décennie de la donnée
Nous sommes vraiment entrés dans la décennie de la donnée. Ne pas prendre le train de la donnée en marche, c’est risquer de se faire distancer par l’ensemble des acteurs d’un marché et, à terme, de mettre en péril son entreprise, quelle qu’en soit la taille.
C’est ce constat qui a poussé les deux amis experts en exploitation de données, Régis Boudaud et Olivier Marquis, à créer à Nantes en 2010 la société Next Decision, cabinet de conseil en Organisation, Business Intelligence, Big Data, Master Data Management, élaboration budgétaire et Business Apps. Et ils ont vu juste ! Leur société compte aujourd’hui près de 130 consultants et dispose d’agences réparties sur tout le territoire français (Nantes, Brest, Rennes, Paris, Angers, Lyon, Montpellier et Bordeaux).



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