Les quatre erreurs décisionnelles les plus étonnantes


Rédigé par Communiqué de Actuate le 11 Février 2011



Avec la multiplication des contenus disponibles au sein de l’entreprise et l’apparition de nouvelles sources d’information comme les réseaux sociaux, le traitement informatique des données est devenu capital pour les responsables et dirigeants. Dans les processus de prise de décision en particulier, ces derniers doivent pouvoir se reposer sur des données précises, cohérentes et justes car la moindre erreur de calcul peut avoir de graves conséquences. Ce risque augmente lorsque la solution décisionnelle implémentée dans l’entreprise ne répond pas correctement aux besoins métier spécifiques car les employés choisissent alors souvent d’élaborer leurs propres rapports, entraînant en général un enchevêtrement de documents peu agiles, erronés et incompatibles les uns avec les autres… Certains en ont fait les frais, comme en témoignent les anecdotes ci-dessous :


1. Un bug informatique qui coûte cher à l’assurance-vieillesse
En 2009, l’Etat annonçait qu’une erreur de programmation informatique commise en 1984 avait entrainé un calcul erroné des retraites pour plusieurs millions de salariés. En cause : une mauvaise comptabilisation des trimestres dans le calcul des pensions de retraite et une surévaluation d'un trimestre en moyenne. La CNAV explique que l'erreur de « différence de calcul entre les fichiers transmis par l'Unedic et les droits réels » a été détectée en 2008. « L'automatisation informatique par l'Unedic des périodes de chômage transmises n'a pas respecté la règle d'arrondi en vigueur pour le calcul des trimestres », précise cette source. Une erreur dont le coût est aujourd’hui estimé à près de 2 milliards d’euros et qui aurait probablement pu être évitée par l’emploi d’un module de centralisation des règles de calcul.
http://www.leparisien.fr/economie/erreur-dans-le-calcul-de-milliers-de-retraites-12-05-2009-510377.php

2. Une erreur de saisie affole Wall Street
En mai 2010, une erreur d’inattention fait chuter les cours de bourse de plusieurs grands groupes internationaux et crée la panique dans la salle de marché new-yorkaise. A l’origine de cette maladresse, un trader qui aurait passé un ordre sur Procter & Gamble pour 16 milliards de dollars au lieu des 16 millions initialement prévus, entrainant un chute du Dow Jones de 9%. Par la suite, les autorités boursières ont dû suspendre à plusieurs reprises les ordres de bourse pendant quelques secondes afin de ramener le calme. Plus qu’une simple étourderie, c’est tout le système informatique de contrôle des limites et de sécurité dans les salles de marché, vital pour la gestion du risque, qui est remis en cause dans cette mésaventure.
http://www.lefigaro.fr/bourse/2010/05/07/04013-20100507ARTFIG00377-le-trader-qui-a-fait-paniquer-wall-street.php

3. Baccalauréat : des élèves recalés par erreur
Sueurs froides pour plusieurs centaines de candidats au baccalauréat de français d'un centre d'examen d'Ile-de-France en 2009. A l’annonce des résultats, 747 candidats inscrits en série S dans sept grands lycées parisiens apprennent qu’ils sont recalés malgré de très bons résultats toute l’année. Cet échec généralisé éveille les soupçons et une procédure de contrôle est alors mise en place pour déterminer les causes de cette irrégularité et révèle une erreur provenant d’un décalage dans la saisie des notes. « Une anomalie qui reste exceptionnelle » précise Stéphane Kesler, directeur de la Maison des examens d'Ile-de-France, mais qui aurait pu être détectée avant publication des résultats par l’utilisation d’un outil d’analyse permettant le suivi statistique des écarts de performances à plusieurs niveaux hiérarchiques.
http://www.liberation.fr/societe/0101580293-erreur-de-notation-pour-800-candidats-au-bac

4. La croissance chinoise revue à la baisse
Une mésaventure embarrassante pour le Conference Board, l’une des organisations américaines de dirigeants d’entreprises les plus influentes, qui annonçait en juin 2010 avoir revu à la baisse l’indicateur avancé de l’économie chinoise du mois d’avril en raison d’une erreur de calcul. Annoncé initialement à +1,7%, soit l’indicateur le plus élevé depuis 14 mois, il est en fait révisé à +0,3%, soit l’indicateur le plus faible depuis novembre 2009. Une erreur de calcul reconnue par l’organisme qui aura entrainé une forte chute des marchés.
http://www.boursier.com/vals/ALL/economie-une-erreur-de-calcul-qui-pese-lourd-en-chine-news-389638.htm



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