Teradata : un avenir aussi calme qu’un parcours de rafting ?


Rédigé par le 18 Mars 2024

Les résultats de Teradata pour 2023 laissent perplexe, avec une croissance du chiffre d’affaires de 2%, le second souffle de l’entreprise, après le premier cycle dédié aux systèmes matériels et logiciels spécifiques Teradata, n’est pas encore très puissant. La stratégie cloud first ne porte pas encore beaucoup de fruits et l’objectif de faire en 2025 1 milliard de $ avec les activités dans le cloud suppose de maintenir une croissance de +40% par an pendant deux ans. La probabilité est faible et la continuation des tendances de ces trois dernières années nous mettrait en 2025 plutôt à 800 millions (à comparer à 528 en 2023).



Michel Bruley
En parallèle du développement de la stratégie cloud, les activités produits/logiciels/conseils traditionnelles continuent, mais régressent de 7 à 9% par an depuis trois ans et donc au total en 2025, Teradata dans la meilleure des hypothèses devrait avoir un CA de 2150 Millions de $ soit l’équivalent de celui de 2018. Ce serait bien, cela représenterait la sauvegarde de l’Entreprise, mais pas encore son redéveloppement.

Le moyen terme va dépendre de la croissance des marchés du cloud analytique et de l’intelligence artificielle (la technologie clé du début du XXIe siècle), ainsi que de la production de la R&D de Teradata pour surfer sur ces marchés, Teradata y investit 16 - 17% de son CA tous les ans, ce qui ne fait pas un montant très élevé que cela, si l'on compare aux investissements de la concurrence.

Le tableau ci-dessous fournit les chiffres de ces dernières années, on notera aussi la baisse des activités dans la région Asie Pacifique (APAC).

La question que je me posais il y a un an reste valable, la petite société Teradata pourra-t-elle vivre demain uniquement avec ses activités cloud/IA dans un marché ou ses concurrents sont des mastodontes aux moyens financiers colossaux et qui investissent beaucoup en R&D ? Avant de répondre, on se rappellera que depuis 45 ans, Teradata fait la course en tête dans son domaine de l’exploitation de grands volumes de données, alors pourquoi cela ne continuerait-il pas ?

Pour retrouver mes articles précédents sur le sujet, cliquez ici



Dans la même rubrique :