Les cartes graphiques au secours de la performance des applications décisionnelles


Rédigé par par Philippe Nieuwbourg le 18 Mai 2009

Faire plus avec ce dont on dispose déjà. Slogan de crise, mais aussi de bon sens. Les développeurs se sont récemment rendus compte que leurs PC disposaient parfois de ressources insoupçonnées, cachées au fond des cartes graphiques.



La carte Nvidia GeForce GTX 280
En effet, avec le développement des jeux vidéos, des applications 3D et du temps réel, les constructeurs de PC les ont de plus en plus équipés de cartes graphiques à hautes performances, parfois plus puissantes que le PC lui-même et son micro-processeur. Cette puissance est totalement sous-utilisée quand le PC se consacre à des tâches classiques de calcul et d'affichage. Inutile d'avoir une bête de concours sous le capot lorsque seuls quelques graphiques et animations Flash sont calculées puis affichées. Mais cette puissance inutilisée n'est pas directement disponible, à moins de faire évoluer les logiciels pour leur programmer l'utilisation optimale de cette carte graphique.
L'idée de cette année est donc d'utiliser la puissance de la carte graphique et son GPU (Graphics Processing Unit), son processeur graphique, pour qu'il vienne renforcer le micro-processeur de la machine, un peu comme le faisait dans les années 80 le co-processeur mathématique. Les gains de performance sont alors impressionnants, allant parfois jusqu'à diviser par vingt le temps de calcul.
Des calculs plus rapides, qu'il s'allient parfaitement avec un travail en mémoire, mis en oeuvre par les bases OLAP modernes. Accélération GPU et travail uniquement en mémoire permettent de proposer aux utilisateurs des vitesses de calcul et de mise à jour jusqu'alors inconnues : plus de navigation, plus d'interactions.

Parmi les premiers à travailler dans cette direction et à le faire savoir, l'éditeur Allemand Jedox, qui collabore avec des universités allemandes pour développer les outils logiciels nécessaires à l'utilisation du processeur graphique par les outils de calcul multidimensionnels en mémoire. Ainsi avec une carte Nvidia GeForce GTX 280 qui coute autour de 300 euros, Jedox serait parvenu à atteindre une puissance de 900 Gigaflops, comparés aux 50 GigaFlops atteints par un processeur Intel Core2 Duo.
Nvidia, principal fabricant de cartes graphiques puissantes est le premier concerné par ce nouveau marché. En effet, l'installation d'une carte graphique dans un PC "ancien" orienté bureautique et qui n'en était pas équipé, peut redonner à la machine une nouvelle jeunesse et éviter de renouveler trop rapidement le parc. Pour quelques centaines d'euros, l'installation d'une carte graphique dans un PC de bureau permettra réellement des gains de performance visibles. Encore faut-il que les logiciels lui soient adaptés. Ce sera le cas des prochaines applications de traitement vidéo et d'images, mais reste encore peu fréquent dans le domaine du décisionnel. Les éditeurs devraient s'y pencher et le faire savoir.



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