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La tourmente financière a mis en exergue des caractéristiques préjudiciables qui avaient été jusqu’alors sous-estimées, déclenchant ainsi une salve de reproches en provenance de la sphère financière. En particulier, les principes de valorisation des instruments financiers ont cristallisé l’essentiel des reproches.


En période de baisse des marchés, l’application de ce principe de fair value impose la dépréciation immédiate dans le compte de résultat de pertes latentes.
Aussi importante que puisse être la référence à la valeur de marché, il ne faut pas omettre que, intrinsèquement, les marchés portent en eux des imperfections dont les effets sont démultipliés en temps de crise et rendent caduc le modèle de la valeur de marché.

Dans une conjoncture telle que celle que nous traversons, les mauvaises performances de la juste valeur révèlent son inadaptation. Elle donne une vision à court terme des actifs dont l’échéance est lointaine ou peu liquides. Or, ce sont précisément ces titres qui constituent la majorité des actifs détenus par les établissements financiers.
Au delà de cette dégradation des résultats, les effets de la crise sont également amplifiés par le caractère pro-cyclique des normes. Le caractère pro-cyclique des normes IFRS (et américaines) constitue, en effet, la critique la plus lourde formulée à leur encontre : leur application contribue à alimenter la spirale de la récession en limitant la capacité des banques à octroyer des crédits.

le Dimanche 14 Février 2010 | 0 commentaire

Les dispositifs de contrôle de gestion sont souvent considérés comme des freins à la réactivité et à l’innovation. Ainsi, dans les années 1980, les outils de planification ont été critiqués pour ne pas avoir aidé les entreprises à passer les chocs pétroliers. C’est désormais au tour du budget d’être sur la sellette pour être source de lourdeur, de rigidité et de cloisonnement et, in fine, empêcher l’innovation. Ces critiques ne manquent pas de pertinence et le constat des limites des procédures budgétaires est partagé.


Les bons outils de pilotage - Pourquoi pas le Budget ?
Les propositions les plus récentes pour répondre à ces critiques, baptisées « beyond budgeting », visent carrément à la suppression du budget. Elles sont représentatives de la multiplication des offres de nouveaux instruments de gestion (VBM, ABC, BSC...) appuyées par un marketing de plus en plus actif de la part des entreprises de conseil, qui bousculent les systèmes de gestion en place.
Partant des constats des limites du budget, les gourous de la suppression du budget proposent : la mise en place d’objectifs relatifs, c’est-à-dire fixés par rapport à des références non plus internes, mais externes (« benchmarking » par rapport aux concurrents, notamment).
Par exemple, l’objectif n’est plus d’avoir une rentabilité de12%, mais de se trouver dans le premier quartile d’un groupe d’entreprises de référence ; l’utilisation de prévisions glissantes (« rolling forecast: il ne s’agit plus de faire des prévisions pour une année calendaire (du 31/12/n au 31/12/n + 1), mais de faire régulièrement, par exemple, tous les trimestres des prévisions à 12mois(successivement du 31/12/n au 31/12/n + 1, puis du 31/03/n au 31/03/n + 1...). Ainsi, la fixation d’objectifs relatifs permettrait d’éviter que la négociation des objectifs prenne le pas sur la recherche de plans d’action visant à améliorer la performance et donc de répondre aux objections en matière d’innovation.
Quant aux prévisions glissantes, dont la finalité est de favoriser la réactivité, elles constitueraient une réponse aux critiques sur la rigidité des procédures classiques. Cependant, ces propositions ne sont pas resituées dans un cadre d’analyse globale. Pour juger de la pertinence et de la possibilité de généraliser ces exemples, il serait souhaitable d’analyser les pratiques actuelles et les propositions avec une grille théorique.
le Jeudi 5 Novembre 2009 | 2 commentaires


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