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LA BUSINESS INTELLIGENCE, UN INVESTISSEMENT CLE EN CETTE PERIODE DE CRISE


Rédigé par Par Rob Ashe, General Manager, IBM BI and Performance Manage le 22 Avril 2009

Dans le contexte actuel de crise économique et financière, nombreuses sont les entreprises qui adoptent une attitude défensive et qui réduisent non seulement leurs dépenses mais aussi leurs investissements. Pourtant, c’est dans ces moments difficiles ou incertains qu’une entreprise a la possibilité de se démarquer. En effet, l’adversité pousse les plus combatives d’entre elles à gagner en efficacité et à trouver ou à inventer de nouvelles solutions pour traverser les difficultés.



Rob ASHE, IBM
Rob ASHE, IBM
Le système d’information est l’un des facteurs de cette efficacité et compétitivité. Il est traditionnellement la source d’innovation de l’entreprise et l’outil essentiel pour automatiser et optimiser les processus métier. C’est grâce à leur SI que les entreprises peuvent gagner en agilité, en compétitivité et devenir plus « intelligentes ».

Plusieurs entreprises l’ont bien compris. Si le SI est souvent le premier à subir les restrictions budgétaires et le ralentissement des investissements, les équipements en technologies de pilotage de la performance et d’aide à la décision sont maintenus dans les priorités budgétaires. Les dépenses en BI sont en effet en hausse : d’après une étude de Gartner publiée en mars 2008, elles devraient progresser à un taux annuel cumulé de 8,1% jusqu’en 2012, atteignant 7,7 milliards de dollars à cet horizon.

Ces technologies permettent en effet de déceler les tendances business et de prendre à temps les mesures nécessaires pour tirer parti des opportunités qui se présentent sur le marché et limiter les risques. D’autre part, en appliquant la BI à de nombreux domaines fonctionnels, les entreprises peuvent satisfaire à l’obligation de transparence vis-à-vis de leurs actionnaires, prendre une longueur d’avance sur leurs concurrents et atteindre le niveau d’agilité nécessaire pour prendre des mesures stratégiques.

Focus sur le secteur bancassurance
Les banques commencent à prendre conscience l’intérêt et l’enjeu de la BI. Le cabinet d’études Datamonitor estime que les dépenses mondiales en BI dans le seul secteur de la banque de détail atteindront 9 milliards de dollars en 2012, alors qu’elles étaient de 5,6 milliards de dollars en 2006. En effet, plus les banques disposent d’informations sur leur portefeuille de clients, plus elles ont de chances de se sortir des difficultés économiques actuelles. Elles ont un besoin vital de savoir quels sont leurs clients stratégiques, quels comptes ont été négligés jusqu’ici et mériteraient qu’on leur accorde plus d’attention, où elles ont la possibilité de dégager une meilleure rentabilité. Si elles ont ces informations, elles seront en mesure de fixer de façon optimale le prix de leurs produits et de leurs services tout en ayant une vision précise du niveau de risque engagé. En effet, la compétitivité des prix, notamment sur le plan des services, stimule la croissance interne, favorise l’acquisition de nouveaux clients et les ventes croisées, améliore la rentabilité globale et renforce la gestion du risque, avantage essentiel dans le contexte actuel.

Les solutions de BI et de pilotage de la performance peuvent les aider à définir des modèles de tarification qui tiennent compte des risques et qui permettent à leurs responsables de clientèle d’étudier rapidement de nouveaux scénarios de rentabilité, d’en évaluer les risques potentiels, puis de les comparer à leurs objectifs de résultat et de taux de rendement minimal. En ayant ainsi la garantie que leur offre tarifaire cadre avec leurs objectifs et qu’elles pourront facilement l’ajuster si leur stratégie évolue, les banques minimisent leur niveau d’exposition au risque.

En ce qui concerne les compagnies d’assurance, assureurs, réassureurs et agents évoluent sur un marché en proie à une concurrence de plus en plus rude. Bien avant l’arrivée de la crise, ces différents acteurs avaient commencé à faire évoluer leur offre. Les fusions-acquisitions, la disparition de la frontière traditionnelle entre les métiers de la banque et ceux de l’assurance, et le développement de l’assurance en ligne ont fait naître de nouvelles problématiques imposant aux acteurs de soigner encore plus leur relation clients et donc d’affiner la connaissance de leur portefeuilles clients. A cela s’ajoute une plus grande rigueur d’analyse de la part agences de notation (telles qu’AM Best aux Etats-Unis) et le poids de la réglementation (comme la directive Solvency II), dont l’impact commence à se faire sentir à travers l’Union européenne.

Par ailleurs, compte tenu de la volatilité accrue du marché, les compagnies d’assurance ne peuvent plus se contenter du revenu de leurs investissements. Elles doivent aussi dégager des bénéfices sur leurs contrats, et pour cela elles ont besoin de connaître l’historique de la performance des souscripteurs.
Pour rester profitables dans un contexte de risque, elles doivent aussi être en mesure de gérer des priorités contraires, de régler rapidement les questions de conformité, de maximiser leur efficacité opérationnelle, leur croissance et leur offre, et de répondre plus vite que leurs concurrents aux attentes de leurs clients. Planifier rigoureusement, tel est le mot d’ordre aujourd’hui. Or pour y parvenir, les assureurs ne peuvent plus se contenter d’utiliser de simples feuilles de calcul.

Les technologies de BI sont capables de prendre en compte les différents standards de reporting et de consolidation tels que la norme IAS et les principes comptables GAAP des Etats-Unis, la conversion de devises, l’élimination inter-compagnies et le rapprochement entre sociétés. Ces technologies vont aider les compagnies d’assurance internationales à mieux cerner la performance de leurs succursales à travers le monde. Les assureurs peuvent alors mieux gérer leurs agents indépendants, renforcer la conformité réglementaire, mieux mesurer la rentabilité de la relation client, analyser les opportunités de ventes croisées et de ventes additionnelles et améliorer la qualité de service.

Focus sur le secteur de la distribution
Dans le secteur de la distribution fragilisé par la crise actuelle, ces investissements en BI s’avèrent particulièrement critiques.
A l’heure actuelle, les profils d’achat des consommateurs sont devenus imprévisibles. De plus, le secteur de la distribution traditionnelle doit faire face à la concurrence exacerbée du hard discount et à celles de nouveaux canaux de vente – Internet en tête - vers lesquels les consommateurs se tournent de plus en plus. Si la rentabilité est plus importante que jamais pour les distributeurs et les industriels, elle est aussi devenue plus difficile à atteindre.

La Business Intelligence apporte aux dirigeants d’entreprises du secteur de la distribution et des produits de grande consommation la vision dont ils ont besoin pour concilier rentabilité et qualité de service optimale. Elle leur permet de surveiller étroitement la performance d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur et d’ajuster en conséquence les besoins en personnel, ainsi que les autres postes de dépenses contrôlables au niveau de chaque magasin, tout en tenant compte du chiffre d’affaires et des objectifs de rentabilité. Grâce à la BI, les décideurs savent très vite quels sont les canaux qui atteignent leurs objectifs de vente et de marge. Ils peuvent également appréhender l’évolution du comportement d’achat des consommateurs selon les canaux et sur chaque canal, et adapter en conséquence les gammes de produits, le contenu et l’agencement des linéaires, les promotions et les prix, le tout afin de cadrer avec les nouvelles habitudes de consommation et priorités d’achat des clients.

Les tableaux de bord et les analyses renseignent les managers sur la performance des produits, des magasins, des canaux de vente (traditionnels et en ligne) mais aussi des divisions, des régions, etc. S’ils savent quels sont les produits dont les ventes progressent ou stagnent sur chaque canal, ils peuvent procéder à des ajustements à la volée et prendre les mesures nécessaires, comme par exemple transférer des produits d’un site de vente à l’autre, les solder, les retirer de la vente ou au contraire procéder très vite à un réassort. Cette approche basée sur la demande aide les chaînes de magasins à optimiser leur niveau d’approvisionnement, éviter les ruptures de stock et le manque à gagner, et réduire le coût de gestion des stocks, tout en veillant à proposer le bon produit au bon endroit et au juste prix. Dans l’univers complexe de la distribution, et avec les conditions économiques actuelles, cette capacité à contrôler les coûts et à assurer un niveau d’excellence opérationnelle tout en offrant une qualité de service optimale s’avère encore plus cruciale.

Au final, grâce aux solutions de Business Intelligence et de pilotage de la performance, les entreprises du secteur de la distribution ont les moyens devenir plus agiles face au comportement volatile des consommateurs, de générer de nouvelles opportunités et de réagir à temps aux dangers qui les menacent. Les décideurs ont ainsi entre les mains les informations stratégiques dont ils ont besoin pour planifier et piloter au mieux leur activité.

Focus sur le secteur de l’industrie
Les chaînes de montage de l’industrie automobile tournent actuellement au ralenti. Certaines ferment même définitivement. Cette situation est en partie liée à la hausse du prix de l’essence qui amène les consommateurs à reconsidérer leurs choix de véhicules.
Dans les secteurs les plus spécialisés, les industriels font de la qualité de service leur cheval de bataille. En effet, alors que la hausse du prix de l’essence fait grimper les coûts d’acheminement et de livraison des produits, ils se demandent s’ils doivent produire à l’étranger ou au contraire de relocaliser leur production.

Face à cette situation, elles ont besoin de connaître leur capacité à adapter leur production et leur chaîne logistique pour suivre les évolutions de la demande. Elles doivent aussi disposer le plus rapidement possible d’une vision claire de l’activité pour agir au bon moment.

Les solutions de pilotage de la performance vont tout d’abord leur permettre d’aligner les actions des départements ventes, opérations et finances avec le plan industriel et commercial (PIC). Les directions fonctionnelles disposant d’une vue unifiée sur la demande, elles vont pouvoir l’utiliser comme base de leur plan d’approvisionnement et évaluer leur performance en fonction des objectifs financiers de l’entreprise.

La Business Intelligence aide aussi les industriels à consolider les données de leurs systèmes de gestion (vente, stocks, achats, production, chaîne logistique…) en vue d’améliorer l’ordonnancement et la livraison, tout en réduisant la durée des cycles, le niveau des stocks et les coûts. Les tableaux de bord permettent d’identifier les départements, les lignes de production, les usines ou encore les fournisseurs les plus et les moins performants. Il est aussi possible d’analyser les défauts produits afin d’en améliorer la qualité. Enfin, les entreprises peuvent pointer les retards de livraisons, les changements dans la demande, les arrêts de la production et d’autres événements importants avant qu’ils se produisent, offrant un filet de protection virtuel contre les facteurs de risque les plus courants. Ce type d’informations s’avère plus qu’utile lorsque la pérennité de l’entreprise est en jeu.


Au final, grâce aux solutions de business intelligence et de pilotage de la performance, les entreprises ont les moyens devenir plus agiles face à la concurrence, de renforcer leur capacité d’innovation ainsi que de tirer parti des opportunités et de réagir à temps aux dangers qui les menacent. S’appuyer sur les technologies de business intelligence et de pilotage de la performance, fournit à leurs responsables les informations stratégiques dont ils ont besoin pour planifier et piloter au mieux leur activité.




Commentaires

1.Posté par Fred le 27/04/2009 09:22
"d'après une étude de Gartner de mars 2008"... c'était avant la crise ca...

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