Deux prototypes reproduisent le fonctionnement du cerveau
IBM annonce que l'un de ses laboratoires de recherche, basé à Fishkill dans l'état de New-York, a fabriqué deux prototypes d'une puce "neurosynaptique". Cette nouvelle forme de puce pourrait devenir le coeur d'ordinateurs cognitifs, c'est à dire capables de fonctionner d'une manière similaire à un cerveau humain. Ces deux prototypes sont actuellement en test, à New-York et en Californie.
Ces puces neurosynaptiques s'appellent ainsi car elles reproduisent l'architecture du cerveau, basé sur des neurones et des synapses. La puissance n'est plus dans chaque entité neuronale prise indépendamment mais dans leurs connexions. Un peu comme dans les réseaux sociaux où la plus belle fiche de présentation ne vaut que par ses connexions, en nombre et en qualité, et non par son contenu.
L'architecture matérielle de ces ordinateurs cognitifs sera très différente de celle de nos machines actuelles, basées sur l'architecture définie par Von Neumann, mais la manière de programmer évoluera elle-aussi. Un peu comme la programmation objet a remplacé la programmation linéaire, de nouveaux langages de programmation devront être inventés pour ces ordinateurs cognitifs. Ils tireront profit de leur capacité à apprendre de leur expérience, à trouver des corrélations, à créer différentes hypothèses et à les mémoriser, ainsi qu'à interagir avec des événements extérieurs. Le Dr Dharmendra Modha, en charge de ce laboratoire de recherches explique qu'un ordinateur autonome pourrait demain à partir de données collectées par des capteurs (pression, température, bruit, hauteur des vagues...) anticiper l'arrivée d'un tsunami et donner l'alerte automatiquement. Autre application dans nos villes, la gestion de la circulation, des intersections, de la vitesse. Toutes ces applications existent déjà dans un monde de programmation linéaire, mais elles bénéficieraient d'un saut dans le futur technologique si elles étaient redéveloppées sur des ordinateurs cognitifs.
Le cerveau fonctionne à partir de neurones qui calculent, de synapses qui se souviennent et d'axones qui transmettent l'information. IBM a fabriqué deux prototypes qui reproduisent ce fonctionnement, autour de 256 neurones. Le premier contient 262 144 synapses programmables, le second contient 65 536 synapses apprenants. Pour IBM l'objectif à terme serait de fabriquer une puce équipée de 10 milliards de neurones et de plusieurs centaines de milliers de milliards de synapses; l'ensemble consommant environ un kilowatt de puissance électrique et occupant moins de deux litres de volume. Deux litres en effet car avec ces nouveaux ordinateurs cognitifs, il faudra apprendre à raisonner en volume et non plus en surface plane comme sont actuellement gravés les micro-processeurs.
Ces puces neurosynaptiques s'appellent ainsi car elles reproduisent l'architecture du cerveau, basé sur des neurones et des synapses. La puissance n'est plus dans chaque entité neuronale prise indépendamment mais dans leurs connexions. Un peu comme dans les réseaux sociaux où la plus belle fiche de présentation ne vaut que par ses connexions, en nombre et en qualité, et non par son contenu.
L'architecture matérielle de ces ordinateurs cognitifs sera très différente de celle de nos machines actuelles, basées sur l'architecture définie par Von Neumann, mais la manière de programmer évoluera elle-aussi. Un peu comme la programmation objet a remplacé la programmation linéaire, de nouveaux langages de programmation devront être inventés pour ces ordinateurs cognitifs. Ils tireront profit de leur capacité à apprendre de leur expérience, à trouver des corrélations, à créer différentes hypothèses et à les mémoriser, ainsi qu'à interagir avec des événements extérieurs. Le Dr Dharmendra Modha, en charge de ce laboratoire de recherches explique qu'un ordinateur autonome pourrait demain à partir de données collectées par des capteurs (pression, température, bruit, hauteur des vagues...) anticiper l'arrivée d'un tsunami et donner l'alerte automatiquement. Autre application dans nos villes, la gestion de la circulation, des intersections, de la vitesse. Toutes ces applications existent déjà dans un monde de programmation linéaire, mais elles bénéficieraient d'un saut dans le futur technologique si elles étaient redéveloppées sur des ordinateurs cognitifs.
Le cerveau fonctionne à partir de neurones qui calculent, de synapses qui se souviennent et d'axones qui transmettent l'information. IBM a fabriqué deux prototypes qui reproduisent ce fonctionnement, autour de 256 neurones. Le premier contient 262 144 synapses programmables, le second contient 65 536 synapses apprenants. Pour IBM l'objectif à terme serait de fabriquer une puce équipée de 10 milliards de neurones et de plusieurs centaines de milliers de milliards de synapses; l'ensemble consommant environ un kilowatt de puissance électrique et occupant moins de deux litres de volume. Deux litres en effet car avec ces nouveaux ordinateurs cognitifs, il faudra apprendre à raisonner en volume et non plus en surface plane comme sont actuellement gravés les micro-processeurs.
Des applications pour l'entreprise et l'aide à la décision
Dr Dharmendra Modha, IBM Research
IBM n'est bien entendu pas seul dans cette aventure. Un des signaux forts du potentiel de cette technologie vient de la DARPA (l'agence américaine qui investit dans tous les projets avancés de défense, dont Arpanet dans les années 60) qui vient de débloquer un nouveau financement de 21 millions de dollars pour ce projet. Et ce n'est pas un coup d'essai pour IBM qui a déjà beaucoup investi en matière d'intelligence artificielle comme l'an dernier avec l'expérience menée par "Watson;. Déjà en septembre 1956 IBM programmait un IBM 704 afin de simuler un réseau de neurones !
Appliqués à l'entreprise, dans de nombreuses années, ces ordinateurs cognitifs deviendront peut-être de véritables systèmes intégrés d'aide à la décision. Certaines prises de décision pourront même leur être confiées. Ajustements logistiques, choix d'un site de production, offres commerciales personnalisées, décisions d'investissement... tous les domaines de l'aide à la décision aujourd'hui pourraient demain bénéficier de ces progrès technologiques.
A l'Homme de définir les limites qu'il donnera aux outils qu'il concevra alors pour choisir ce qui relèvera du rêve et ce qui restera de la science fiction.
Pour en savoir plus sur le département de recherche cognitive de IBM, consultez http://www.ibm.com/smarterplanet/us/en/business_analytics/article/cognitive_computing.html
Appliqués à l'entreprise, dans de nombreuses années, ces ordinateurs cognitifs deviendront peut-être de véritables systèmes intégrés d'aide à la décision. Certaines prises de décision pourront même leur être confiées. Ajustements logistiques, choix d'un site de production, offres commerciales personnalisées, décisions d'investissement... tous les domaines de l'aide à la décision aujourd'hui pourraient demain bénéficier de ces progrès technologiques.
A l'Homme de définir les limites qu'il donnera aux outils qu'il concevra alors pour choisir ce qui relèvera du rêve et ce qui restera de la science fiction.
Pour en savoir plus sur le département de recherche cognitive de IBM, consultez http://www.ibm.com/smarterplanet/us/en/business_analytics/article/cognitive_computing.html
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