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Pour vous, c'est quoi une bonne SSII

 Christophe FOURNEL
Jeudi 17 Mars 2011

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Bonsoir à tous,

Je viens de voir dans différents posts, qu'il était facile de dire ce qui ne va pas dans une SSII.
Maintenant, je vous propose l'inverse, comment verriez vous la SSII qui vous donnerait envie d'aller de l'avant , de construire quelquechose avec elle.
Qu'est ce qui vous ferait peur également ?

Merci d'avance pour vos réponses.

Christophe FOURNEL
 Consultant SI
Mercredi 4 Mai 2011

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Cher Monsieur,

Après avoir vu votre parcours sur Internet, on peut dire je pense que vous êtes passé du niveau débutant ETL à expert sur Informatica. Voilà un beau parcours classique d'un ingénieur qui se spécialse dans un domaine ou en l'occurence sur un outil ou logiciel.

Afin de vous répondre en partie, ma première question est la suivante ?
Etait-ce votre volonté à vos débuts ?
Ma seconde est : Avez-vous atteint votre objectif de carrière ?

Certes, me direz-vous, on peut tous changer d'avis en cours de parcours, et revoir le futur que l'on imaginait pour soi, en fonction de son experience, de ses compétences acquises, mais aussi du contexte politique, social, ou tout simplement de l'evolution du monde de l'informatique.

Mais que diriez-vous d'une société qui choisit à votre place ce que vous allez faire ?
Non seulement elle remet en cause votre objectif de carrière, mais de plus elle vous fait acquérir des compétences que d'autres sociétés vont par la suite réutiliser à leur guise.
Ainsi il n'est pas rare que je sois contacté (et je sais ne pas être le seul dans ce cas) sur des compétences acquises il y a 10 ans.

J'ai cru voir le mot 'Linux' dans votre parcours...Que diriez-vous si je vous proposais un poste d'administrateur Linux ?
Je pense que vous me ririez au nez...

D'ou vient ce phénomène de non-correlation entre offre et demande au sein d'une SSII ?

La première évidence vient de la différence de milieu entre un monde purement commercial (ingenieur ??? d'affaire...) et un monde technique : les ingénieurs.

La seconde vient du fait que le pouvoir appartient justement aux commerciaux (ce sont eux qui ont les clients), et non aux RH, comme il est coutume de voir en entreprise.
Les RH n'ont la plupart du temps qu'un rôle de filtre à l'entrée de la société, et une fois dedans on ne les voit guère (ou une fois par an).

C'est bien le commercial qui gère votre carrière.
Les cas sont différents suivants les SSII : soit un unique commercial gère votre carrière de bout en bout, soit ils sont rattachés à un secteur d'activité et vous changez d'ingénieur d'affaire référant en fonction du secteur d'activité dans lequel vous évoluez lors de vos missions.

Ces commerciaux ont donc des objectifs et des obligations imposées par leur direction : Placer quelqu'un au sein d'une mission.
Les inter-contrats étant le point noir de la SSII.
Vous devez sans doute savoir que les commerciaux sont rémunérés la plupart du temps en fixe+prime : le fixe est en général très bas, quant à la la prime elle est soit minime, soit inexistante pour avoir trouvé une mission chez un client, et est souvent prometteuse lorsqu'un ingénieur est placé chez ce client. Elle peut aussi se transformer en sanction lorsqu'un ingénieur d'affaire ne parvient pas à replacer un intercontrat.

Ces commerciaux sont souvent débordés par les connaissances d'un monde différent du leur, et qu'ils ont du mal à comprendre.

Un commercial reste donc commercial dans un monde commercial.

Que vend se commercial ? Du service...(et non des chaussettes...Qui a dit marchand de viande ?! :-) )
Il a non seulement à charge la responsabilité de développer un portefeuille client, mais en plus celle de gérer la carrière des consultants (plusieurs consultants par ingénieur d'affaire).

Qui rend le service ? Le consultant....

Le consultant est donc à la fois responsable de son propre savoir-faire chez le client, et donc de la réussite de l'objectif chez ce client, mais aussi de l'image de sa société qu'il colporte chez le client.

Je passe sur la situation d'inter-contrat, qui est la pire des situtations pour un consultant et qui provoque tout un tas de pression pour ne pas dire harcèlement en tout genre, et qui amène là encore à plusieurs cas de figure :

- départ du consultant si son profil lui permet de retrouver un emploi sur le marché (tant mieux pour lui)
- départ avec négociation (de + en + rare)
- licenciement (y compris pour faute grave si l'inter-contrat s'éternise) (cas le + courant)
- départ amiable (cas avec les anciens (7-8 ans de boîte et copains du patron) car il faut des anciens pour prouver aux nouveaux arrivants qu'une SSII peut gérer la carrière de certains consultants)

Tous ces cas de figure entrent dans la belle appellation de turn-over (mais la plupart du temps c'est souvent un consultant qui rentre et un autre qui part avec un coup de pied au derrière)

Les SSII fonctionnant approximativement toutes sur ce schéma là, comment voulez-vous qu'une SSII soit bonne ?

On pourrait en tout cas avoir un meilleur partage des responsabilités.

Je reste ouvert à toute proposition de votre part pour améliorer le système, j'ai pour ma part déjà effectué des propositions dans ce sens à une de mes dernières sociétés.

Il faudrait redonner un minimum de pouvoir aux ingénieurs, car ce sont eux qui apportent leur savoir et sans eux les SSII n'existeraient pas.
A contrario, il n'est pas normal qu'aujourd'hui les ingénieurs ne puissent pas faire sans elles !

Salutations cordiales.

 SAAL
Jeudi 5 Mai 2011

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Votre analyse est trés bonne, et quelquesoit la maturité, la personnalité des consultants (ingénieurs), ce regard objectif et assez pervers du système SSII n'est jamais trés long à mettre en exergue et à accepter (en même temps si tous mes camarades de promo l'acceptent, pourquoi pas moi) .Et c'est exactement, ce que je pensais avant de me lancer à mon compte.
En même temps avec le temps, je me dis 'chacun son métier', c'est bien l'agent immobilier qui met en relation le vendeur et l'acheteur d'un appartement; et pourtant le vendeur est bien celui qui est le mieux placé pour vendre son appartement (puisqu'il l'a acheté, y a habité, connait tous les bons plans...) Et pourtant, le meilleur moyen de vendre aujourd'hui un appartement rapidement au bon prix, en minimisant les risques est bien de passer par une agence.
La différence est que les ingénieurs sont une caste à qui on a répété pendant leurs études (souvent brillantes) qu'ils allaient avoir une carrière prometteuse...Une carrière ca se gère, ca peut être linéaire, exponentielle, en pallier, mais le plus important c'est de durer et de persevérer.
Alors aprés qu'il y ait des commerciaux et donc des SSII, qui fassent mal leur boulot c'est une évidence (j'ai encore recu un commercial de Steria sorti de l'école aux méthodes 'old school' qui me demande si je veux débrieffer avec lui avec ou sans le candidat (de plus de 40 ans)...No comment).
La quête de sens... Le pouvoir aux ingénieurs, je suis d'accord, mais en veulent - ils vraiment de ce rôle risqué parfois ingrat et de challenge de commercial au quotidien? Et surtout, ont ils les personnalités qui permettent de vendre, convaincre, persuader? Je ne suis pas si sûr à quelques exceptions prés...Finalement, le modèle SSII unique au monde n'est que le reflet de notre système éducatif, de formation cloisonnée (scientifique/ commerce), des élites, de notre vision où l'argent (le business) est tabou,évidemment de notre goût pour le copinage, et du référencement et finalement d'une France où tout le monde s'accroche à ses acquis, sans valoriser le goût du risque, de l'entreprenariat, de la créativité, de l'innovation à part quelques exceptions heureusement (positionnement cabinet de conseil, ou SSII avec des offres trés pointues) et decideo!!!
 Ed
Jeudi 5 Mai 2011

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Pour les SSII et leurs limites, il est interessant de lire les articles du MUNCI (http://munci.org/); au départ association professionnelle, maintenant membre d'un syndicat autonome...
Je n'adhère pas à tout mais leurs analyses sont souvent justes.
 Consultant SI
Vendredi 13 Mai 2011

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A SAAL :

Si vous êtes d'accord avec moi, et si comme moi vous pensez qu'il faut remettre l'homme au coeur du système (l'ingé en l'occurence), alors comment utiliser une image (que je comprends par ailleurs) en comparant un ingé et un appart ?
L'appart on lui demande pas s'il préfère avoir 3 ou 5 pièces (c'est un fait), et s'il voudrait être vendu préférentiellement à untel ou untel...je trouve l'image un peu osée et cela reviendrait à dire que toute relation intermédiaire et commerciale entre un ingé et un client équivaut forcément à de la vente de produit...(retour de la viande).

Certes, vous décrivez le monde des ingés comme étant un monde de fils à maman ne voulant prendre aucun risque (comme s'il était admis d'avance de trouver ses habits pliés et rangés dans son armoire, prêts à l'emploi) et vous avez certainement raison sur ce point : j'ai noté par moi-même la frilosité de nombre d'ingés à vouloir aller de l'avant autrement, à tenter l'aventure par eux-mêmes ou à plusieurs...bref...peu d'ingénieurs ont la verve commerciale et sont capables d'aller se vendre.

Est-ce pour autant une raison pour que ces mêmes intermédiaires profitent du système à tel point que l'ingénieur en soit frustré ? (quand il n'est pas bafoué).
Qu'en est-il de ces sociétés qui surfent sur l'économie de marché en ayant un CA toujours en progression constante ? (sans parler des bénéfices).
La seule forme participative se limitant à un pourcentage tellement dérisoire quant au résultat de l'entreprise qu'elle en est risible...
A qui vont les primes ? Qu'en est-il du résultat quant aux missions ? Qui en profite ?

Je madresse cette fois à PATRICK : la valeur ajoutée ? pour qui ? LE CLIENT.
La montée en compétences (ce que l'on entend à l'embauche dans pas mal de SS2i) : plus horizontale que verticale... (les SS2i manqueraient-elles de géomètres ?)
La formation ???? Vraiment ???? Quand elle est demandée par le client (et souvent payée d'ailleurs)... Et quand elle est acquise en dehors, en tient-on seulement compte ?
La rentabilité ? Erreur du 21ème siècle ! Toute activité est formcément rentable sinon elle ne peut exister : aujourd'hui c'est comment se faire le plus possible d'argent sur le dos des autres ou réduire au maximum ses coûts pour diminuer son prix de revient et augmenter sa marge.
Resultat : on tire vers le bas les salaires entre autres.

Les SS2i ne sont pas seulement fautives d'ailleurs, ce sont ici plutôt les 'grands comptes' les responsables.
Le référencement ? (ou fidélisation) le freelance ? (ou ouverture) Faut choisir me semble-t-il...

En conséquence, beaucoup de choses sont à revoir dans les relations ingénieur-SS2i et SS2i-client, afin que tout le monde puisse profiter du système.



 Christophe FOURNEL
Dimanche 29 Mai 2011

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Bonsoir tout le monde,

Tout d'abord, laissez moi m'excuser pour animer mon sujet si tardivement après vos différentes interventions.
Je dois dire que je rejoins à 100% le point de vue de CONSULTANT SI et si aujourd'hui (cela fera un an à la fin juin), j'ai décidé de créer ma propre structure, c'est parce que j'avais envie de créer une société, spécialisée sur l'intégration de données et plus particulièrement avec la plate-forme d'intégration INFORMATICA selon mon propre point de vue.

* Tout d'abord, c'est de créer une structure ouverte, où mes consultants pourront participer aux choix de la société. Je souhaiterai casser cet individualisme que l'on rencontre dans les grands groupes et plutôt ramener un esprit d'équipe et donner l'envie de prendre part à cette structure qui se construit en apportant sa pierre à l'édifice.

* Remettre au premier plan, l'aspect formation de mes consultants et pour les plus motivés les accompagner à la certification. De part mon expertise, et mes certifications, je pourrai prendre en charge une partie de ce cursus, mais également en les envoyant en formation chez l'éditeur.

* Assurer moi-même l'aspect commercial sur les missions. Certes, je n'ai absolument pas un profil commercial, mais bien un profil technique. Mais, en maîtrisant parfaitement son domaine de compétence, il est assez facile de proposer une solution au client et de lui proposer un profil en corrélation avec son besoin. En tout cas, le consultant ne se retrouvera pas dans la situation où l'on aurait mis en avant une solution technique sans même savoir si celle-ci est réellement réalisable.

* De plus, pour les consultants qui en ont la capacité, c'est qu'ils soient également des consultants avant-vente chez leur client durant la mission ou de part leur différentes interventions (Rédaction d'articles, modérateur sur des forums techniques, animateur de séminaires, ...)

* Savoir mettre de côté le profit et dégager un peu de temps pour faire de la veille technologique.

Voilà dans les grandes lignes l'orientation que je veux donner à ma société Data Integration Consulting. Je ne dis pas qu'il sera toujours facile d'appliquer ces grandes idées, mais je ferai tout pour m'en éloigner le moins possible.

Si vous souhaitez vous entretenir personnellement avec moi pour approfondir un point, n'hésitez pas à me contacter à partir de mon profil VIADEO ou LinkedIn, ou en allant sur mon site www.Data-inco.fr

Cordialement,

Christophe


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