Decideo - Actualités sur le Big Data, Business Intelligence, Data Science

Abonnez-vous gratuitement à Decideo !


Decideo

 


L'insolente réussite de QlikTech : décryptage


Rédigé par par Philippe Nieuwbourg le 27 Mars 2009



René BERGNIARD, QlikTech
René BERGNIARD, QlikTech
En quelques années, QlikTech est devenu la coqueluche de certains intégrateurs qui ne jurent plus que par son logiciel vedette, QlikView, et la bête noire de certains concurrents qui insistent dans les salons, pour ne surtout pas voir leur stand positionné à côté de celui de l’éditeur suédois. Alors que le marché de la « business intelligence » semblait en phase de digestion assoupie des acquisitions de 2007, QlikView propose aux utilisateurs un outil moderne, simple et efficace. Mais quels sont alors les défauts cachés de cet outil miraculeux ?

A la prise en main, QlikView semble un outil intuitif. La manipulation des objets se fait essentiellement à la souris, l’interface graphique permet de créer, déplacer, ajuster et organiser les objets d’une application. Si vous savez utiliser Wndows, vous savez utiliser QlikView. Il n’y a d’ailleurs au catalogue de l’éditeur aucune formation prévue pour les utilisateurs dits « de base ». Utiliser QlikView pour manipuler des données ne nécessite pas de compétences particulières.
En revanche, la création ou la modification des applications nécessite d’en être un utilisateur « avancé » et des formations sont alors bien entendu proposées.

Premier concept à comprendre lors de l’utilisation de QlikView, la notion d’application. Une application contient à la fois les objets d’analyse, leur paramétrage et les données à analyser. Lorsque l’on charge une application en mémoire, on accède ainsi à l’ensemble des informations qu’elle regroupe. Impossible donc d’accéder à des données externes sans qu’elles n’aient au préalable été chargées dans l’application. Il ne s’agit donc pas d’un requêteur qui servirait à interroger des bases distantes, mais bien d’une application d’analyse...


Première limitation, qui n’en est pas véritablement une étant donné la puissance des machines actuelles, l’ensemble des données traitées « monte » en mémoire lors de l’ouverture de l’application. A l’image de nombreux autres outils du marché, dont TM/1 qui fût un des premiers à proposer cette analyse en mémoire, QlikView affiche des performances incroyables dans la manipulation de grands volumes de données, puisqu’elles sont toutes disponibles en mémoire. Dans le cas de la version « client lourd », c’est la mémoire du PC utilisé qui héberge les données, dans le cas d’une version Web, c’est la mémoire du serveur qui est sollicitée. La limite est donc bien la taille mémoire disponible. Là encore, le besoin est défini. Ce n’est pas avec QlikView que vous requêterez vos téraoctets de données « tickets de caisse » directement. Un travail préalable sera nécessaire pour sélectionner les données cibles et définir un jeu de données qui tienne dans la mémoire de votre ordinateur. Cette phase préalable permet justement de sélectionner uniquement les données réellement analysables (fréquemment plus de la moitié des champs d’une base de données sont à usage interne et non significatif pour vos analyses). Cette étape de préparation permet presque toujours d’obtenir un jeu de données limité aux quelques gigaoctets - et c’est déjà énorme - de mémoire vive disponible. Il ne fait aucun doute que le succès actuel de QlikView (après plusieurs années de tentatives ratées d’implantation en France) est en partie dû à la disponibilité de machines « 64 bits » équipées d’un volume important de mémoire vive.

QlikView annonce utiliser la technologie des bases de données vectorielles. Une technologie très ancienne, dont les premiers progiciels des années 80 (technologie Btrieve) étaient parfois déjà utilisateurs, popularisée par Harry Software et Sybase IQ dans le domaine du décisionnel. L’idée est d’une part d’optimiser l’accès aux données en les organisant par colonnes (à l’aide de pointeurs de taille plus réduite et d’accès plus rapide que les données elles-mêmes) et d’autre part d’indexer l’ensemble des informations. Toute donnée étant indexée, elle est accessible instantanément dans la phase d’analyse. C’est ce que QlikView appelle « l’association ». Les données sont toutes liées les unes aux autres par la technologie d’indexation et chaque action sur une donnée est répercutée sur l’ensemble de la base. En clair, si vous sélectionnez le pays « France » dans la table « Pays », instantanément seules les factures correspondantes seront disponibles dans la table « Factures », celles émises à destination d’un client étranger seront grisées ou disparaîtront de l’écran d’analyse. C’est ce mode de navigation extrêmement intuitif qui rend le produit agréable à utiliser. Il donne envie d’explorer ses données, ne fige pas en amont le cadre de l’analyse et laisse l’utilisateur faire son travail. Seconde limitation ici, il faut utiliser QlikView pour ce qu’il sait faire ! C’est un outil d’analyse, plutôt destiné à un utilisateur « intelligent » qui saura naviguer dans ses données pour les analyser. QlikView n’est pas un outil de reporting de masse qui distribuerait un état papier chaque lundi matin dans la boite des commerciaux. Analyser demande de la connaissance et demande également du temps. Laisser QlikView entre les mains d’utilisateurs lambda peut être très consommateur de temps pour eux.

QlikView est un outil solitaire, en tous cas dans sa version client lourd. Pour partager une information trouvée grâce à la phase d’analyse, il faut envoyer à son collègue toute l’application. C’est là que le bénéfice de la version Web se révèle. Il suffit alors d’y créer un favori, qui peut être partagé, pour que d’autres puissent accéder à l’analyse que l’utilisateur souhaite partager.

Concernant les simulations, QlikView ne permet pas de modifier manuellement une donnée importée dans l’application. Il faut modifier la donnée initiale et relancer l’importation. En revanche, l’utilisateur peut créer de nouveaux champs et les alimenter à la main (budget, simulations...). La seule phase un peu technique est d’ailleurs cette étape d’alimentation des données. Le langage de script, propre à QlikView ressemble à des macro-commandes Excel. Il est donc réservé à un utilisateur averti. En revanche la création des objets (données ou graphiques) semble aisée et de type paramétrage (onglets, cases à cocher...). Trois versions de l’outil sont proposées : Developer, la version complète, Analyzer qui permet d’ajouter ses propres objets et ses données, Professional la version la plus simple qui permet juste d’analyser et de saisir dans des objets déjà prévus.
On regrettera quand même dans un logiciel aussi moderne l’absence de fonctionnalités « 2.0 » de type notation, commentaires, réseau social... mais une version 9 est prévue pour les prochains mois.

Initialement retenu par des PME à la recherche d’un outil décisionnel simple et moins coûteux que ses concurrents, QlikTech parvient aujourd’hui à intéresser de grands groupes. 3M aurait par exemple fait l’acquisition de plus de 10 000 licences. C’est le principal enjeu pour l’équipe de René Bergniard qui dirige l’Europe du Sud, faire connaître et adopter l’outil au même niveau stratégique que des solutions telles que Business Objects ou Cognos. Il devra pour cela également s’appuyer sur un réseau de partenaires plus professionnels que certaines petites SSII qui s’y étaient intéressé au démarrage.

Et pour finir, la question de l’avenir de l’outil reste posée. Très ergonomique, simple et moderne, QlikView pourrait intéresser d’autres éditeurs. On pense en particulier à Microsoft dont il aurait pu compléter efficacement l’offre Reporting Services. Microsoft ne dispose en effet pas d’un outil d’analyse décisionnelle de ce niveau de simplicité. De son côté QlikTech a fait le choix de l’environnement Microsoft. Mais même si la trésorerie de Microsoft y suffirait largement, chaque trimestre qui passe, augmente la valeur de QlikView et rend donc une cession plus hypothétique.
Autre rapprochement cohérent, Sybase. Ce dernier se dit agnostique et permet aux principaux outils du marché d’interroger ses bases IQ. Mais disposer de son propre logiciel, qui plus est conçu suivant la même philosophie, pourrait être un atout supplémentaire. Une acquisition, mais qui pourrait aussi n’être qu’un simple partenariat, est donc envisageable.

Alors QlikView sera-t-il le Business Objects de la prochaine décennie ? Personne ne peut le prédire, mais c’est une hypothèse réaliste.




Commentaires
Du plus récent au plus ancien | Du plus ancien au plus récent

25.Posté par Paul Dormoy le 20/04/2009 17:04
Stefan > (Qlikview a) peu de rapports avec une "plateforme" BI capable de TOUT faire.
Yoshi > Que les DSI ne se trompe pas sur l'outils, car s'ils croient pouvoir économiser en prenant un outils "tous en un" au lieu d'outils dédiés pour l'extraction, la transformation, l'analyse multidim etc ... c'est un pari perdu d'avance.



Retour rapide sur Qlikview que nous utilisons depuis 5 ans dans notre entreprise. C'est un outil qui plait et nous a beaucoup apporté. Et selon notre expérience avec l'outil et certains commentaires lus plus haut, QlikView rencontre certaines difficultés pour opérer de l'intégration de données.

On a décidé de compléter il y a quelques temps l'offre de Qlikview avec un logiciel d'intégration de données en open source, Talend Open Studio. Talend répond correctement aux problématiques d'intégration de données.
Merci pour cet article intéressant.

24.Posté par Patrick le 17/04/2009 12:30
Quelques commentaires par rapport au dernier post.

De quels outils institutionnels parle-t-on ? Une solution OLAP ?

De notre coté, pour pallier la faiblesse de BO en terme de navigation Ad Hoc, nous avons étudié diverses solutions y compris les moteurs OLAP traditionnels. Trop difficile à maitriser sans de bonnes connaissances dans des langages type MDX. Nous n'avons pas rencontré ce problème avec QV : la phase de prise en main en développement a été courte et la personne que nous avons formé en interne avait une bonne connaissance en SQL mais pas sur les concepts OLAP. A aujourd'hui, nous apprécions de pouvoir matriser l'outil en interne ce qui à mon sens aurait été beaucoup plus compliqué avec un moteur OLAP

Pour finir, l'appli QV ne s'exécute pas nécessairement sur le client : on peut travailler en mode client léger.

23.Posté par Patrick De Freine le 16/04/2009 11:14
Deux faits me paraissent acquis :

1 - Clickview est connu et utilisé en entreprise de manière significative, avec des retours positifs (voir ci-dessus)

2 - Clickview déchaîne les passions, donc met le doigts où quelque chose fait mal.

La question que je me pose est donc : où cela fait-il si mal ?

Le Quick and Dirty revient souvent dans les propos. Mais n'est-ce pas confondre l'effet avec la cause ?

Les outils de reporting et d'analyse OLAP sous IHM Windows existent depuis presque 20 ans. Même en RAM (je me souviens d'une avant-vente gagnée à cette époque avec Pilot Software en montant les "cubes" en RAM). Techniquement et fonctionnellement, Clickview ne révolutionne donc rien. Personne n'a écrit le contraire ci-dessus, sauf erreur de ma part.

Qu'est-ce qui pousse donc une direction ou un dépt métier à prendre clickview plutôt que l'outil institutionnel ? Quelle forêt est cachée par l'arbre ?

Je propose quelques hypothèses :

1 - Un manque fonctionnel (ex cité + haut par Patrick avec BO et la navigation) ? Personnellement, je crois que c'est l'exception qui confirme la règle.

2 - Un manque de réactivité des équipes IT responsables de l'outil institutionnel (pas dispo, 6 mois pour mettre un projet en prod) ? Pb de gouvernance et d'organisation, souvent dans les gds comptes mais pas nécessairement. Solution : l'autonomie (petite SSII ou job étudiant + petit outil BI)

3 - Un manque de méthode adaptée aux projets agiles ? Parmi les SSII qui ont implémenté Clickview, lesquelles ont utilisé VRAIMENT une méthode RAD ? Et si on commençait à faire du RAD avec les outils institutionnels ?

4 - Un manque de disponibilité de données ? Si le data mart ou le dw n'existe pas, alors Clickview ne permet-il pas tt simplement de faire l'impasse sur sa construction, son coût (ETL, SGBDR...) et ses contraintes (le serveur ds une archi C/S Web qui + est) ? Parmi les SSII qui ont implémenté Quickview, lesquelles ont utilisé les données d'un DM/DW existant ? Quand le SGBDR BI n'existe pas, à part la solution bureautique Access-Excel qui n'est que jouer avec une grenade dégoupillée, Clickview a-t-il de la concurrence ? Et en quoi Clickview est-il alors différent de cette bureautique ?

5 - Clickview ne s'engage-t-il pas à contre courant d'une tendance d'allègement des postes clients dans les entreprises (virtualisation, PC-IHM ss disque dur, tt sur le seveur d'application et rien sur le poste client, windows 7) ?

22.Posté par Romain Chaumais le 09/04/2009 09:53
Merci Patrick pour ton retour qui est enfin très concret sur le produit.

Je n'ai rien à y ajouter car tout ce qui est dit ci-dessus est vrai.
Il est vrai que QlikView fonctionne avant tout dans un environnement Microsoft et la version 8.5 sortie en 2008 apporte enfin une solution simple et élégante pour comparer deux plages de sélection (Set Analysis).

Encore une fois, je ne dis pas que le produit est parfait, je dis juste qu'il vaut vraiment là peine d'être étudié et mis en concurrence avec les autres solutions de marché.

21.Posté par Patrick le 08/04/2009 16:20
Je voulais juste parmi tous ces commentaires majoritairement commerciaux vous faire un retour utilisateur. Nous sommes une entreprise nationale du domaine de la distribution avec 1800 points de vente. Vous donner son nom m’apporterait rien au débat, je m’abstiendrais donc.
Historiquement, nous utilisons BO et notre entrepôt de données s’appuie sur Sybase IQ.
Nous avons initié un développement sous QV pour pallier à la faiblesse de BO en ce qui concerne la navigation dans les données et répondre ainsi au besoin d'un de nos utilisateurs. Le résultat est très positif coté utilisateur. Coté développement, ne pas négliger les temps de conception, de mise au point : même si on peut reconnaitre une bonne productivité à l’outil, on reste toujours dans un contexte de développement d’application. Et je ne parle pas de la mise en exploitation lorsque vous utilisez des solutions comme $U et que vous travaillez exclusivement en environnement Unix.… On y arrive mais ce n’est pas si simple. Deux autres points à mentionner : la solution n’est pas spécialement bon marché et le support de faible qualité (pour le moment …). Tiens tant que j’y suis, une petite chose simple avec les moteurs OLAP depuis des lustres : comparer les données de deux périodes (2008 et 2009 par exemple) ne devient natif qu’en version 8.5 avec QV. Avec la version précédente, c’était moins évident (bien que possible). Juste pour illustrer la réalité du produit et faire un peu contrepoids au discours angélique entendu sur ce forum.

20.Posté par René Bergniard / DG QlikTech France le 04/04/2009 08:42
En réponse à ceux qui pensent que QlikView n'est bon que pour faire du decisionnel de type "quick & dirty", je repondrai qu'aujourd'hui 11.500 clients avec plus de 500.000 utilisateurs QlikView, utilise cette nouvelle approche du décisionnel depuis plus de 10ans. Un grand nombre de ces clients ont déployé plusieurs milliers d'utilisateurs, et des dizaines d'applications qui fonctionnent depuis plusieurs années, est ce celà du "quick & dirty" ? Mon anglais me fait peut être défaut...
J'allais oublier, un taux de satisfaction client de 99% (étude faite par des cabinets indépendants) quand on arrive peniblement à 40% pour les solutions traditionnelles (peut être "old & heavy")
Il faut se rendre à l'évidence même si QlikView ne plait pas toujours aux dinausaures de l'OLAP, les besoins des entreprises ont complètement changés; celles-ci demandent aujourd'hui de la réactivité, simplicité d'utilisation, rapidité de mise en oeuvre et surtout de la valeur ajoutée métier aux utilisateurs; n'est-ce pas là le vrai sujet ?
Mon but n'est pas de chercher à convaincre les réfractaires à cette nouvelle approche du décisionnel, je leur demande simplement d'aller voir des utilisateurs QlikView et leur demander en quoi la solution a changé leur travail au quotidien.
Nos clients sont nos meilleurs vendeurs...
Merci de votre attention

René Bergniard / QlikTech France




19.Posté par Romain Chaumais le 03/04/2009 20:45
Bonsoir Olivier,

Je suis d'accord avec toi sur le coût global d'un projet décisionnel. Le couche de restitution n'est pas du tout le poste le plus lourd, loin de là. Je mettrais avant tout la définition du langage commun de l'entreprise, la gestion de la qualité des données, la mise en place des interfaces d'alimentation et la modélisation du Datawarehouse.

Je vais ici tuer un mythe : QlikView n'a pas vocation à remplacer les Datawarehouses des grandes entreprises. C'est aussi stupide que de vouloir le faire avec BO ou Cognos. Dans de grands infocentres, QlikView est utilisé en sortie du Datawarehouse ou de Datamart comme outils d'analyse et de restitution. Par contre, QlikView est bien un tueur de cube olab car sa base de données en mémoire et son moteur de restitution de type associatif est totalement autonome et très performant.

Par contre, il est vrai que dans certain cas et pour certain petit client, la phase préalable de constitution d'un infocentre pour la mise en oeuvre de tableaux de bord est inutile si on utilise QlikView. Cet aspect est effectivement trop mis en avant par l'éditeur car ce qui est vrai pour une PME, ne l'ai pas pour une multinationale.

A nos yeux, QlikView est un outil décisionnel qui permet ENFIN d'oublier la technologie pour se concentrer sur le fonctionnel et le métier. C'est aussi pour cela que nous apprécions QlikView. Avec QlikView, nous travaillons avant tout sur la valeur du projet et non sur du développement informatique.

Sinon, pour préciser un peu les caractéristiques de la solution, beaucoup d'entre vous ne connaisse que le client lourd QliKView (celui en libre téléchargement pour évaluation). Cependant, il faut savoir que QLikView est avant tout une plate-forme globale avec un serveur (QlikView Server), une brique d'administration, de distribution et de sécurisation (QlikView Publisher), un portail d'accès aux différents documents QlikView (QlikView Access Point). Il y a aussi de puissants mécanismes de filtrage de la données et des objets selon le profils de l'utilisateur ou du groupe d'utilisateurs. Bref, il y a tout ce que l'on est en droit d'attendre d'une plate-forme globale et moderne de BI d'entreprise. Pour reprendre l'exemple du CA qui ne doit pas être visible par tous les commerciaux de chez QlikTech, cela est très facile à mettre en place avec QlikView.

De nouveau, oui : pour un projet global de BI d'entreprise, il faut plus de 2 ou 3 jours avec QlikView. Cependant, je vous l'assure, on est quand même sur des délais qui sont très très compétitifs par rapport à la concurrence.

Dernier point : sachez que nous connaissons parfaitement les très grands projets décisionnels des très grandes entreprises. Nous y intervenons systématiquement en expertise sur les bonnes méthodes, l'organisation projet, la définition des architectures, etc. Nous savons donc parfaitement de quoi nous parlons.

Bon week-end.

Romain Chaumais
Ysance

18.Posté par Olivier MEUNIER le 03/04/2009 18:58
Ce que les clients MOE savent et que les éditeurs & revendeurs de BI rapide ne veulent pas savoir c'est que le cout de développement d'un outil de reporting type BO, Cognos, Essbase ou open source (pentaho, talend, etc ) represente que 10-20% du cout total en moyenne.

Le principal cout, c'est l'alimentation, les bases de données etc ...
Je le reprécise que ma première fonction est de vendre du conseil basé sur mon expérience technique ( je suis tech à la base pas commercial chez un éditeur ou revendeur de logiciel) et je ne suis pas lié à un éditeur.

Donc les logiciels comme QV ne peuvent qu'avoir des solutions quick and dirty , de solution court terme. Car comme le dit tres bien stephan, pereniser QV ou un autre logiciel de BI rapide dans une grosse société a un cout financier caché ( énorme) et des limites. Le plus grand concurrent de QV c'est donc Excel.

La plus grande limitation des logiciels de BI rapide est la securité des données. Et oui le DG de QV ne veut peut etre pas que tous les commerciaux de QV connaissent les ventes de tout le monde... sans parler de l'affaire Kerviel.
Et quand tu dois retraiter les données, les fusionnner, les modifier ... cela a un cout humain surtout quand le stagiaire se barre ...
Le mega ou Giga ou teta de ram ... n'est donc pas l'argument massu

Ce qui m'enerve un peu c'est que l'argument de vente : " je vous fais tout pour quelques jours alors que BO c'est long complexe etc .... " C'est annoncé non pas aux DSI mais aux utilisateurs et cela fini toujours par des explications quand ces utilisateurs veulent industrialiser leur QV et que les techs leur annoncent le vrai cout de QV en centaines de jours.

17.Posté par yoshi le 03/04/2009 09:12
L'ayant juste vu fonctionner et manipuler un peu, je trouve cette solution très "user friendly" si on n'a pas de besoin complexe.
Que les DSI ne se trompe pas sur l'outils, car s'ils croient pouvoir économiser
en prenant un outils "tous en un" au lieu d'outils dédiés pour l'extraction,
la transformation, l'analyse multidim etc ... c'est un pari perdu d'avance.
Qlikview a le mérite d'avoir combler le manque d'outils complet réellement orienté utilisateur, un espèce d'assistant SQL ...

Consultant Décionnel Indépendant

16.Posté par Romain Chaumais le 02/04/2009 16:31
re bonjour à tous,

Je me permets de reprendre l'échange avec Stefan.

Votre avis sur QlikView se base sur avis externe et je n'ai pas le sentiment que vous ayez vous même tester l'outil dans un cadre d'entreprise réel et représentatif.

Dans notre société (je ne donne pas le nom pour ne pas refaire de la pub) nous déployons QlikView depuis 5 ans. Nous avons aujourd'hui plus de 35 clients QlikView et nous avons mis en oeuvre plus de 200 applications QlikView.

Nous travaillons effectivement beaucoup plus pour des comptes Middle Market car le produit, à sa création il y a 13 ans, s'adressait principalement à cette population. De plus le quantité de mémoire vive disponible pour la base en mémoire était alors encore très chère.

Depuis maintenant 2 ans, nous déployons QlikView dans des grands comptes pour des usages de masses. C'est aujourd'hui possible car le produit le permet dans sa version 8 et supérieure et parcequ'une machine avec 16Go de Rame en 64bit Intel coûte moins de 3000€.
Avec 16Go de ram, vous chargez tranquillement en mémoire 200Go de données utiles en base de donnée. A titre d'exemple, pour un client grand compte, nous avons chargé 1,3 milliard de records dans 12Go de ram permettant d'analyser les tickets de caisse en détails quotidiens d'une chaîne de grande distribution. Les analyses aujourd'hui faîtes avec QlikView n'avaient jamais pu aboutir avec BO.

Je pense donc qu'on ne peut plus dire que QlikView se limite aujourd'hui à des volumes de données limitées. Nous estimons qu'en deçà de 500Go de données UTILES, QlikView est totalement adapté comme solution d'analyse multidimensionnelle.

Encore une fois, je ne dis aucunement du mal des autres solutions, je dis juste qu'il faut désormais compter avec QliKView comme un acteur alternatif apportant des réponses très élégantes à de nombreux problèmes de restitution et surtout offrant une réponse projet vraiment attractive (Ration Coût/Délais/Résultat/Staisfaction utilisateur). Le rapport du Gartner de janvier 2009 est encore bien plus positif que moi sur ce point.

Concernant le Label Décisionnel, je trouve que vous vos remarques sont déplacées. En effet, Le label décisionnel est un portail communautaire totalement gratuit avec du contenu de qualité proposé gracieusement (et sur notre temps libre). Il est véritablement objectif et totalement transparent. Et je vous invite ici officiellement à nous rejoindre pour proposer du contenu, des tutoriels, des articles etc.

Pour l'année 2007/2008, les solutions proposées en évaluation étaient QlikView, Microstrategy, Talend, Oracle Data Integrator, MyReport et KXEN. On a ici des grands et petits éditeurs, du propriétaire et du libre. Pour 2009/2010, nous proposerons de nouvelles solutions à évaluer aussi bien dans le libre que dans le propriétaire. La liste des solutions à évaluer sera proposée à la communauté très prochainement sous la forme d'un sondage.

Alors, pourquoi n'y a-t-il pas encore BO, Cognos, Datastage, Microsoft sur le Label ? Tout simplement parce qu'ils n'ont pas voulu participer à la première édition. En effet, pour pourvoir présenter sa solution à la communauté du Label Décisionnel, il faut que les éditeurs fournissent aux utilisateurs une version d'évaluation de leur solution. Or, Ni BO, ni Cognos, ni Datastage ne l'autorise. Certaines éditeurs, propriétaire ou Open Source comme Microsoft ou SpagoBI n'ont pas non plus voulu jouer le jeu fin 2007 faute d'un retour suffisant sur cette nouvelle initiative.

Si vous lisez le contenu des forums et des articles, vous ne verrez jamais de parti pris ou contre les solutions. L'objectif ici est de partager nos expériences et notre vision des outils sans trolls.

Encore une fois, dans les commentaires ci-dessus, nous n'avons fait que partager notre enthousiasme sur la solution QlikView. Et oui, nous sommes partenaires car nous croyons à la solution. Et rien ne vous empêche de nous rejoindre ... sauf si vous travaillez pour un éditeur de BI ;-)

J'espère à très bientôt sur le Label pour des articles et des tutos :-)

Bien amicalement

1 2 3
Nouveau commentaire :
Twitter

Vous pouvez commenter ou apporter un complément d’information à tous les articles de ce site. Les commentaires sont libres et ouverts à tous. Néanmoins, nous nous réservons le droit de supprimer, sans explication ni préavis, tout commentaire qui ne serait pas conforme à nos règles internes de fonctionnement, c'est-à-dire tout commentaire diffamatoire ou sans rapport avec le sujet de l’article. Par ailleurs, les commentaires anonymes sont systématiquement supprimés s’ils sont trop négatifs ou trop positifs. Ayez des opinions, partagez les avec les autres, mais assumez les ! Merci d’avance. Merci de noter également que les commentaires ne sont pas automatiquement envoyés aux rédacteurs de chaque article. Si vous souhaitez poser une question au rédacteur d'un article, contactez-le directement, n'utilisez pas les commentaires.


Twitter
Rss
LinkedIn
Facebook
Apple Podcast
App Store
Google Play Store