Decideo - Actualités sur le Big Data, Business Intelligence, Data Science

Abonnez-vous gratuitement à Decideo !


Decideo

 


Le marché OLAP en croissance de 15 pourcents en 2004


Rédigé par le 20 Mai 2005

Microsoft confirme sa position de leader et continue de prendre des parts de marché à Hyperion, Business Objects et Oracle. Seul Microstrategy parvient à poursuivre son redressement.



Le marché OLAP en croissance de 15 pourcents en 2004
La cuvée 2004 de l’OLAP Report est parue il y a quelques semaines. Depuis 10 ans, Nigel Pendse analyse en toute indépendance le marché des outils multidimensionnels. Il est reconnu par la majorité des acteurs pour la justesse de ses analyses, à l’exception de ceux qu’il maltraite un peu et qui tentent alors de le décrédibiliser. Mais sur une décade, les éventuelles approximations s’annulent et l’analyse des tendances devient intéressante.

L’année 2004 a brillé par ses 15,7 % de croissance du marché des outils OLAP qui frôle aujourd’hui au niveau mondial les 6 milliards de dollars. Une telle croissance n’avait pas été observée sur ce marché depuis 2000. Un bémol tout de même, une partie de cette croissance est un peu artificielle, et due à la baisse du dollar par rapport à l’euro. Le marché du décisionnel n’en reste pas moins un des rares marché des technologies de l’information en forte croissance, à l’image de celui de la sécurité. L’année 2003 a été une année de consolidation avec différentes opérations initiées par Business Objects, Cognos et Hyperion. L’année 2004 a été plus calme sur ce plan. Mais Nigel Pendse souligne que ce marché reste très fragmenté, comparé à celui des ERP ou des bases de données relationnelles, qui sont presque intégralement détenus par deux ou trois acteurs mondiaux. Le potentiel de consolidation reste donc important et de nouvelles opérations pourraient être conclues en 2005 ou 2006. Les rumeurs sont fréquentes autour de Siebel, Business Objects, SAP…

Un élément intéressant fourni par The OLAP Report, est la part de marché détenue par les cinq ou dix premiers fournisseurs de solutions OLAP. En 2004, les cinq premiers éditeurs détiennent plus de 75 % du marché, et les dix premiers s’en arrogent plus de 95 %. Ces 75 % correspondent d’ailleurs à la situation de 1994, à la naissance du marché OLAP. On a donc franchi un cycle complet : création du marché, ouverture à des offres nombreuses, puis concentration autour des principaux acteurs pérennes.

Très attendu comme chaque année est le classement des éditeurs (voir graphique ci-contre). Microsoft poursuit clairement sa route de leader du marché OLAP, et totalise en 2004 un peu plus de 27 % de parts de marché. A noter que Microsoft réalise cette performance avec la version SQL Server 2000, qui commence à dater. En 2005, la croissance de Microsoft devrait être plus que modeste sur ce marché, mais dès 2006 elle devrait reprendre avec la commercialisation de SQL Server 2005 dont le lancement est attendu aux Etats-Unis pour début novembre.
Les sept premières places du classement restent inchangées avec dans l’ordre Microsoft (27,4 %), Hyperion (20,7 %), Cognos (14,1 %), Business Objects (7,2 %), Microstrategy (7,1 %), SAP (6 %) et enfin Oracle (3 %).

Les éditeurs en progression sont Microsoft (+1,3 %), Microstrategy (+0,9 %) et SAP (+0,2 %). Cette croissance de parts de marché se fait essentiellement au détriment de Hyperion (-1,2 %), Business Objects (-0,5 %), et Oracle (-0,3 %).

A noter enfin que même s’il ne représente que 3,1 % de parts de marché, Applix et son application TM/1 est l’éditeur le mieux noté par les utilisateurs. C’est ce qui ressort de l’autre enquête réalisée par Nigel Pendse, The OLAP Survey. Mais c’est une autre histoire… que nous vous présenterons la semaine prochaine.




Commentaires

1.Posté par Olivier COUSIN le 20/05/2005 22:30
Les statistiques de M. Pendse manquent de rigueur... dans leur présentation !
Je n'ai pas pu rester jusqu'au bout de sa conférence, et la réponse a peut-être déjà été donnée, MAIS...
Comment a-t-il mesuré la part de marché OLAP ?
- nombre d'utilisateurs ? nommés ? simultanés ?
- nombre de sites installés ?
- chiffre d'affaires licences de l'éditeur ?
- taille des bases de données ?
Je n'arrive pas à croire que Microsoft fasse, en termes de part de marché, deux fois COGNOS et quatre fois BO uniquement sur son offre décisionnelle !!! Ou alors M.Pendse y inclut les ventes d'Excel (pourquoi pas, mais il faut le dire)
Ce n'est pas très sérieux, ou alors... c'est Microsoft qui a invité M. Pendse en France... ???
Si c'est le cas, je remercie Microsoft, car ce fut très intéressant, mais il n'en reste pas moins que l'information doit être objective, et là... c'est un peu juste ! Au moins dans la présentation des choses, et dans l'impact marketing et commercial que celà peut avoir...
Cordialement,

2.Posté par Philippe Nieuwbourg le 21/05/2005 10:01
Mon cher Olivier,
Permettez moi d'être à mon tour critique vis à vis de votre commentaire. En effet, je ne vais pas prendre la défense de Microsoft, mais celle de Nigel que vous accusez de favoristisme sans le connaître ni lui avoir posé la question directement. Si vous en aviez pris le temps, il aurait certainement répondu lui-même à ces questions mieux que je ne vais pouvoir le faire.

Quelques indications cependant :
1) Nigel calcule les parts de marché des outils OLAP depuis bien des années, au moins depuis 1999, date à laquelle Microsoft représentait environ 7,5 % du marché et Hyperion 30 %, Cognos et Oracle 11 %... L'auriez vous à l'époque taxé de manque d'objectivité envers Hyperion ? Et si tout cela est un calcul anticipatoire de Nigel qui depuis 1999 avait anticipé la prise de position de Microsoft 6 ans après... il est très fort !
2) concernant la méthode de calcul, elle vaut ce qu'elle vaut, comme toutes les méthodes. Je vous vite ce que Nigel Pendse explique lui-même : " Il y a de nombreuses manières de calculer la part de marché, la base installée, le nombre d'utilisateurs actifs... ou l'indicateur que nous préférons, ce que les entreprise dépensent réellement. Nous ne mesurons pas les revenus perçus par les éditeurs, mais les dépenses des utilisateurs, ce qui permet d'éliminer les distortions liées à l'utilisation de canaux de distributions différents...
3) je vous rappelle que depuis sa création il y a dix ans, THe OLAP Report n'a jamais été sponsorisé par qui que ce soit, ni Microsoft ni un autre. D'ailleurs là encore si vous étiez resté jusqu'au bout, vous auriez pu constater que Nigel Pendse n'a pas été tendre avec Microsoft sur un certain nombre de points liés au ressenti des clients sur le produit...

Je vais arrêter ici mon explication, qui j'espère vous aura apporté quelques éléments d'information. Cette étude a juste le mérite d'exister, elle n'est certainement pas parfaite.

3.Posté par Kerguel le 23/05/2005 10:31
Monsieur Niewbourg,

Comment ne pas abonder dans le sens du commentaire de Monsieur Cousin ???
Il y a un moment ou il faut s'avoir rester lucide, histoire de rester crédible...

Franck Kerguel

4.Posté par Abdoul Aziz NDIAYE le 23/05/2005 11:26

Il est intéressant malgré tout de noter, encore une fois, que Microsoft montre là sa capacité à innover dans un marché qu'il n'a pas initié.

C'est vrai que Business Objects, Hyperion et les autres étaient les premiers dessus, mais comme d'habitude, ils ont cherché à s'approprier toutes les phases du marché d’une part, mais surtout ils n’ont pas assez participés aux efforts de vulgarisation des possibilités du décisionnel. Ils ont plutôt (en bon informaticien) entretenu un flou ou à augmenter les complexités techniques. Fatalement, le client se retourne alors vers celui qui lui simplifie les choses.
De plus, Microsoft avec sa politique de partenariat avec les différents acteurs des marchés crée une synergie qui lui permet toujours d’offrir des solutions globales et ouvertes. Ainsi au bout d’un certain temps, il détient la part la plus importante du marché.

On peut toujours critiquer la méthode de calcul de Nigel mais je pense comme Philipe qu’on ne pourrait douter de son objectivité car depuis très longtemps il fait beaucoup d’efforts de vulgarisation dans ce domaine.

Plus généralement, ne devrions nous pas aller au-delà de cette "adversité" première sinon primaire envers Microsoft pour plutôt apprendre de ces nombreux facteurs de réussite qu'il nous démontre depuis si longtemps.


5.Posté par David AUBERT le 23/05/2005 15:12
Sans aucune prise de parti, à mon avis la question se pose plutôt à ce niveau :

Aujourd'hui une licence SQL SERVER = 1 outil OLAP puisque Microsoft met à disposition cet outil gratuitement dans son SGBD.
De ce fait un client SQL SERVER devient un client OLAP.
Hors à mon avis très peu d'entreprises disposant de SQL Server utilisent des applications qui tirent parti de ses fonctionnalités OLAP. SQL Server est souvent acheté uniquement comme simple SGBD relationnel pour faire tourner telle ou telle applications et nombreux sont ceux qui ne savent même pas qu'il est possible d'utiliser gratuitement les outils de Reporting(Reporting Services), pseudo ETL (DTS), Data Mining, et Analysis Services (OLAP).

Côté Hyperion, un client Hyperion est forcément un client qui utilise une application OLAP puisque que le moteur ESSBASE multi dimensionnel est le coeur même du produit.

Si on parle de parts de marché pures et dures (présence dans les entreprises d'outils OLAP) la statistique me semble objective. Il est évident qu'il y a plus d'entreprises qui possèdent le SGBD SQL SERVER que ESSBASE. Les PME possédant les outils d'Hyperion sont rares.
Par contre si l'on mesure l'utilisation effective en entreprise des technologies OLAP de MICROSOFT fournies dans SQL SERVER, je doute que la réalité soit si importante.

N'est ce pas là que le bas blesse dans cette statistique?
A mon avis c'est la politique commerciale de Microsoft qui rend la mesure de l'utilisation effective de son outil OLAP difficile.

6.Posté par David AUBERT le 23/05/2005 16:48
Trouvé sur le site de Mr PENDSE, la méthodologie de son étude :

http://www.olapreport.com/market.htm

Nouveau commentaire :
Twitter

Vous pouvez commenter ou apporter un complément d’information à tous les articles de ce site. Les commentaires sont libres et ouverts à tous. Néanmoins, nous nous réservons le droit de supprimer, sans explication ni préavis, tout commentaire qui ne serait pas conforme à nos règles internes de fonctionnement, c'est-à-dire tout commentaire diffamatoire ou sans rapport avec le sujet de l’article. Par ailleurs, les commentaires anonymes sont systématiquement supprimés s’ils sont trop négatifs ou trop positifs. Ayez des opinions, partagez les avec les autres, mais assumez les ! Merci d’avance. Merci de noter également que les commentaires ne sont pas automatiquement envoyés aux rédacteurs de chaque article. Si vous souhaitez poser une question au rédacteur d'un article, contactez-le directement, n'utilisez pas les commentaires.


Twitter
Rss
LinkedIn
Facebook
Apple Podcast
App Store
Google Play Store