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Les prévisions d’Informatica pour 2013


Rédigé par Pascal LAIK, Informatica le 9 Janvier 2013

A quoi les entreprises européennes doivent-elles s’attendre dans les 12 prochains mois ?



Pascal Laik, Directeur Général chez Informatica France
Pascal Laik, Directeur Général chez Informatica France
1. L’adoption du Cloud va se poursuivre

On voit l’impact du Cloud sur des marchés émergents comme le Moyen Orient et l’Afrique et une étude récente montre que 81% des entreprises utilisent d’une manière ou d’une autre des technologies Cloud. Cependant, de nombreux experts estiment que le décollage de cette technologie n’a pas jusqu’ici répondu aux attentes. Outre les craintes majeures concernant la sécurité des données, ce constat est en grande partie dû aux difficultés économiques continues auxquelles les entreprises ont été confrontées partout dans le monde en 2012.

En 2013, porter une attention soutenue aux technologies hybrides sera aussi pertinent qu’auparavant, si ce n’est plus. C’est loin d’être une vieille histoire en Europe, au Moyen Orient et en Afrique où le décollage des technologies Cloud va continuer à pousser les données des entreprises et des consommateurs en dehors des data centers et au-delà des frontières. Avec des données qui voyagent entre les applications, à l’intérieur et l’extérieur des firewalls, sur les réseaux sociaux et sur Internet, les entreprises vont devoir s’assurer qu’elles disposent des bons outils pour gouverner et protéger ces données dans un monde hybride.


2. L’Internet des objets et les données générées par des machines vont atteindre des sommets

Les progrès des technologies mobiles vont façonner 2013. Gartner a déjà prédit qu’en 2013 les téléphones mobiles allaient prendre le pas sur les PC et devenir le moyen d’accéder au web le plus répandu dans le monde. Mais quel effet cela va-t-il avoir sur les entreprises ?

Avec un nombre croissant d’utilisateurs d’appareils connectés à Internet et des mobiles embarquant des technologies plus sophistiquées comme le NFC (Near Field Communication : communication en champ proche), nous allons sans aucun doute assister à uneaugmentation spectaculaire de l’utilisation d’applications mobiles. De ce fait, il y aura plus d’informations que jamais sur toujours plus d’appareils et d’applications. Et l’internet des objets ne fera qu’exacerber les choses, tout, des ampoules électriques aux réfrigérateurs, étant désormais doté d’une capacité à se connecter à Internet et à générer, partager et stocker des masses de données, sans fournir pour autant les moyens de les gérer correctement.

Le nombre d’appareils et les quantités de données générées par des machines vont connaître une croissance sans précédent dans les prochaines années. Les organisations vont avoir besoin d’outils plus élaborés pour automatiser l’intégration et la gestion de ces innombrables enregistrements de données diverses.

Les normes définissant les enregistrements de données des machines et les communications inter-entreprises changent et augmentent constamment. Pour s’adapter à un environnement évoluant aussi rapidement, les entreprises auront besoin d’une infrastructure dynamique capable de faire face rapidement aux nouvelles définitions et normes. Le rythme d’évolution rend financièrement et techniquement impossible de développer et maintenir une infrastructure de ce type avec des développeurs internes.

En conséquence, les techniques de protection et de gestion de données éprouvées devront être au cœur des entreprises en 2013 et au-delà.


3. Les efforts vis-à-vis des médias sociaux seront plus sélectifs

Les entreprises ont dû apprendre à toute vitesse à utiliser les données des médias sociaux à des fins de gestion de leur marque et de marketing. La course est loin d’être terminée.

En 2013, nous allons voir apparaître une certaine lassitude de la part des entreprises qui se sont jetées tête baissée dans le monde des réseaux sociaux, sans stratégie ou objectif bien défini. Elles vont devoir prendre du recul pour réévaluer ce qu’elles veulent vraiment tirer des médias sociaux et la manière dont elles veulent s’engager avec leurs clients. Cela signifie qu’elles se montreront plus avisées et plus sélectives.

Il y a aussi des entreprises qui ont trouvé le bon équilibre et qui se démarquent déjà par « l’intelligence client » qu’elles parviennent à tirer des données non structurées et des interactions sur les réseaux sociaux. Dans les mois qui viennent, nous allons voir s’imposer des méthodes de plus en plus intelligentes d’engagement client, de développement de produits et de fidélisation. Les entreprises vont devoir mieux intégrer et mieux gérer toutes les données disponibles pour toucher leurs clients en temps réel, oùqu’ils soient. Cela passe notamment par une utilisation plus pertinente des médias sociaux pour atteindre les clients en fonction de ce qu’ils veulent et de leurs besoins.


4. Le début de la fin du codage manuel

2013 sera un point d’inflexion pour le codage manuel ; parce qu’il est devenu insoutenable en termes de rapidité et de coût, celui-ci va reculer. Les entreprises sont de plus en plus confrontées à la difficulté de maintenir des milliers de lignes de code, souvent sous la supervision d’une seule personne.

Le niveau de complexité et le rythme des changements que connaît le monde informatique sont devenus tels que le codage manuel devient simplement impossible : il faut plus de tempspour coder à la main que pour utiliser une bonne technologie permettant de maintenir le code existant.

De ce fait, en 2013, de plus en plus d’entreprises vont se tourner vers des technologies standard pour se maintenir en tête du peloton.


5. L’analyse des Big Data se démocratise

L’analyse des Big Data va devenir une réalité en 2013. Les spécialistes que l’on appelle « data scientists » ont fait leur entrée en scène, allant au-delà des pratiques conventionnelles de la BI pour analyser les énormes volumes de données transactionnelles et interactionnelles disponibles et prendre de meilleuresdécisions.

Les entreprises sont en train de découvrir et d’apprendre à utiliser les architectures Hadoop ou équivalentes pour les traitements informatiques massifs. La difficulté en 2013 sera pourelles de trouver comment déplacer, intégrer et référencer ces Big Data dansl’entreprise alors que les plates-formes continuent à évoluer. Les entreprises se démènent actuellement pour construire ces architectures et corréler efficacement les données transactionnelles et interactionnelles afin de pouvoir effectuer les analyses sociales appropriées.

Nous allons assister à un virage vers des plates-formes « convergées », c’est-à-dire où l’univers des transactions et celui des interactions se combinent. Cela augmente non seulement la complexité des traitements de données, mais aussi le risque decréer des silos de données supplémentaires, ce qui n’est jamais bon pour personne. Pour cette raison, nous allons voir la demande de connectivité universelle atteindre des niveaux inédits en 2013 et probablement dans les années qui suivront.


En conclusion
Pour répondre à des exigences accrues en matière de service client, d’intelligence et de gouvernance, l’entreprise intelligente doit devenir un hybride intégrant et synchronisant de manière transparente les informationsrelationnelles et semi-structurées des systèmes traditionnels sur site, avec des services basées dans le Cloud, tout en puisant en permanence dans des sources de données temps réel comme les médias sociaux et les données générées par des machines.

Le rythme effréné du changement et l’explosion des volumes et des types de données signifient que lesentreprises vont devoir se battre continuellement dans les prochaines années pour travailler non pas davantage, mais de manière plus intelligente. Les librairies prêtes à l’emploi et les outils dynamiques sont les seuls moyens de libérer du temps et de l’argent et pouvoir ainsi investir dans l’innovation business – en 2013 et au-delà.




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