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Base de données Oracle gratuite, est-ce le bon argument ?


Rédigé par le 19 Avril 2006


Alors que l’open source perce, que les versions « express » se multiplient, et que le marché ne connaît plus les progressions de ces dernières années, est-ce judicieux de mettre en avant comme argument la gratuité de la base de données ?



Base de données Oracle gratuite, est-ce le bon argument ?

Bien sur il fallait lire en petits caractères les conditions détaillées permettant de bénéficier de cette offre. Mais si vous, comme moi, avez reçu cet email de Sun, peut-être vous êtes-vous également posé quelques questions sur l’image véhiculée par ce message…

Le principal argument mis en avant par cette publicité est la gratuité de la base de données Oracle. Si je traduis… « Achetez mon serveur Sun, c’est lui qui a de la valeur ; la base de données n’en a plus, je vous l’offre ! ».
Est-ce pour Oracle la bonne démarche ? L’éditeur ne participe-t-il pas à transformer la base de données en une commodité, interchangeable, apportant peu de valeur ajoutée ?
C’est sans doute bien joué pour Sun… quoique… les clients qui achèteront un serveur uniquement parce que la base de données leur est offerte… seront-ils très fidèles par la suite ?

Mais si on lit en détail l’annonce, on constate que Oracle est loin de tout perdre dans cette affaire. En effet, il faut, pour bénéficier de cette offre, acheter un serveur Sun et… une année de support de la base de données Oracle. Superbe transformation du modèle de vente de licence en celui de redevances récurrentes de maintenance. Discrètement, chaque client intéressé par cette offre deviendra un client captif de Oracle qui certes n’aura pas vendu de licence, mais aura empoché dès la signature une première année de support, puis beaucoup d’autres sans doute !

Que pensez-vous de tout cela ?




Commentaires

1.Posté par Oraclien Anonyme le 19/04/2006 17:47
Bonjour,Effectivement, le client deviendra un captif et l'on tend à banaliser la partie infrastructure du SI. Mais en même temps, la bataille est ailleurs...les apps et toujours les apps !!En offrant la base de données, que soit par l'entrée de gamme avec Xpress ou le haut de gamme avec l'Enterprise Edition avec la promo Sun, Oracle veut assurer sa couverture marché maximum en terme de socle technologique. Socle technologique où elle viendra y poser ses briques BI et ses applications de plus en plus verticales, là où est la bataille.Et la question de la force de vente technologique Oracle, qui osera la poser ? Les clients ou les partenaires Oracle ont souvent fantasmé sur les salaires de ces oracliens, Ingénieurs d'Affaires, de moins en moins nombreux en fait. Car, depuis plusieurs années, le modèle "télévente" s'est bien implanté, et la gestion du Channel et des Alliances se fait principalement par ce biais... Hors, dans ce nouveau modèle, comment viendront se placer les éditeurs Oracle dont le réseau (400 isv) est composé principalement de petits éditeurs de niche dans le retail, la finance, l'industrie...? Comment seront rémunérés les commerciaux dont la fonction est de développer à la fois commercialement et techniquement l'offre de ces éditeurs ?Derrière cette vision 2010 où Oracle se positionnera comme un spécialiste métier applicatif et non plus sgbd, se profile une bataille serrée pour garder à la hausse un objectif de marge. Et comment fait on lorsque l'on doit intégrer autant de rachats ? Sur qui tire t on en premier ?Avis au peuple...Anonyme Oracle.



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