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Outlooksoft en croissance mais reste fragile


Rédigé par le 7 Mars 2007

Outlooksoft pourrait se sentir un peu seul… après le rachat de Hyperion par Oracle et le développement des outils financiers en cours chez Microsoft, l’éditeur peut choisir de rester indépendant, ou être contraint de gérer cette situation…



Alors que le marché du décisionnel a franchi une nouvelle étape avec le rachat de Hyperion par Oracle, Outlooksoft annonce des résultats 2006 encourageants. Le chiffre d’affaires a progressé de 25 % et l’entreprise aurait engrangé 175 nouveaux clients en 2006 au niveau mondial. Une croissance dont Phil Wilmington, le CEO en provenance de Peoplesoft nommé à la tête de Outlooksoft début 2005, pense qu’elle n’est qu’une étape. Il prévoit également une année record en 2007 convaincu que l’entreprise conserve 12 à 18 mois d’avance sur ses concurrents.
Mais si l’on se penche sur la France, la situation semble moins idyllique. Jean-Michel Fabre, qui a lancé la filiale française en 2003, vient de quitter l’entreprise officiellement pour se consacrer à de nouveaux projets. Il semble, pour employer une tournure diplomatique, que le management de l’entreprise ne l’ait pas retenu… Pierre Barreaud, qui était présent à ses côtés lors de la création, prend sa place.
Les succès de Outlooksoft en France, même s’ils n’équivalent pas en quantité ceux des concurrents comme Cartesis ou Hyperion, semblent avérés. Outlooksoft annonce des références comme Entremont, SNCF Fret, Cogedim, EuropAssistance ou encore RedCats. Il semble par ailleurs que des grands groupes comme Valeo en 2005 et Orange fin 2006 aient également choisi la solution Outlooksoft, même si l’éditeur ne souhaite pas confirmer ces informations. Pierre Barreaud annonce un chiffre d’affaires licences en croissance de 30 % en 2006. Un chiffre d’affaires qu’il est difficile de connaître, l’entreprise restant très opaque sur ses propres chiffres. Nous estimons en 2006 le chiffre d’affaires de Outlooksoft France à environ 4,5 millions d’euros, avec une quinzaine de salariés, dont une activité service en forte progression.
Même si chez certains intégrateurs qui préfèrent conserver l’anonymat, on insiste sur « la faible structure commerciale française [de Outlooksoft] » et le fait qu’ils ne seraient « pas les rois de l’exécution commerciale », Pierre Barreaud reste optimiste et considère que la concentration du marché ne touchera pas Outlooksoft. « Nous avons un excellent produit et nous souhaitons poursuivre notre action s’appuyant sur notre plateforme unique et intégrée. Notre objectif est d’aller vers l’introduction en bourse ».
Espérons en revanche que la transparence de communication s’améliorera. Pour une entreprise dont le métier est de fournir des logiciels de consolidation et de reporting financière, on peut se demander si elle utilise ses propres outils…




Commentaires

1.Posté par Jean-Michel Fabre le 07/03/2007 11:51
Philippe,

Une fois encore, votre « style » fait mouche, mais je me dois de vous contredire : je suis effectivement parti de chez OutlookSoft, mais en restant en très bons termes avec mes anciens collègues.

Quatre ans à la tête d’OutlookSoft France pour s’établir sur un marché déjà bien constitué tel que la France est, je vous assure, un beau challenge, que je suis convaincu d’avoir mené à bien avec Pierre Barreaud et ceux qui nous ont rejoint par la suite… il me semble que je méritais bien une petite pause, non ;-)

Par ailleurs, je suis moins sceptique que vous sur l’avenir d’OutlookSoft, en particulier parce que, à ce jour, son offre est réellement unique, et que la disparition (j’exagère bien sur) de son principal concurrent ne peut être qu’un accélérateur de vente.

Enfin, ne reprochez pas à OutlookSoft France de ne pas communiquer sur ses chiffres : comme vous le savez, c’est aussi le cas de toutes les filiales françaises d’éditeurs américains… ;-)

Allez, je termine, et avec un scoop qui plus est : OutlookSoft France a été la meilleure entité internationale OutlookSoft pour 2006 en termes de génération de Chiffre d’Affaires logiciel.

Cordialement,

Jean-Michel Fabre

2.Posté par Bernard DUBS le 08/03/2007 12:55
Je suis le fondateur et le CEO du cabinet d'analystes BIT Group (12 analystes ex Meta, Gartner, Forrester et "Big Five" )et nous suivons la consolidation des marchés selon l'axiome des marchés capitalistiques dont nous avons une représentation graphique innovante "les Triangles d'OR".
L'axiome veut qu'un marché consolide autour d'un leader et d'un challenger avec plus de 20% de PM chacun et des acteurs de niche qui ont moins de 5% de PM. Entre les deux, les acteurs en situation instable qui doivent se mettre en configuration pour se faire racheter par un leader ou diminuer leur périmètre pour garder leur indépendance.
Outlooksoft a le choix de la stratégie pour son avenir.

Bernard DUBS



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