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Sybase se moque de la tendance "big data"


Rédigé par le 14 Décembre 2011

En matière de communication, il faut être en avance ou à contre-courant. Face à la vague "Big Data", Sybase a choisi de prendre le contre-pied, arguant du fait que la gestion des grands volumes de données n'est nouveau ni pour l'éditeur ni pour le marché en général.



L'unité de stockage 350 de l'IBM 305 RAMAC en 1956
L'unité de stockage 350 de l'IBM 305 RAMAC en 1956
Sybase diffuse actuellement un livre blanc sur le thème "Big Data" : http://www.sybase.com/analyticsguide, qui s'intitule "Intelligence for everyone". Le premier chapitre rompt avec les codes habituels et titre "Le grand mensonge à propos des big data".

Sybase rappelle ainsi que IBM a annoncé le 13 septembre 1956 le premier disque dur magnétique, afin de répondre à la croissance du volume des données à traiter par les premiers ordinateurs. Le coût était alors de 32 000 dollars par Mo (L'IBM 305 RAMAC était vendu 160 000 dollars et stockait 5 Mo). Et même si nous sommes passés de 600 ordinateurs dans le monde en 1956 à 3 milliards aujourd'hui, cette progression s'est faite par étape. Elle ne date pas d'hier. Dès 1970, rappelle Sybase, c'est Alvin Toffler qui a popularisé le terme de "Information overload" (Surcharge d'information), responsable selon lui de prises de décisions de plus en plus difficile face à une information grandissante. En 1986, Theodore Roszak parle d'un excès d'information… qui distrait l'esprit en lui soumettant des faits sans intérêts, déconnectés les uns des autres… Et en 1990, une conférence de l'organisme IEEE annonçait la couleur : La crise du stockage de masse.

Les gourous, financés par l'industrie qu'ils analysent, nous prédisent aujourd'hui une nouvelle croissance exponentielle des données générées; certains nous affirment même qu'en 2020 nous génèrerons plus de données que nous serons capables d'en stocker… Le message de Sybase est finalement un message de sérénité. La croissance des volumes de données ne date pas d'hier, le terme de "big data" est censé faire vendre, mais il faut faire confiance à l'industrie pour tout simplement s'adapter, étape par étape, à l'évolution des besoins.

Un message original, qui tranche avec celui d'autres acteurs qui pensent que de coller "big data" dans un communiqué de presse suffira à les faire paraitre plus modernes. Un peu comme à la fin des années 90 quand accoler le suffixe ".com" suffisait à faire progresser son cours de bourse. Parions que d'ici deux ans, le terme de "big data" paraitra lui aussi bien désuet !

Complément le 27/12/2011 : Le livre blanc est maintenant disponible en français et Sybase nous l'a fait parvenir. Nous le partageons en pièce jointe téléchargeable ci-dessous.




Commentaires

1.Posté par jean-françois VANNIER le 15/12/2011 17:23
Au-delà du fourre-tout Communicato-marketing « Big Data » qui génère aussi bien des envolées lyriques que des commentaires moqueurs, il me semble intéressant de réfléchir quelques instants en termes d’usages. Pour quels métiers, pour quels besoins, pour quelles applications, des entreprises vont-elles devoir manipuler des volumes de données brusquement beaucoup plus importants ? Pour quels bénéfices ?
Je laisse au visionnaires et marketeurs talenteux le soin de me montrer comment un vendeur de hamburgeur me proposera ma formule favorite lorsque je passe à 11h30 à moins de 200m de chez lui. Je vais me contenter d’exposer quelques usages concrets que l’on voit apparaître aujourd’hui et qui nécessitent à mon sens une réflexion sur le « Big Data ».


Le premier usage que l’on voit est lié à la numérisation naturelle croissante d’évènements dùs à l’utilisation de terminaux mobiles ou non, grand public ou spécialisés. On pensera évidemment aux comportements d’achats sur internet, aux positions GPS intégrées aux portables, aux réseaux sociaux. Mais cela concerne également les terminaux spécialisés comme les bornes de comptage ou les GPS intégrés des dans les transports, la numérisation des tickets, les données de sécurité, les compteurs intelligents, etc. Un de nos clients étudie pour des communautés urbaines le fonctionnement du transport Multi-modal – route, tram, bus, trains, etc. Pour une grande ville, c’est 91 Milliards d’évènements qu’il doit traiter annuellement : Les capturer, les stocker, les analyser, les historiser. Un autre est spécialisé dans l’analyse des comportements d’utilisateurs sur internet. Il traite en moyenne 20 000 trames d’informations à la seconde.


Le second usage est lié à la corrélation des données : Regrouper, relier, analyser ensemble des informations qui sont aujourd’hui sur des systèmes d’informations séparés, pour des besoins différents. Rapprocher des données de prescriptions médicales avec des données de profil adhérent, reconstituer des interactions client multi-canal, présenter un suivi usager via un portail, créer une vision client unique dans l’entreprise…autant de projets nécessitant la mise en place de référentiels de données multi-sources, alimentés par des applications indépendantes et pouvant servir de base à des consultations diverses. On ajoute de nombreuses nouvelles dimensions, on augmente les volumes de données, la complexité de requêtes et le nombre d’utilisateurs concernés.

Pour une entreprise qui a quelques millions de clients, qui gère plusieurs millions d’évènements, de mouvements, de factures, de visites, regrouper, combiner plusieurs de ces dimensions amène à gérer des Big Big Big volumes de Datas.

Alors, sans céder aux charmes d’un néologisme facile, n’est-il pas pertinent de s’interroger sur les outils, les technologies et les méthodes à mettre en œuvre pour résoudre ces problèmes nouveaux qui se posent à nos entreprises ou à nos client ?

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