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VisualCue modernise les tableaux de bord en multipliant les icônes


Rédigé par le 5 Mai 2014

Un des principaux messages que délivre Stefen Few lors de ses conférences, s’appuie sur la performance des graphiques pour concentrer un maximum d’informations, beaucoup qu’un tableau de chiffres si l’on compare au nombre de pixels utilisés. Les racines de VisualCue Technologies semblent prendre au cœur de ce constat. En proposant de construire des tableaux de bord graphiques sur la base d’icones, que VisualCue appelle des « tuiles », l’éditeur donne un coup de frais à des tableaux de bord parfois bien austères. Le mantra que VisualCue met en avant pour se définir est de « créer une forme de compréhension universelle des données, grâce à la simplicité ».



Dans la solution VisualCue, les icones sont appelées « tuiles ». Sur chaque tuile, vous regrouperez plusieurs informations au travers de pictogrammes, couleurs, signes… et vous créerez ensuite des « murs de tuiles » pour concentrer l’ensemble de l’information à laquelle vous souhaitez donner accès.


Prenons un exemple. Voici une tuile ; une tuile qui consolide les données de suivi d’un agent dans un centre d’appels. Sur cette tuile vous avez neuf indicateurs. Les couleurs utilisées, vert, jaune, bleu ou rouge, vous montrent en quelques secondes si vous avez un problème avec cet agent ou pas. Et si vous avez trente-cinq agents dans votre centre d’appels, le tableau de bord ci-dessous vous présente ces indicateurs pour l’ensemble de vos agents. La notion de « compréhension universelle » est apportée par l’usage de certaines couleurs, qui sont immédiatement comprises par votre cerveau, vert=positif, rouge=négatif.

Au cœur du système, l’outil « Mosaic Builder » est un assistant qui vous permet de créer les tableaux de bord en assemblant vos tuiles. VisualCue tente de nous convaincre que tout cela peut être fait en trois étapes simples : se connecter à ses données, choisir une tuile (et la personnaliser), et définir les actions rattachées à chaque tuile. Vous pouvez choisir vos tuiles parmi une librairie fournie par l’éditeur, ou créer vos propres tuiles. Pour créer vos propres icones, vous aurez besoin de Adobe Illustrator et d’utiliser les calques pour créer chacun des indicateurs et de leurs états possibles.

Les tuiles peuvent être utilisées dans des tableaux de bord, mais également dans des schémas de processus ou sur des cartes.

Mais attention… une autre des règles avancées par Stefen Few est « le moins est le mieux (less is more) ». Quand vous regardez certains tableaux de bord créés à partir de nombreuses tuiles de VisualCue, ils paraissent bien difficiles à lire et à analyser. Trop de données sont regroupées dans un seul tableau de bord. Dans notre exemple ci-dessus, 35 tuiles x 9 indicateurs de performance… cela signifie 315 indicateurs sur une même page. Comment dire ? Jusqu’où aller trop loin ! ☺

Utiliser des tuiles personnalisées pour concentrer l’information en provenance d’un processus est une excellente idée. VisualCue a fait un très bon travail en permettant à des utilisateurs avancés de créer leurs propres icones et de les personnaliser. Mais comme toujours, il y a une limite. Et trop d’information tue l’information… et nous amène à l’opposé de la clarté recherchée.

VisualCue apporte cependant une réelle valeur ajoutée à une solution de Business Intelligence ; mais peut-être pas assez pour poursuivre sa croissance comme société indépendante. Je verrais plutôt VisualCue être racheté par un éditeur généraliste de BI ou de CPM, qui l’intègrerait à sa propre solution. Cela viendra peut-être dans quelques années, quand VisualCue aura su convaincre de nombreux clients de sa valeur ajoutée en matière de visualisation graphique et de mise en récit des données. Actuellement VisualCue serait déjà utilisé chez Nestle Waters et Tupperware.




Commentaires

1.Posté par Claude-Henri MELEDO / ALDECIS le 13/05/2014 11:03
Rien de nouveau sous le soleil !
Comme le dit souvent le célèbre criminologue Alain Bauer "Ce qui paraît nouveau n'est souvent que ce qui avait été oublié".

En 1973 le mathématicien Herman Chernoff a inventé ces séries de graphes (Chernoff face) pour lesquels il proposa de mettre des visages humains aux différentes caractéristiques (forme du crâne, du nez et des oreilles, émotion des yeux et de la bouche...) pour présenter les différentes analyses de plusieurs cas particuliers à comparer.
http://en.wikipedia.org/wiki/Chernoff_face

Pourquoi des visages ? Parce que l'Homme repère particulièrement vite les émotions faciales et mémorise fortement la forme d'un visage... et ce depuis la prime enfance (un bébé reconnait sa mère). Ainsi en encodant les valeurs d'un cas particulier via les caractéristiques d'une tête, la comparaison multi-critères serait facilitée.

Mais si vous n'êtes pas convaincus, contentez-vous d'un Smiley (émoticône dont seules la bouche souriante ou pas et la couleur changent) trouvable dans la série des "mises en forme conditionnelle" d'Excel pour alerter via un pictogramme (en lieu et place d'un drapeau tricolore)... Même si je ne le recommande pas; tel que je l'expliquais il y a quelques années sur ce site
http://www.decideo.fr/datavisual/Le-smiley--n-est-pas-l-ami-du-decideur_a22.html

Pour faire du "small multiples" (mot inventé par Edward Tufte sur un principe beaucoup plus ancien que cette dénomination), préférez les "sparklines" (encore un mot inventé par le Pr Tufte sur un principe très ancien... Mais il y a souvent confusion entre la paternité du nommage et la création de l'objet) comme le en ont fait certains éditeurs leur principe fondateur : Tableau Software aux USA et DeltaMetric de isthma
http://www.deltametric.net/

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