Prise de conscience
Philippe Nieuwbourg
Nous sommes le 20 mars 2012, dans six jours, c'est mon anniversaire ! Mais tout le monde s'en fiche et c'est bien normal. Ce qui intéresse le microcosme parisien de l'informatique décisionnelle aujourd'hui, c'est l'ouverture du "Congrès Big Data Paris" organisé par Corp Events à la cité universitaire.
Un organisateur d'événements peu connu du monde de l'informatique, et une conférence dont on a beaucoup parlé ces dernières semaines. Comment réunir plusieurs centaines de personnes, leur faire payer plusieurs centaines d'euros, sur un thème encore aussi vague. Tout le monde s'accorde à le dire en coulisses, le Big Data, en France, ce n'est encore qu'une litanie d'incantations... alors comment réussir un congrès qui ne soit pas une simple grand-messe à la gloire d'une nouvelle religion "Big Data"; un congrès qui sache entrer dans le concret, alors que ce concret ne semble pas exister... pas encore.
En ce qui me concerne, les organisateurs m'ont demandé d'intervenir au cours de la première table ronde, celle qui pose la vraie question "Le big data est-il révolutionnaire ?". Comme souvent, je n'ai pas préparé grand-chose, quelques idées notées le matin même sur une fiche bristol; que je vais annoter en écoutant les interventions précédentes pour y connecter mon discours.
Un discours qui reste bref, 45' prévues pour cinq intervenants dont des pointures aussi prestigieuses que Xavier Dalloz, Bruno Marzloff ou Bernard Ourghanlian. Inutile d'espérer me distinguer par un discours pointu, ces derniers sont infiniment plus compétents que moi...
Il me faut donc prendre le contre-pied et me faire remarquer :-)
La journée commence par un discours (et là on peut parler de discours) d'un directeur de l'OCDE dont je ne me souviens pas bien... puis un monologue de Zouheir Guedri, directeur chez Pricewaterhousecoopers. Il a assuré la présentation théorique de ce fameux big data, ses "3V", etc... mais que c'était soporifique ! Message aux organisateurs, en ouverture de journée, si vous voulez plomber l'ambiance, vous avez gagné ! Mais si vous voulez réussir votre conférence, choisissez des saltimbanques ! Une conférence est un show ! La forme compte autant que le contenu, et parfois plus !
Mais revenons à nos big data. Je commence mon intervention par une prise de recul. Tout n'est pas big data ! Ou plus exactement, méfiez-vous de tous ceux qui vous glisseront l'expression dans une plaquette ou une présentation powerpoint. En matière de Big Data, c'est celui qui en parle le plus qui en fait le moins ! Et je sors ma petite histoire du communiqué de presse, que je n'ai pas encore reçu, d'un fabricant d'imprimantes qui me vendra son nouveau modèle "big data" parce qu'il imprime plus de pages que le précédent.
Manifestement je fais mouche, et mon discours raisonnable, prudent, plait aux participants. Pas forcément à mes co-intervenants de table ronde, dont ce consultant qui préconise de remettre à plat tout le système d'information pour penser "big data" et sans doute vendre des dizaines de journées de conseil...
Mais suite à cette intervention, et à l'autre table-ronde que j'ai animée en fin de journée le lendemain sur le thème "les enjeux technologiques du big data", j'ai pu nouer de très bons contacts et découvrir de véritables pointures : Laurence Hubert de la société Hurence, Ioana Manolescu de l'INRIA, etc...
Et c'est donc en repartant de ce congrès, coincé même en scooter dans les bouchons des maréchaux - quelle idée d'organiser une conférence à la cité universitaire - que je me suis dit que le moment était peut-être venu... celui d'écrire un livre sur le big data, le premier en français et le premier à tenter de séparer le bon grain de l'ivraie, afin que ce "big data" ne soit pas enterré d'ici deux ans décédé d'une mort accidentelle pour cause de surmenage marketing !
Allez, on s'y met ?
Un organisateur d'événements peu connu du monde de l'informatique, et une conférence dont on a beaucoup parlé ces dernières semaines. Comment réunir plusieurs centaines de personnes, leur faire payer plusieurs centaines d'euros, sur un thème encore aussi vague. Tout le monde s'accorde à le dire en coulisses, le Big Data, en France, ce n'est encore qu'une litanie d'incantations... alors comment réussir un congrès qui ne soit pas une simple grand-messe à la gloire d'une nouvelle religion "Big Data"; un congrès qui sache entrer dans le concret, alors que ce concret ne semble pas exister... pas encore.
En ce qui me concerne, les organisateurs m'ont demandé d'intervenir au cours de la première table ronde, celle qui pose la vraie question "Le big data est-il révolutionnaire ?". Comme souvent, je n'ai pas préparé grand-chose, quelques idées notées le matin même sur une fiche bristol; que je vais annoter en écoutant les interventions précédentes pour y connecter mon discours.
Un discours qui reste bref, 45' prévues pour cinq intervenants dont des pointures aussi prestigieuses que Xavier Dalloz, Bruno Marzloff ou Bernard Ourghanlian. Inutile d'espérer me distinguer par un discours pointu, ces derniers sont infiniment plus compétents que moi...
Il me faut donc prendre le contre-pied et me faire remarquer :-)
La journée commence par un discours (et là on peut parler de discours) d'un directeur de l'OCDE dont je ne me souviens pas bien... puis un monologue de Zouheir Guedri, directeur chez Pricewaterhousecoopers. Il a assuré la présentation théorique de ce fameux big data, ses "3V", etc... mais que c'était soporifique ! Message aux organisateurs, en ouverture de journée, si vous voulez plomber l'ambiance, vous avez gagné ! Mais si vous voulez réussir votre conférence, choisissez des saltimbanques ! Une conférence est un show ! La forme compte autant que le contenu, et parfois plus !
Mais revenons à nos big data. Je commence mon intervention par une prise de recul. Tout n'est pas big data ! Ou plus exactement, méfiez-vous de tous ceux qui vous glisseront l'expression dans une plaquette ou une présentation powerpoint. En matière de Big Data, c'est celui qui en parle le plus qui en fait le moins ! Et je sors ma petite histoire du communiqué de presse, que je n'ai pas encore reçu, d'un fabricant d'imprimantes qui me vendra son nouveau modèle "big data" parce qu'il imprime plus de pages que le précédent.
Manifestement je fais mouche, et mon discours raisonnable, prudent, plait aux participants. Pas forcément à mes co-intervenants de table ronde, dont ce consultant qui préconise de remettre à plat tout le système d'information pour penser "big data" et sans doute vendre des dizaines de journées de conseil...
Mais suite à cette intervention, et à l'autre table-ronde que j'ai animée en fin de journée le lendemain sur le thème "les enjeux technologiques du big data", j'ai pu nouer de très bons contacts et découvrir de véritables pointures : Laurence Hubert de la société Hurence, Ioana Manolescu de l'INRIA, etc...
Et c'est donc en repartant de ce congrès, coincé même en scooter dans les bouchons des maréchaux - quelle idée d'organiser une conférence à la cité universitaire - que je me suis dit que le moment était peut-être venu... celui d'écrire un livre sur le big data, le premier en français et le premier à tenter de séparer le bon grain de l'ivraie, afin que ce "big data" ne soit pas enterré d'ici deux ans décédé d'une mort accidentelle pour cause de surmenage marketing !
Allez, on s'y met ?
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