Théorie des jeux : Stratégie de coopération du donnant / donnant
Michel Bruley
Définition : Dans le cadre de la théorie des jeux, il s’agit d’une stratégie où un joueur commence par coopérer puis répète systématiquement ce qu’a fait l’autre joueur au coup précédent (coopération s’il y a eu coopération, défection, s’il y a eu défection).
Dans le cas ou le jeu consiste en une série (itération séquentielle) de dilemmes du prisonnier, chaque participant a intérêt à pratiquer une stratégie de donnant / donnant (Tit for Tat en Anglais), c'est-à-dire à une réciprocité conditionnelle. Pour qu’une stratégie de donnant / donnant ait un sens, il faut que le dilemme se représente à nouveau dans le futur et que le nombre discret de partie soit inconnu des participants ou indéterminé. Sinon la solution classique du dilemme peut être préférée à un moment donné.
Cette stratégie se révèle la plus efficace dans les simulations mais attention dans la vie de tous les jours, rares sont les fois où nous percevons parfaitement ce que l’autre fait ou dit et où ce que nous faisons reflète ce que nous voulons faire.
Comment être efficace au dilemme du prisonnier ?
Suggestions pour s’en sortir honorablement :
• Ne pas être trop envieux : ne pas réfléchir en termes de jeu à sommes nulle, la maximisation de ses gains passe invariablement par celle des gains des autres.
• Ne pas être le premier à faire cavalier seul : il est payant de coopérer tant que l’autre joueur en fait autant. (attention à bien être dans un jeu suffisamment répétitif). La malveillance peut être profitable au début mais elle finit par détruire l’environnement qui lui permettait de survivre.
• Pratiquer la réciprocité dans la coopération comme dans la défection : le jeu stricte est le plus performant, le tit for two tats’ est moins performant. Etre indulgent (revenir tout de suite à la collaboration si elle est offerte) mais attention le niveau d’indulgence dépend de l’environnement (il faut en tenir compte dans certaines circonstances).
• Ne pas être trop malin : les stratégies compliquées ne marchent pas mieux, il est préférable d’avoir un comportement clair et donc prévisible (à court terme on peut être roulé mais à long terme on l’emporte).
Comment promouvoir la coopération ?
Il s’agit de transformer le contexte, le système afin de favoriser l’émergence de coopération (partenariat) :
• Augmenter l’importance de l’avenir par rapport au présent : augmenter la perspective de long terme, la durabilité de certaines interactions (traités), la fréquence des relations.
• Modifier les gains : arme majeur des gouvernants,
• Enseigner aux gens à se soucier les uns des autres : compte tenu de l’organisation sociale, le bien être personnel passe par celui des autres (interactions sociales fréquentes, …) mais attention l’altruisme correspond à une coopération inconditionnelle qui n’est pas une stratégie efficace.
• Enseigner la réciprocité : l’aspect désagréable du donnant / donnant réside dans son insistance à appliquer durement la loi du Talion. C’est une justice très dure mais la question est de savoir s’il existe une meilleure alternative.
• Améliorer les capacités de reconnaissance des joueurs.
La structure sociale de la coopération.
• Quatre facteurs parmi d’autres peuvent engendrer des conséquences particulières sur l’évolution de la coopération :
• Etiquettes, stéréotypes, hiérarchie,
• Réputation, dissuasion,
• Territorialité : au niveau culturel les individus partagent des valeurs particulières du fait de leur proximité territoriale, le territoire facilite la propagation des stratégies performantes (évolution, colonisation, imitation),
• Gouvernement et règlements explicites.
Dans le cas ou le jeu consiste en une série (itération séquentielle) de dilemmes du prisonnier, chaque participant a intérêt à pratiquer une stratégie de donnant / donnant (Tit for Tat en Anglais), c'est-à-dire à une réciprocité conditionnelle. Pour qu’une stratégie de donnant / donnant ait un sens, il faut que le dilemme se représente à nouveau dans le futur et que le nombre discret de partie soit inconnu des participants ou indéterminé. Sinon la solution classique du dilemme peut être préférée à un moment donné.
Cette stratégie se révèle la plus efficace dans les simulations mais attention dans la vie de tous les jours, rares sont les fois où nous percevons parfaitement ce que l’autre fait ou dit et où ce que nous faisons reflète ce que nous voulons faire.
Comment être efficace au dilemme du prisonnier ?
Suggestions pour s’en sortir honorablement :
• Ne pas être trop envieux : ne pas réfléchir en termes de jeu à sommes nulle, la maximisation de ses gains passe invariablement par celle des gains des autres.
• Ne pas être le premier à faire cavalier seul : il est payant de coopérer tant que l’autre joueur en fait autant. (attention à bien être dans un jeu suffisamment répétitif). La malveillance peut être profitable au début mais elle finit par détruire l’environnement qui lui permettait de survivre.
• Pratiquer la réciprocité dans la coopération comme dans la défection : le jeu stricte est le plus performant, le tit for two tats’ est moins performant. Etre indulgent (revenir tout de suite à la collaboration si elle est offerte) mais attention le niveau d’indulgence dépend de l’environnement (il faut en tenir compte dans certaines circonstances).
• Ne pas être trop malin : les stratégies compliquées ne marchent pas mieux, il est préférable d’avoir un comportement clair et donc prévisible (à court terme on peut être roulé mais à long terme on l’emporte).
Comment promouvoir la coopération ?
Il s’agit de transformer le contexte, le système afin de favoriser l’émergence de coopération (partenariat) :
• Augmenter l’importance de l’avenir par rapport au présent : augmenter la perspective de long terme, la durabilité de certaines interactions (traités), la fréquence des relations.
• Modifier les gains : arme majeur des gouvernants,
• Enseigner aux gens à se soucier les uns des autres : compte tenu de l’organisation sociale, le bien être personnel passe par celui des autres (interactions sociales fréquentes, …) mais attention l’altruisme correspond à une coopération inconditionnelle qui n’est pas une stratégie efficace.
• Enseigner la réciprocité : l’aspect désagréable du donnant / donnant réside dans son insistance à appliquer durement la loi du Talion. C’est une justice très dure mais la question est de savoir s’il existe une meilleure alternative.
• Améliorer les capacités de reconnaissance des joueurs.
La structure sociale de la coopération.
• Quatre facteurs parmi d’autres peuvent engendrer des conséquences particulières sur l’évolution de la coopération :
• Etiquettes, stéréotypes, hiérarchie,
• Réputation, dissuasion,
• Territorialité : au niveau culturel les individus partagent des valeurs particulières du fait de leur proximité territoriale, le territoire facilite la propagation des stratégies performantes (évolution, colonisation, imitation),
• Gouvernement et règlements explicites.
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