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Business Objects a-t-il passé sa commande au Père Noël ?


Rédigé par le 15 Décembre 2005

Les périodes de congés sont propices aux opérations de rapprochement et d’acquisition. Rappelons-nous que les rapprochements Crystal – BO et Brio – Hyperion avaient été conclus pendant les congés d’été, il y a deux ans et demi, par exemple. La prolongation d’une ligne de crédit bancaire jusqu’au 16 janvier chez Business Objects a suffi à rallumer la flamme des rumeurs d’acquisitions…



Business Objects a-t-il passé sa commande au Père Noël ?
Pour être certain d’avoir sous le sapin les cadeaux que l’on souhaite, une seule solution, se les offrir soi-même ! Business Objects est-il en train de se préparer à remplir ses propres souliers par une ou plusieurs opérations d’acquisitions de sociétés ?

Les faits : l’éditeur a annoncé avoir prolongé jusqu’au 16 janvier une ligne de crédit auprès de la Société Générale d’environ 100 millions de dollars, qui venait à échéance début décembre. Une prolongation trop courte ou inutile, si aucun dossier d’acquisition n’était actuellement en cours de finalisation.
Si l’on ajoute les 350 millions de dollars de trésorerie dont disposerait l’éditeur, on arrive à 450 millions de dollars disponibles. Un petit calcul que les analystes ont rapproché d’un chiffre annoncé par John Schwarz, le nouveau CEO de Business Objects, quelques jours après sa nomination. Ce dernier avait en effet parlé d’acquisitions potentielles d’une valeur maximum de 500 millions de dollars…

Les rumeurs : une fois ce rapprochement fait entre la valeur annoncée par John Schwarz et le montant disponible, certains ont cherché à identifier les cibles potentielles cohérentes par rapport à ces données factuelles.
Une société semble particulièrement bien en phase avec ces éléments stratégiques, SPSS. Plusieurs rumeurs sur le marché mettent en lumière l’adéquation entre la capitalisation actuelle de SPSS (500 millions de dollars), la recherche d’une porte de sortie pour Norman Nie, le co-fondateur et actuel Président du conseil d’administration, la complétude fonctionnelle de l’offre SPSS par rapport à Business Objects, et le fait que les deux sociétés auraient déjà il y un peu plus d’un an envisagé un rapprochement.

Sur le plan fonctionnel, les dirigeants de Business Objects seraient particulièrement intéressés par les applications d’analyse des données non structurées. Créé autour de l’analyse des chiffres, Business Objects doit anticiper l’évolution du décisionnel vers l’analyse de textes, images, documents divers… Par ailleurs, l’inclusion en standard dans Microsoft SQL Server de plusieurs algorithmes de data mining, affaiblit la valeur de certaines offres SPSS et rend nécessaires en parallèle l’accroissement de la puissance d’analyse de Business Objects.
Par ailleurs, lors de la conférence annuelle des utilisateurs, Bernard Liautaud aurait précisé s’intéresser de près à l’analyse prédictive comme un des axes de développement de Business Objects. Les acteurs de ce marché ne sont pas légion, et Business Objects ne verrait pas d’un mauvais œil le fait d’enfoncer un coin dans l’offre de son concurrent SAS, ainsi que l’a déjà démontré l’accord signé avec Think Analytics.
Le rapprochement des deux sociétés Business Objects et SPSS pourrait donc être qualifié de valorisant et de cohérent, même si du côté de SPSS on précise « qu’il ne s’agit que de rumeurs, et qu’il n’y a aucun projet de rachat à ce jour ».

Autre cible évoquée par un analyste, la division « décisionnel » MPC de Geac. Cet éditeur est en effet en cours de réorganisation, suite au rachat d’une partie de son activité par Golden Gate, que nous annoncions le 12 novembre dernier (http://www.progisphere.com/Adonix-et-Geac-rachetes-;-encore-une-semaine-de-concentration_a1181.html). La partie décisionnelle de Geac, issue du rachat de Comshare, reste en vente. Business Objects pourrait être intéressé par ces applications financières complémentaires de son offre actuelle. Mais cette deuxième hypothèse de rachat serait moins génératrice de valeur pour Business Objects que la précédente.

Pour que tout cela soit bien clair dans les esprits de chacun de nos lecteurs, tout cet article est au conditionnel… il n’y a donc rien d’officiel, et rien d’annoncé bien entendu. Mais cela n’empêche pas de réfléchir, et d’envoyer sa liste au Père Noël !





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