Bertrand Diard, PDG et co-fondateur de Talend
Les promesses véhiculées par ce mode d’analyse – nouveau ou pas, là n’est pas notre propos – sont immenses[1]. De l’amélioration de la connaissance client à l’optimisation des réseaux mobiles ; de la prévision des épidémies à la recherche fondamentale, de la rationalisation de la supply chain à la lutte contre les fraudes, pas un domaine de l’entreprise – privée comme publique – n’est oublié, et tous les secteurs sont dans la ligne de mire. Tout le monde parle des Big Data car, en réalité, tout le monde est concerné par les Big Data. C’est l’avènement du règne de la donnée, nouvel or noir propulsant même la création de business models innovants[2].
Mais les bénéfices offerts par les Big Data ne tombent pas du ciel. Si les technologies nécessaires à leur analyse sont aujourd’hui matures, leur mise en œuvre reste tout de même complexe et nécessite des compétences pointues et de la recherche spécifique. Mais un défi encore plus important devra être relevé par les entreprises. Et il se pourrait que la révolution qu’il induit se révèle encore plus profonde qu’elles ne pouvaient le penser. Il s’agit des implications de l’analytique à grande échelle sur le management des entreprises[3].
D’une part, les Big Data remettent en cause les modalités de prise de décision de l’entreprise. Traditionnellement, la décision était jusqu’alors fondée sur la combinaison de quelques données éparses et générales (comme des chiffres de vente) avec une certaine dose d’intuition. La prise de décision finale étant généralement assurée par les fameux « HiPPO »[4] (Highest Paid Person’s Opinion). Les Big Data marquent semble-t-il la fin du règne de l’intuition : un professeur du MIT a démontré que les entreprises utilisant l’analyse de données pour prendre des décisions sont plus efficaces que leurs concurrentes qui se fient à leur intuition[5]. Tout l’art des décideurs va consister désormais à fixer des objectifs clairs et poser les bonnes questions, plutôt que de chercher à multiplier les sources de données. Leur rôle va consister dans les années à venir à organiser la collaboration et le dialogue des différents responsables fonctionnels. Parallèlement, les Big Data leur ouvrent d’importantes perspectives en termes d’expérimentation[6], ce qui forme un élément nouveau mais essentiel apporté par les Big Data.
D’autre part, l’exploitation des Big Data nécessite des compétences nouvelles – data scientists par exemple – maîtrisant à la fois les spécificités techniques des environnements de traitement des Big Data et des jeux de données nécessaires (et généralement non structurés), et dotés de compétences métiers permettant de faire la relation avec la stratégie globale de l’entreprise. Si les data scientists sont aujourd’hui sous les feux de la rampe[7], les profils restent encore rares et la guerre du recrutement a été déclarée.
On le voit, la mutation des entreprises vers une culture de la donnée ne fait que commencer. Mais au vu des promesses véhiculées par les premières expériences, on comprend qu’elles n’ont pas le choix. Le XXIème siècle sera bien celui de la donnée et il est essentiel de s’y préparer dès maintenant.
Mais les bénéfices offerts par les Big Data ne tombent pas du ciel. Si les technologies nécessaires à leur analyse sont aujourd’hui matures, leur mise en œuvre reste tout de même complexe et nécessite des compétences pointues et de la recherche spécifique. Mais un défi encore plus important devra être relevé par les entreprises. Et il se pourrait que la révolution qu’il induit se révèle encore plus profonde qu’elles ne pouvaient le penser. Il s’agit des implications de l’analytique à grande échelle sur le management des entreprises[3].
D’une part, les Big Data remettent en cause les modalités de prise de décision de l’entreprise. Traditionnellement, la décision était jusqu’alors fondée sur la combinaison de quelques données éparses et générales (comme des chiffres de vente) avec une certaine dose d’intuition. La prise de décision finale étant généralement assurée par les fameux « HiPPO »[4] (Highest Paid Person’s Opinion). Les Big Data marquent semble-t-il la fin du règne de l’intuition : un professeur du MIT a démontré que les entreprises utilisant l’analyse de données pour prendre des décisions sont plus efficaces que leurs concurrentes qui se fient à leur intuition[5]. Tout l’art des décideurs va consister désormais à fixer des objectifs clairs et poser les bonnes questions, plutôt que de chercher à multiplier les sources de données. Leur rôle va consister dans les années à venir à organiser la collaboration et le dialogue des différents responsables fonctionnels. Parallèlement, les Big Data leur ouvrent d’importantes perspectives en termes d’expérimentation[6], ce qui forme un élément nouveau mais essentiel apporté par les Big Data.
D’autre part, l’exploitation des Big Data nécessite des compétences nouvelles – data scientists par exemple – maîtrisant à la fois les spécificités techniques des environnements de traitement des Big Data et des jeux de données nécessaires (et généralement non structurés), et dotés de compétences métiers permettant de faire la relation avec la stratégie globale de l’entreprise. Si les data scientists sont aujourd’hui sous les feux de la rampe[7], les profils restent encore rares et la guerre du recrutement a été déclarée.
On le voit, la mutation des entreprises vers une culture de la donnée ne fait que commencer. Mais au vu des promesses véhiculées par les premières expériences, on comprend qu’elles n’ont pas le choix. Le XXIème siècle sera bien celui de la donnée et il est essentiel de s’y préparer dès maintenant.
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