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Les trois petits cochons et le reporting

Ou choisir entre trois approches pour un reporting efficace


Rédigé par Jean-Michel Demaison, Directeur du Conseil, Parson Consultin le 12 Octobre 2005



Les trois petits cochons et le reporting
« Les trois petits cochons rentraient joyeusement chez eux quand le grand méchant loup les aperçut. Comme ils doivent être tendres! Lequel vais-je manger en premier ? Je vais commencer par le petit cochon dans la maison de paille !
Il frappa à la porte. Petit cochon, gentil petit cochon, laisse-moi entrer ! Non, Non ! Par le poil de mon petit menton ! Alors, je vais souffler et ta maison s'envolera ! Le loup gonfla ses joues, souffla, souffla de toutes ses forces, et la maison de paille s'envola. Au secours ! Cria le premier petit cochon en courant vers la maison de bois de son frère.
A peine celui-ci eut-il refermé la porte que le loup frappa. Petits cochons, gentils petits cochons, laissez-moi entrer ! Non, non ! Par le poil de nos petits mentons ! répondirent les deux frères. Alors, je vais souffler, souffler, et votre maison s'envolera ! Le loup se gonfla les joues, souffla, souffla de toutes ses forces, et la maison de bois s'envola. Au secours ! crièrent les deux petits cochons en courant aussi vite que possible vers la maison de briques de leur frère.
Ici, vous ne risquez rien ! leur dit-il. Bientôt, la voix du loup résonna. Petits cochons, gentils petits cochons, laissez-moi entrer ? Non! non! Par le poil de nos petits mentons ! Alors, vous allez voir, hurla le loup, je vais souffler sur votre maison, et je vais la démolir ! Il prit alors
sa plus profonde respiration et souffla comme un fou. Mais cette fois-ci, il ne réussit pas à mettre la maison par terre. »


L’histoire des trois petits cochons peut être riche d’enseignements pour les directeurs
financiers en ces temps de morosité économique. Une étude récente1 montre que seuls 31%
des directeurs financiers français considèrent que leurs outils de pilotage sont pleinement
intégrés à la stratégie globale de l’entreprise.
Comme dans l’histoire des trois petits cochons, peuvent être distinguées trois approches
visant à mettre en place un système de reporting : une approche en paille, une autre en bois et
la dernière en briques. L’approche retenue dépendra de l’architecture du système
d’information déjà en place dans l’entreprise.
Parson Consulting, qui intervient auprès des entreprises pour les aider à la fois dans le choix
d’une solution répondant à leurs objectifs de reporting et dans la conception de l’application
décisionnelle en l’adaptant aux spécificités de l’entreprise, fait le point sur chacune de ces
trois approches du reporting.

Une conception en paille

Construire un reporting en paille consiste à installer un outil de reporting sur les systèmes
existants, bien souvent non intégrés. Cette solution repose intégralement sur la qualité des
données disponibles dans les systèmes transactionnels amont.
Bien souvent, les systèmes en place ne communiquent qu’au travers des individus et de
feuilles Excel. Cette approche est sans doute archaïque mais elle a longtemps dominé le
marché en France car elle répondait aux besoins de Groupes dont le système d’information,
très disparate, était souvent hérité de fusions ou rapprochement d’activités.
Force est de constater néanmoins que les tableaux Excel (qui représentent encore le mode de reporting de bon nombre d’entreprises françaises) ne permettent plus aux directeurs financiers d’avoir une vision fiable et sécurisée de l’activité de l’entreprise. La masse d’informations produites, la multitude de sources internes – et parfois contradictoires – et les ruptures dans la chaîne de l’information contribuent à une vision floue et confuse. Les données issues d’un processus de clôture des comptes, même biannuel, sont bien trop statiques pour fournir aux managers une aide à la décision, ce à quoi s’ajoutent les erreurs humaines et système...
De plus, l’approche de paille est notamment un frein à la mise en place d’indicateurs de
performance (les KPI’s chers aux Anglo-Saxons). La structure de l’outil de reporting reflète
plus l’architecture des systèmes d’information amont (logiciel comptable, logiciels métier,
outils spécifiques développés en interne) que le modèle opérationnel de l’entreprise. Tout
changement de structure ou de périmètre est vécu comme un exercice douloureux.

Une conception en bois

L’approche en briques est de loin la plus solide : dans ce cas, la mise en oeuvre d’un outil de
reporting s’appuie sur une plate-forme contenant non seulement un ERP commun
représentatif du modèle opérationnel de l’entreprise, mais aussi des workflows (c’est-à-dire
des processus de travail intégrés entre les différents intervenants). De ce fait, il n’y a aucune rupture de processus entre les chaînes amont (achats, stocks, ventes, etc.) et le reporting. Par ailleurs, des points de contrôle automatisés peuvent être mis en place. Les données et l’information sont réellement partagées au sein de l’organisation. L’accès à l’information est transparent pour l’encadrement et les contrôleurs de gestion, voire même, en théorie, le comité exécutif. Planifier et re-prévisionner deviennent des processus intégrés, itératifs utilisés pour piloter la performance de l’entreprise.
Pour réussir la construction d’une maison en briques, l’entreprise doit investir dans la
construction de sa solution. L’entreprise ne peut pas se limiter à choisir un outil et à se reposer sur des ressources externes.
Le comité exécutif doit être impliqué dans la définition des indicateurs et des axes de
reporting, susceptibles de lui fournir rapports, analyses et graphiques dont il a réellement
besoin. Toutefois, il ne faut pas attendre d’une Direction de groupe qu’elle arrive à maîtriser
seule des outils de reporting – même si ces derniers deviennent de plus en plus conviviaux.
Quant aux financiers et aux comptables, ils sont trop absorbés par les transactions, la clôture des comptes et le reporting légal pour s’investir suffisamment sur le sujet.
Certes, les outils de reporting disponibles aujourd’hui (en France, Hyperion, Cartesis, OutlookSoft, SAP, Oracle ou encore Cognos) peuvent être paramétrés pour représenter l’organisation, agréger les informations issues de différents systèmes, prendre en compte les attentes et estimations des managers sur l’évolution de l’activité, découper les résultats selon la structure de l’entreprise et effectuer des prévisions. Mais encore faut-il donc que le comité exécutif soit accompagné dans sa démarche par un partenaire : ce dernier doit savoir modéliser son modèle opérationnel, mesurer et analyser l’impact financier de ses décisions de gestion sur son activité et connecter l’ensemble des informations utiles (la comptabilité n’étant plus le seul point d’entrée). Ainsi pourra être mise en place un système de reporting qui résistera aux “souffles du loup” et aux modifications de l’environnement économique.




Commentaires

1.Posté par STANCZAK Pierre le 24/10/2005 15:32
Bravo superbe entrée en matière, j’adore les histoires (je suis un aficionado de La FONTAINE) alors les petits cochons, j’ai lus jusqu’au bout.
C’est une histoire que nous connaissons toutes et tous. Mais nous ne nous lassons pas de l'entendre. Car la force de cette histoire est qu’elle parle à tout le monde. Et la morale aussi: Seul le travail et la prévoyance assure la survie.
En ce qui concerne la suite qui se veut une parabole moderne, je ne suis pas du tout sur de voir la même morale, ni même le caractère universel. Bon vous me direz les goûts et les couleurs.
Sauf que vous annoncez des choses fausses avec des morceaux de situations réelles.

Tout d’abord vous dites ou Parson Consulting dit

« Une conception en paille :
Construire un reporting en paille consiste à installer un outil de reporting sur les systèmes existants, bien souvent non intégrés. » Bonjour le conseil.
Je ne vois pas en quoi cette situation qui correspond à des centaines de milliers d’entreprises vous semble de paille. Sauf si l’on n’a pas de solution ce qui est loin d’être la cas (techno/conseil) et cela sans acheter un PGI, de préférence dans les trois premiers éditeurs ou considérer comme tels (auxquels je ne reproche rien ici) ainsi qu’un outil de « reporting » sélectionné de la même manière (auxquels je ne reproche toujours rien). Et j’évite de commenter d’autres lieux commun comme : erreur de saisie ! Plantage système, utiliser ces situations en faux amis pour sous entendre que la maison de brique enfin votre maison de brique, elle en serait exemptée.
Voici ce que je pourrais reproché dans votre approche. Car pour en arrivé à la maison de brique. Avec un choix qui se tient à quelques catalogues ou conseils d'ailleurs ? choisissez un bon outil de gestion pour mieux choisir un outil de reporting, comme vous dites d’ailleurs « Certes, les outils de reporting disponibles aujourd’hui (en France, Hyperion, Cartesis, OutlookSoft, SAP, Oracle ou encore Cognos) J’aime bien le « ou encor Cognos » comme dans un dernier effort.
Cela me fait penser à une autre fable exemple Le Renard et la Cigogne de LA FONTAINE. Il y en a d’autres si vous préféré le Chêne et le Roseau pour être dans le vent.
Car dans votre démarche en fait peut importe la situation, taille, capacité d’investissement, le choix d’outil modulaires, des Stes la formule est toute trouvé ! Pour répondre à vos besoins bien sur.

Cordialement

2.Posté par Reimann Adrien le 05/04/2006 13:53
Les groupe dispose d’outils performants de consolidation et de reporting qui savent répondre aux exigences croissantes des normes, ainsi qu’à la multiplicité des reportings exigée par votre direction. Mais qu'en est il de la collecte de l’information dans vos entités ? "La collecte dans l’environnement Excel reste majoritairement répandue et implique des saisies redondantes. Les interfaces déployées entre les outils comptables et de reporting groupe couvrent très souvent un nombre d’indicateurs non exhaustifs" Amelkis OPERA est au cœur de nombreux projets d’alimentation de données en raison de sa simplicité de mise en place et de sa très haute fiabilité.Amelkis OPERA vous permet de - charger les données de vos classeurs Excel ou de vos applications comptables automatiquement - suivre la collecte en temps réel- homogénéiser et formater vos plans de comptes, vos entités...- convertir et agréger vos données- appliquer des traitements automatiques - restituer et exporter des données vers votre progiciel de reporting groupe Les plus de la solution- conserver vos modèles Excel tout en supprimant la double saisie dans un environnement contrôlé - créer simplement vos reportings « annexes » - garantir la fiabilité des données - conserver vos pistes d’audit et une grande capacité d’analyse de données - répondre à vos stratégies de croissance externe - contribuer aux exigences légales de sécurité financière - supprimer les goulets d’étranglement dans la saisie de l’information et réduire les délais de clôture - s’affranchir des contraintes techniques liées au déploiement d’applications groupe Contrairement à la plupart des outils disponibles sur le marché, Amelkis OPERA permet au groupe d'assurer un contrôle optimal de l'intégrité des liasses et de rester très souple au niveau des filiales (création de nouvelle ligne de détails)

3.Posté par dusseaux le 05/06/2006 09:41
bonjour je recherche particulièment des outils de reportingen marketing onlinecordialementfabien dusseaux

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