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Note de recherche | L’interface utilisateur du décisionnel en 2008


Rédigé par le 28 Octobre 2005

Du tableur aux interfaces interactives en flash ou Ajax, l’utilisateur de systèmes décisionnels constatera dans les trois années à venir des bouleversements importants. Voici quelques pistes.



Note de recherche | L’interface utilisateur du décisionnel en 2008
S’il fallait dessiner un « décideur », il serait caricatural de toujours l’accompagner d’un camembert ! Pas un de ceux qui font notre patrimoine culinaire, mais plutôt un de ceux qui s’affichent sur les écrans à longueur de comité de direction. Entre tableaux et graphiques, l’environnement de restitution du manipulateur d’informations n’a pas fondamentalement changé des dernières années. Le travailleur du savoir, le « knowledge worker » comme l’appellent les anglo-saxons reste invariablement contraint par la chaîne sélection, extraction, tableau, présentation, graphique… et coup de téléphone ou email pour faire suivre sa découverte.

Mais heureusement, les trois prochaines années vont permettre un renouvellement presque complet de ces modes d’accès. Les interfaces utilisateurs du décisionnel en 2007-2008 n’auront plus rien chose à voir avec celle que nous connaissons. Essayons d’en définir les premiers contours.

On peut regrouper les évolutions de l’interface utilisateur en trois grandes familles. La première est liée à la place du décisionnel dans l’entreprise, de plus en plus proche de l’opérationnel, tant du point de vue organisationnel qu’applicatif. Les applications d’aide à la décision vont se développer en multipliant leur rôle face aux « petites décisions quotidiennes », par opposition aux outils de « BPM » très axés sur les décisions stratégiques de l’entreprise. Le meilleur exemple de cette nouvelle intégration est le projet Mendocino, réalisé en commun entre SAP et Microsoft. Dans ce nouveau produit, l’interface utilisateur de SAP devient Microsoft Office, et en particulier Outlook. Vous êtes dans Outlook, vous ouvrez un document SAP, un suivi des ventes par exemple, vous manipulez vos données, faites tourner le cube, et vous constatez le succès commercial d’un vendeur particulièrement méritant. Vous décidez de lui attribuer une prime exceptionnelle. Toujours dans Outlook, un clic droit dans le tableau décisionnel des ventes, et vous initiez une transaction SAP proposant la prime exceptionnelle en question, et envoyant automatiquement l’information dans le workflow d’approbation adéquat. C’est compliqué à expliquer avec des phrases, mais la démonstration est très visuelle. Un séminaire en ligne est disponible sur le site de Microsoft pour découvrir ces nouvelles fonctionnalités.

La seconde est plus technique, et liée à l’apparition dans le monde professionnel de technologies jusqu’alors réservées au domaine créatif. Vous connaissez tous Macromedia Flash, qui a révolutionné en son temps le monde des créatifs web en leur permettant d’imaginer des sites à la fois à très fort impact visuel, interactifs et dynamiques. Dans la perspective de sa fusion avec Adobe, Macromedia met fortement l’accent sur le monde de l’entreprise. Les technologies Flash, et les outils de développement Macromedia Flex vont bientôt être largement disponibles dans les applications décisionnelles. Là encore SAP a pris une certaine avance ; un accord de coopération avec Macromedia a été annoncé fin avril 2005, et les prochaines interfaces décisionnelles seront développées en Flex.
Mais SAP n’est pas seul sur ce créneau. Business Objects a parfaitement compris l’importance qu’allaient revêtir ces nouvelles interfaces utilisateurs, et a racheté il y a quelques semaines la société Infommersion dont les outils font prendre un bon coup de vieux au module graphique de Excel. Une fois intégrée à la solution Business Objects, prendre des décisions deviendra presque une partie de plaisir !

A plus long terme, mais également de manière plus intrusive, les évolutions majeures de l’environnement Internet, ce que l’on appelle le « Web 2.0 », vont conduire à l’apparition de nouveaux outils de développement qui révolutionneront la forme des pages Web.
Sans rentrer dans trop de détails techniques, le nouvel environnement de développement Ajax (acronyme de Asynchronous JavaScript and XML) va rendre caduc toute lutte entre client riche, léger, applet, ActiveX... Je ne me lancerai pas dans une grande explication, juste une définition rapide, traduite de Wikipedia : « Ajax est une nouvelle plateforme de développement Web, destinée à la création d’applications interactives utilisant à la fois HTML, CSS, XML et Javascript ». C’est une plate-forme complète qui pourrait remplacer le DHTML et même peut-être PHP pour créer des interfaces utilisateurs plus puissantes et ergonomiques. Mais nous en reparlerons certainement d’ici les prochaines années.

Certains disent que la base de données relationnelle, la base OLAP, le reporting de masse, et même parfois l’ETL, sont devenus des composants basiques d’une suite décisionnelle. La valeur ajoutée pourrait bien dans les prochaines années revenir du côté de l’utilisateur, par le développement de ces nouvelles applications.
En parallèle, de nouveaux outils apparaissent sur le poste de l’utilisateur pour l’aider à mieux manipuler et présenter ses données. Ils viennent compléter les manques évidents du tableur qui reste un outil lui aussi basique. Nous vous ferons découvrir ces nouveaux outils dès la semaine prochaine.
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