Le politiquement correct a pris une place très importante aujourd’hui. Parti d’une bonne intention de protection, le politiquement correct a été instrumentalisé par la presse et les professionnels de la communication pour poursuivre des orientations politiques particulières. Ainsi une police du vocabulaire & de la pensée bien orientée est née, qui poursuit tous les contrevenants à travers les médias complices. Il en résulte une désinformation institutionnalisée sur certains sujets.
Au-delà des perceptions faussées générées par le politiquement correct qui impactent la société, tout un chacun est gêné par les innombrables euphémismes et le vocabulaire politiquement correct évolutif, qu’on cherche à imposer. Finalement cela nous amène à ne plus bien savoir quels mots il faut employer. Tout le monde est concerné par ce vocabulaire mal défini, les journalistes et professionnels de la communication s’écharpent entre eux, les hommes politiques se ridiculisent régulièrement, comme lorsqu’il tente d’éviter de parler des délinquants, ils les désignent comme des jeunes, des sauvageons, des excités en cagoule …
Beaucoup de mes interlocuteurs considèrent que le politiquement correct n’est qu’une maladie bénigne de notre société de communication, mais à mon avis, ils sous-estiment l’importance de cette mise sous tutelle de notre expression. Historiquement le politiquement correct cherchait à protéger des groupes culturels du racisme ou des minorités diverses de stéréotypes qui les touchaient, mais le phénomène s’étend à toutes sortes de combats comme on le voit avec la tentative de nous imposer l’écriture inclusive en France, ou une novlangue « non genrée » aux États-Unis et au Canada.
Avec le politiquement correct, certaines choses ne peuvent plus être formulées, certains problèmes ne peuvent plus être caractérisés, des situations restent inexpliquées. Les problèmes mal posés sont sans solution et deviennent inextricables (cf. la délinquance). Les gouvernements se disent impuissants sur de nombreux sujets clés pour les citoyens et pour faire bonne figure cherchent constamment à nous leurrer avec la défense politiquement correcte d’innombrables nouvelles minorités qui obtiennent des avantages.
Le politiquement correct crée un environnement qui n’est pas favorable aux échanges d’idées, par ses manipulations, il donne le mauvais exemple et favorise le développement de toutes les tares de notre société en matière communication : la désinformation, la post-vérité, les fakes news, le complotisme, les partis pris et l’orientation marquée à gauche d’une écrasante majorité de la presse française …
Pour aller plus loin sur les thèmes de la désinformation, du politiquement correct, de la post-vérité …, vous pouvez utilement consulter mes autres articles sur ces sujets :
Données/analyses/commentaires de qualité pour alimenter la démocratie et contrer la désinformation
Bienvenue dans le monde de la post-vérité, où règne la désinformation
Analyses de données & rapports pleins d’euphémismes, le politiquement correct est-il le signe d’un totalitarisme ?
Dans ce monde du big data et de la post-vérité, les médias peuvent-ils nous aider ?
Que peut-on attendre du data journalisme ?
Rédigé par Michel Bruley le Lundi 21 Mai 2018 à 09:56
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