Disponible sur http://www.lecko.fr/etude-open-data.html après avoir rempli un formulaire d'identification
Entre l’obligation légale de mise à disposition des données publiques existant depuis 1978, la demande des citoyens de plus de transparence et de participation à la vie publique et la portée de projets d’envergure venant de pays anglo-saxons, les incitations pour se lancer dans un projet d’Open Data sont nombreuses. Et de fait, chaque semaine de nouvelles collectivités communiquent sur la mise en place prochaine d’une plateforme Open Data. Elles sont confortées dans cette voie par plusieurs initiatives gouvernementales : création de la mission interministérielle Etalab fin 2011, lancement du site Data.gouv.fr en décembre 2011 et lancement de la communauté Dataconnexions visant à fédérer les tous les acteurs de l’Open Data en février 2012. Lecko cabinet de conseil et d’études en organisation et nouvelles technologies, analyse les bénéfices possibles et les moyens de réussir cette ouverture des données publiques.
En partant de l’exemple du précurseur aux Etats-Unis, Data Gov, Lecko a étudié un échantillon représentatif des projets menés en Europe (Barcelone, Londres), en Amérique du Nord (New York, San Francisco, Montréal) et dans des collectivités territoriales françaises (Conseil Général de Saône et Loire, Grand Toulouse, Montpellier, Communauté Urbaine de Bordeaux, Nantes et Nantes Métropole, Rennes Métropole et Paris). L’analyse s’est basée sur 14 critères liés à la diffusion des données (simplicité d’accès à l’information, actualisation des données, ouverture à la participation,…) et sept critères liés à la gestion d’un écosystème (incitation à la création d’applications, accompagnement à la réutilisation des données,…), sans lequel tout projet d’open data resterait dans le domaine du confidentiel.
Cette analyse a fait ressortir trois grandes typologies de projets : transparence, innovation et participation. Ces typologies permettent d’aider les collectivités dans le choix d’une orientation stratégique en lien avec leurs objectifs politiques et à l’identification des premiers jeux de données à libérer. Au final l’étude montre que la mise en place de projets d’open data constitue un levier de modernisation du service public, une évolution de la relation entre l’administration et ses bénéficiaires et un ajustement du positionnement de l’acteur public. Ces questions touchent aussi bien la stratégie de la collectivité, que son organisation ou l’offre de services proposée aux citoyens et elles doivent par conséquent infuser les différents niveaux de l’organisation.
Résumé de l’étude :
Partie 1- Définitions et bénéfices de l’Open Data
Pour les administrations publiques
L’open data est un levier de dynamisme local qui permet d’améliorer la relation numérique à l’usager, d’assurer une réelle transparence démocratique et une plus grande proximité avec son écosystème. La mise en place de tels projets permet même stimuler l’activité économique du territoire.
Pour les citoyens
Pour les citoyens et usagers, le bénéfice de l’ouverture des données publiques est double. D’un côté, elle doit leur permettre de disposer de services répondant plus précisément à leurs besoins et par ailleurs, l’Open Data donne aux citoyens les moyens d’être acteurs de leur territoire, de s’impliquer dans la vie de leur cité et d’ainsi redynamiser autour d’eux un certain esprit civique.
Pour le secteur privé
Le secteur privé peut quant à lui s’appuyer sur l’ouverture des données publiques pour générer de nouvelles activités, faire preuve d’innovation et, à terme, potentiellement générer de nouveaux emplois, gagner en notoriété ou encore dégager des revenus via le financement direct ou indirect des applications et services développés.
Partie 2 : Analyse des principaux projets Open Data
Cette analyse dresse le portrait de 12 portails Open Data selon 21 critères classés en deux axes :
Les usages liés à la diffusion des données (facilité d'accès, personnalisation des services, formats proposés, notifications possibles, etc.)
Les usages liés à la gestion de l'écosystème (mise en place d'une API, d'un jeu concours, d'un forum dédié, etc.)
Partie 3 : L'Open Data, comment ?
Cette partie de l’étude a pour objectif de donner aux élus et membres des directions des services à la population des pistes de réflexion qu’elles devront engager pour définir et conduire leur projet Open Data et leur donner une feuille de route avec les étapes essentielles pour démarrer et mener à bien un projet d’Open Data.
Autres articles
-
Open data : pourquoi la France est-elle une référence européenne ?
-
Rennes Métropole et ses partenaires ont inauguré Rudi, le portail de partage de données métropolitaines
-
Faire de l’open data un service public de la donnée
-
Recourir à l’open data pour éviter une rupture sociale des collectivités
-
Le recours à l'open data pour répondre aux objectifs de neutralité carbone dans le secteur de l'énergie