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Dans toute discussion, les données quantitatives sont des arguments de poids qui permettent de fixer des états des lieux et de dépasser les appréciations subjectives que tout un chacun a, quel que soit le sujet. Sans vouloir ne faire dépendre les choix politiques que des nombres, des diagrammes et des graphiques, force est de constater l’importance des données quantitatives dans les décisions politiques, à commencer par celles concernant l’opinion des citoyens. De la même façon, les données quantitatives sont le carburant indispensable du contrôle démocratique des politiques par les citoyens. La mise à disposition de données dans le cadre de l’open data va dans ce sens. Pour aller plus en détail sur ces sujets, vous pouvez utilement lire mes articles ci-dessous :

Les données quantitatives sont des arguments de poids

De l’analyse de données aux choix politiques

Les données sont le carburant indispensable de la dynamique démocratique

L’open data au service des citoyens pour contrôler les politiques et l’administration

Cependant l’usage des données quantitatives n’est pas exempt de difficultés techniques, de mauvaises pratiques ou de manipulations. Dans notre société médiatisée en temps réel, personne ne peut prendre du temps pour traiter les sujets complexes qui doivent comme tous les autres être couverts en quelques secondes d’antenne ou quelques lignes. Dans ce contexte, les données quantitatives sont privilégiées pour les évaluations. Peu importe le peu de pertinence de l’utilisation de moyennes pour apprécier la réalité de la vie quotidienne de dizaines de millions de personnes, peu importe que le périmètre des statistiques utilisées soit mouvant, accumulant les ruptures de séries, les changements de méthode et de concept (définitions différentes des chômeurs ANPE et des chômeurs BIT), les chiffres sont là pour appuyer les discours et justifier les choix.

Seule la volonté de manipuler justifie souvent cette appétence pour les données quantitatives qui expliqueraient et remplaceraient tout. En outre les techniques de manipulation des données sont nombreuses et bien maîtriser par les spécialistes de la communication, il s’agit par exemple de ne retenir que ce qui arrange, d’utiliser un indicateur-écran, exemple l’indicateur des prix qui est une moyenne et n’est l’indicateur de personne, de changer la façon de compter en gardant apparemment le même indicateur, et d’en général faire dire à un chiffre ce qu’il ne dit pas. Le sommet est atteint avec les comparaisons internationales fondées sur des données des comptabilités nationales largement hétérogènes. Une place à part est à faire cependant pour les enquêtes internationales du type PISA.

Les journalistes sont au cœur de ce sujet étant les premiers à produire, diffuser des données fausses, mais aussi à dénoncer celles des politiques, de l'administration, des entreprises ou des associations. Dans ce contexte, de nombreuses initiatives ont vu le jour pour faire la traque aux données fausses, aux fausses nouvelles, aux manipulations, mais les traqueurs ne sont pas toujours sans arrière-pensée ni orientation politique marquée. Il convient donc de toujours rester en alerte tant la désinformation est généralisée. Ci-dessous de façon non exhaustive quelques outils :

Un petit guide pour repérer les fake news

Le site d’Hoaxbuster qui traque les canulars sur le web

Le Décodex du journal Le Monde qui est orienté à gauche


Rédigé par Michel Bruley le Dimanche 21 Janvier 2018 à 12:18 | Permalien | Commentaires {0}


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